"Troisième Guerre mondiale. Holocauste nucléaire. Nouvel Hitler….. " Au cours des dernières semaines, George W. Bush et ses alliés ont évoqué les pires scénarios pour parler de la menace d'un Iran doté de la bombe nucléaire.
Or, dans la même période, les 16 agences du renseignement américain mettaient la dernière main à un nouveau rapport concluant que l'Iran a stoppé son programme d'armement nucléaire en 2003. Au lendemain de la publication de ce document surprenant, le président américain s'est défendu d'avoir exagéré la menace iranienne. Il a également refusé d'écarter l'option militaire pour régler ce dossier qui tient le monde en haleine depuis plusieurs mois.
«Je continue à croire profondément que l'Iran est un danger, a déclaré le chef de la Maison-Blanche hier matin lors d'une conférence de presse. L'Iran était dangereux, l'Iran est dangereux et l'Iran sera dangereux.»
Pour appuyer ses dires, le président Bush a évoqué une autre conclusion du document de synthèse appelé National Intelligence Estimate (NIE): l'Iran pourrait être capable entre 2010 et 2015 de produire assez d'uranium hautement enrichi pour la bombe atomique. Décrivant le NIE comme un «avertissement», il a appelé la communauté internationale à maintenir la pression sur la république islamique pour qu'elle suspende l'enrichissement d'uranium.
«Je crois qu'ils veulent avoir la capacité, le savoir-faire pour fabriquer une arme nucléaire», a dit le président américain.
Mais le NIE est de nature à miner les efforts des États-Unis en vue de faire adopter de nouvelles sanctions contre l'Iran par le Conseil de sécurité des Nations unies. Il risque également de couper les ailes des faucons de l'administration Bush, dont Dick Cheney, qui militent en faveur de frappes militaires contre le régime islamique.
«Cette nouvelle évaluation des États-Unis devrait aider à désamorcer la crise actuelle», a déclaré le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei.
L'évaluation surprend
Le nouveau rapport américain a surpris amis et adversaires de l'administration Bush en contredisant le document de synthèse préparé en 2005 par les mêmes agences du renseignement sur le même sujet. Le NIE de 2005 concluait que l'Iran est «déterminé à développer des armes nucléaires».
Or son programme d'armement nucléaire est au point mort depuis 2003, selon le nouveau NIE. Lundi, les responsables du renseignement américain ont imputé ce changement d'avis à un changement de méthodes de travail adopté après le fiasco des armes de destruction massive en Irak.
Quoi qu'il en soit, l'Iran s'est réjoui de la nouvelle évaluation américaine.
«Nous nous réjouissons quand des pays qui avaient des questions sur le dossier nucléaire iranien, quelles qu'aient été leurs motivations, corrigent leurs points de vue», a déclaré le ministre des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki, sur la radio d'État.
Le régime islamique voit dans le rapport américain la reconnaissance du «caractère pacifique» de son programme d'enrichissement.
Mais le président américain continue de se méfier. Et il n'a pas l'intention de changer sa politique iranienne, qui inclut l'option militaire.
«La meilleure diplomatie - une diplomatie efficace - c'est celle où toutes les options sont ouvertes», a-t-il déclaré hier.
D'UN RAPPORT À L'AUTRE
2005
Le renseignement américain «estime avec un haut degré de confiance que l'Iran est déterminé à développer des armes nucléaires en dépit de ses obligations internationales et de la pression internationale».
«Nous avons une confiance modérée dans notre jugement sur le moment où l'Iran pourrait fabriquer une arme nucléaire; nous estimons qu'un tel scénario est improbable avant la période s'étendant du début au milieu de la prochaine décennie.»
2007
«Nous jugeons avec un haut degré de confiance que le l'Iran a stoppé son programme d'armement nucléaire à l'automne 2003... Nous ne savons pas si l'Iran a actuellement l'intention de développer des armes nucléaires.»
«Nous avons une confiance modérée dans notre jugement selon lequel l'Iran serait capable de produire assez d'uranium hautement enrichi pour une bombe atomique entre 2010 et 2015.»
- AFP
Or, dans la même période, les 16 agences du renseignement américain mettaient la dernière main à un nouveau rapport concluant que l'Iran a stoppé son programme d'armement nucléaire en 2003. Au lendemain de la publication de ce document surprenant, le président américain s'est défendu d'avoir exagéré la menace iranienne. Il a également refusé d'écarter l'option militaire pour régler ce dossier qui tient le monde en haleine depuis plusieurs mois.
«Je continue à croire profondément que l'Iran est un danger, a déclaré le chef de la Maison-Blanche hier matin lors d'une conférence de presse. L'Iran était dangereux, l'Iran est dangereux et l'Iran sera dangereux.»
Pour appuyer ses dires, le président Bush a évoqué une autre conclusion du document de synthèse appelé National Intelligence Estimate (NIE): l'Iran pourrait être capable entre 2010 et 2015 de produire assez d'uranium hautement enrichi pour la bombe atomique. Décrivant le NIE comme un «avertissement», il a appelé la communauté internationale à maintenir la pression sur la république islamique pour qu'elle suspende l'enrichissement d'uranium.
«Je crois qu'ils veulent avoir la capacité, le savoir-faire pour fabriquer une arme nucléaire», a dit le président américain.
Mais le NIE est de nature à miner les efforts des États-Unis en vue de faire adopter de nouvelles sanctions contre l'Iran par le Conseil de sécurité des Nations unies. Il risque également de couper les ailes des faucons de l'administration Bush, dont Dick Cheney, qui militent en faveur de frappes militaires contre le régime islamique.
«Cette nouvelle évaluation des États-Unis devrait aider à désamorcer la crise actuelle», a déclaré le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei.
L'évaluation surprend
Le nouveau rapport américain a surpris amis et adversaires de l'administration Bush en contredisant le document de synthèse préparé en 2005 par les mêmes agences du renseignement sur le même sujet. Le NIE de 2005 concluait que l'Iran est «déterminé à développer des armes nucléaires».
Or son programme d'armement nucléaire est au point mort depuis 2003, selon le nouveau NIE. Lundi, les responsables du renseignement américain ont imputé ce changement d'avis à un changement de méthodes de travail adopté après le fiasco des armes de destruction massive en Irak.
Quoi qu'il en soit, l'Iran s'est réjoui de la nouvelle évaluation américaine.
«Nous nous réjouissons quand des pays qui avaient des questions sur le dossier nucléaire iranien, quelles qu'aient été leurs motivations, corrigent leurs points de vue», a déclaré le ministre des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki, sur la radio d'État.
Le régime islamique voit dans le rapport américain la reconnaissance du «caractère pacifique» de son programme d'enrichissement.
Mais le président américain continue de se méfier. Et il n'a pas l'intention de changer sa politique iranienne, qui inclut l'option militaire.
«La meilleure diplomatie - une diplomatie efficace - c'est celle où toutes les options sont ouvertes», a-t-il déclaré hier.
D'UN RAPPORT À L'AUTRE
2005
Le renseignement américain «estime avec un haut degré de confiance que l'Iran est déterminé à développer des armes nucléaires en dépit de ses obligations internationales et de la pression internationale».
«Nous avons une confiance modérée dans notre jugement sur le moment où l'Iran pourrait fabriquer une arme nucléaire; nous estimons qu'un tel scénario est improbable avant la période s'étendant du début au milieu de la prochaine décennie.»
2007
«Nous jugeons avec un haut degré de confiance que le l'Iran a stoppé son programme d'armement nucléaire à l'automne 2003... Nous ne savons pas si l'Iran a actuellement l'intention de développer des armes nucléaires.»
«Nous avons une confiance modérée dans notre jugement selon lequel l'Iran serait capable de produire assez d'uranium hautement enrichi pour une bombe atomique entre 2010 et 2015.»
- AFP
Commentaire