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Malgré l'approche de Noël, l'heure n'est pas à l'euphorie dans le crédit à la consommation. L'activité tourne au ralenti et le texte, très amendé, que l'Europarlement s'apprête à voter pour renforcer la protection des consommateurs ne suffira sans doute pas à relancer le recours au crédit au sein de l'Union. Sur l'année, la demande ne devrait pas croître de plus de 5 %, contre 8,1 % en 2006, selon l'étude de Sofinco, la filiale de crédit à la consommation du Crédit Agricole.
Sur les six premiers mois, le recours au crédit à la consommation n'a crû que de 2,4 % en Europe. Principal moteur en berne, l'Allemagne. Deuxième marché de l'Union avec 225,4 milliards d'euros d'encours, les consommateurs d'outre-Rhin montrent toujours plus de réticence (- 1,3 % au premier semestre). L'encours de dette global s'est pourtant déjà réduit comme peau de chagrin, retombant au-dessous de son niveau de 2003. Avec 2.771 euros de dette en moyenne, soit 610 euros de plus que la moyenne européenne, les Allemands ont apparemment atteint un point de saturation.
Les Français aussi plafonnent. Jugés peu endettés, ils montrent pourtant, à 2.204 euros par tête, des signes d'essoufflement. Troisième marché du crédit à la consommation en Europe avec 133,3 milliards d'euros d'encours, la demande de crédit n'a progressé que de 1,5 % à fin juin dans l'Hexagone. A elles deux, l'Allemagne et la France totalisent 53 % des encours de la zone euro.
Autre signe notable de fin d'engouement, l'Eire. Alors que les Irlandais ont atteint l'encours le plus élevé de la zone euro (4.923 euros par tête), le marché affiche sa première correction. Au premier semestre, l'encours de crédit a baissé de 3,5 % après un quasi-doublement du marché en quatre ans. En revanche, les Britanniques tiennent encore la barre en Europe. Premiers demandeurs de crédit à la consommation du Vieux Continent, ils montrent toujours autant d'appétit, avec une hausse de 2,2 % sur les six premiers mois de l'année. Au premier semestre, ils portaient 237,5 milliards d'euros de dette, soit environ 3.844 euros par tête - l'un des chiffres les plus élevés au monde, relève l'étude de Sofinco.
Décollage en Europe du Sud
Quant aux pays d'Europe du Sud, jusqu'à présent réticents, ils rompent avec leurs habitudes. Avec 2.395 euros de dette en moyenne, les Grecs affichent ainsi le plus fort dynamisme européen (+ 9,8 % sur les premiers mois, à 28,1 milliards d'euros d'encours). Moins endettés que la moyenne européenne (1.472 euros), les Italiens (93,8 milliards d'euros d'encours) ne sont pas rassasiés non plus (+ 9,5 %), tout comme les Espagnols (+ 5,5 % au premier semestre). Reste à savoir laquelle des deux tendances aura raison de l'autre.
source : Les Echos
Sur les six premiers mois, le recours au crédit à la consommation n'a crû que de 2,4 % en Europe. Principal moteur en berne, l'Allemagne. Deuxième marché de l'Union avec 225,4 milliards d'euros d'encours, les consommateurs d'outre-Rhin montrent toujours plus de réticence (- 1,3 % au premier semestre). L'encours de dette global s'est pourtant déjà réduit comme peau de chagrin, retombant au-dessous de son niveau de 2003. Avec 2.771 euros de dette en moyenne, soit 610 euros de plus que la moyenne européenne, les Allemands ont apparemment atteint un point de saturation.
Les Français aussi plafonnent. Jugés peu endettés, ils montrent pourtant, à 2.204 euros par tête, des signes d'essoufflement. Troisième marché du crédit à la consommation en Europe avec 133,3 milliards d'euros d'encours, la demande de crédit n'a progressé que de 1,5 % à fin juin dans l'Hexagone. A elles deux, l'Allemagne et la France totalisent 53 % des encours de la zone euro.
Autre signe notable de fin d'engouement, l'Eire. Alors que les Irlandais ont atteint l'encours le plus élevé de la zone euro (4.923 euros par tête), le marché affiche sa première correction. Au premier semestre, l'encours de crédit a baissé de 3,5 % après un quasi-doublement du marché en quatre ans. En revanche, les Britanniques tiennent encore la barre en Europe. Premiers demandeurs de crédit à la consommation du Vieux Continent, ils montrent toujours autant d'appétit, avec une hausse de 2,2 % sur les six premiers mois de l'année. Au premier semestre, ils portaient 237,5 milliards d'euros de dette, soit environ 3.844 euros par tête - l'un des chiffres les plus élevés au monde, relève l'étude de Sofinco.
Décollage en Europe du Sud
Quant aux pays d'Europe du Sud, jusqu'à présent réticents, ils rompent avec leurs habitudes. Avec 2.395 euros de dette en moyenne, les Grecs affichent ainsi le plus fort dynamisme européen (+ 9,8 % sur les premiers mois, à 28,1 milliards d'euros d'encours). Moins endettés que la moyenne européenne (1.472 euros), les Italiens (93,8 milliards d'euros d'encours) ne sont pas rassasiés non plus (+ 9,5 %), tout comme les Espagnols (+ 5,5 % au premier semestre). Reste à savoir laquelle des deux tendances aura raison de l'autre.
source : Les Echos