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  • l’analyse de quelques discours de N. Sarkozy

    Essai sur la question de la repentance à travers l’analyse de quelques discours de N. Sarkozy
    Par : EL MOUDJAHID Le : mercredi 05 décembre 2007




    Deux variétés de discours et de déclarations à la presse ont été examinées, essentiellement à l’occasion de ses visites en Algérie et aux Etats-Unis d’Amérique.

    Dans ces différents documents, il nous semble vain de rechercher des propos contradictoires au premier degré, des défaillances de logique interne, tant ses positions sont fondées sur des croyances structurées par ce qu’il croit être les intérêts de son pays, par le rôle de rassembleur qu’il veut jouer dans son pays, par sa propre nature judéo-chrétienne et par sa vocation d’avocat.

    Son discours insiste toujours sur ce qui valorise son auditoire, sur les valeurs universelles et celles partagées avec la France surtout dans l’histoire, la sociologie ou la culture. Il lance ensuite quelques phrases qui mettent en exergue les divergences principales qu’il revendique au nom de son pays. Il revient ensuite aux positions communes avec l’auditoire pour conclure sur la nécessité d’œuvrer ensemble sur la base des convergences et de l’intérêt commun.

    Pour subjuguer son auditoire, il utilise dans ses discours préétablis un style qui relève plus du parlé que de l’écrit. Son moyen privilégié est de tracer un contexte dans lequel évolue le discours sans risque de contradiction interne. Pour contrer un tel discours, la seule manière est de sortir du contexte préétabli et de ses hypothèses. Dans la théorie de la logique rationnelle, cela signifie que nous recherchons les contradictions externes du modèle, du discours ou de ce qui est avancé.

    Sur la question de la repentance, par exemple, Sarkozy dit reconnaître les crimes de la colonisation, “je suis pour la reconnaissance des faits”, dit-il, mais que sa génération n’est pas prête à se repentir pour des fautes qu’elle n’a pas commises. Sa logique interne est sauve, sauf que les crimes ont été faits par l’Etat français et la repentance doit provenir, non pas d’une quelconque génération mais des représentants de l’Etat français, ceux d’aujourd’hui ou de demain, car l’Etat français est permanent.

    Notons, dans ce sens, que lorsque Sarkozy s’adresse aux Américains pour “dire la reconnaissance profonde et la reconnaissance sincère du peuple français” sur le rôle dans la libération de la France, il le fait “au nom de sa génération qui n’a pas connu la guerre”. Comme aussi “au nom du peuple français” qui n’oubliera pas, ou au nom de la France dont “la gratitude est définitive”.

    Lorsqu’il s’adresse aux “rapatriés d’Algérie”, il confirme que “leurs ancêtres ont traversé la Méditerranée pour servir la France et la France doit leur en être à jamais reconnaissante”, comme il leur affirme que son “premier engagement est de ne jamais sombrer dans la démagogie de la repentance”.

    Le refus de la repentance est un choix délibéré chez Sarkozy. L’argumentaire est, par conséquent, un habillage de discours qui instrumente un modèle logique qui sied à cet objectif. La question reste alors le pourquoi d’un tel choix. Nous croyons que le refus de la repentance, la loi du 23 février 20074 qui glorifie la colonisation et le refus d’un traité d’amitié avec l’Algérie procèdent chez Sarkozy d’un même élément de sa stratégie de prise de pouvoir par l’élargissement de son électorat à l’extrême droite et aux nostalgiques de la politique coloniale, surtout en Algérie. “Je n’ai jamais pensé que le traité d’amitié était une solution”, dit-il, ou encore “je ne veux pas du traité d’amitié”.
    Cette stratégie est plus importante que la satisfaction morale d’un pays voisin tel que l’Algérie ou celle des pays de l’ancien empire colonial français. Le problème potentiel avec ces pays est gérable, pour lui, il lui suffit de mettre en avant la real politik des intérêts économiques et financiers à venir.

    Une question fondamentale se pose à nous aujourd’hui. Qu’apporterait à l’Algérie la repentance de la France si elle advenait ? Elle serait une repentance à tous les pays anciennement colonisés. Ce serait sans doute une revanche de l’histoire, une satisfaction morale pour nous, peut-être un point politique marqué sur l’ancienne puissance coloniale qui a été de toute façon défaite le 19 mars 1962 en Algérie. Mais “cette victoire” sera vite enterrée dans les pays anciennement colonisés qui d’ailleurs ne la revendiquent pas avec insistance.
    En revanche, un refus de repentance laisse une carte maîtresse entre les mains de l’Algérie vis-à-vis de la France qu’il ne faut, à nos yeux, surtout pas libérer de son statut d’ancienne puissance coloniale qui doit expier en permanence les crimes qu’elle a perpétrés, reconnus et dont elle ne s’est pas repentie. Cette carte sera présente dans toute discussion avec les Français et peut même être utile dans le cadre de futures élections françaises où les communautés d’origine algérienne ou africaine joueraient un rôle de plus en plus décisif.

    En conclusion, notre stratégie serait de maintenir ce dossier au frais, le rappeler au besoin et le sortir par la voie des associations, des amis de l’Algérie, de l’opposition française et des autorités algériennes quand il le faut. Tant que Sarkozy est Président, il n’y a aucun risque qu’il nous fasse la surprise de la repentance. Tant qu’il ne s’est pas repenti, il vivra avec un complexe vis-à-vis de notre pays et l’Algérie sera pour la partie française “l’œil de Caen” qui la poursuivra en permanence.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    En conclusion, notre stratégie serait de maintenir ce dossier au frais, le rappeler au besoin et le sortir par la voie des associations, des amis de l’Algérie, de l’opposition française et des autorités algériennes quand il le faut. Tant que Sarkozy est Président, il n’y a aucun risque qu’il nous fasse la surprise de la repentance. Tant qu’il ne s’est pas repenti, il vivra avec un complexe vis-à-vis de notre pays et l’Algérie sera pour la partie française “l’œil de Caen” qui la poursuivra en permanence.
    Il est serieux ce journaliste? autant son article est bien ficele et argumente, arrive a ce paragraphe il fait une rechute chronique.

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    • #3
      En conclusion, notre stratégie serait de maintenir ce dossier au frais, le rappeler au besoin et le sortir par la voie des associations, des amis de l’Algérie, de l’opposition française et des autorités algériennes quand il le faut. Tant que Sarkozy est Président, il n’y a aucun risque qu’il nous fasse la surprise de la repentance. Tant qu’il ne s’est pas repenti, il vivra avec un complexe vis-à-vis de notre pays et l’Algérie sera pour la partie française “l’œil de Caen” qui la poursuivra en permanence.


      quelle opposition ??????????????

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      • #4
        quelle opposition ??????????????
        la gauche raciste
        quand est ce qu'on comprendra que gauche droite centre... tous des francais tous pareils...ils se prenneent pour des parfaits les sauveurs du monde, un exemple à suivre mais ils commencent à comprendre qu'ils ont tout faut

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        • #5
          le journaliste a bien mis en évidence l'esprit "involontairement contradictoire" du roi sarko ce qui lui vaut quand même l'ambiguité personnelle et la crédibilité du discours...
          Il est trés dangereux. Avis aux amateurs.

          qui s'instruit sans agir, laboure sans semer

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          • #6
            ah la la, la repentance.arrêtez avec ça!
            Par exemple, vous n'avez pas compris que les mots indelicats du ministre des vrais et faux (ils sont nombreux)moudjahidines avant l'arrivée de Sarkozy, c'était fait exprès, au cas ou un "des nègres" de Sarkozy lui avaient écrit des discours trop conciliants pour sa visite algérienne!

            En réalité, le pouvoir stupide et sa marionnette Boutef ne veulent pas de la repentance.parce que pour leur grand malheur, les algeriens verraient que rien ne changeraient pour eux dans le pays, même si la france officielle se "repentait" (notion typiquement chrétienne, je le rappelle; les récents égorgeurs algériens de bébés algériens, ne se sont pas repentis, et en plus ont été amnistiés, en majorité).
            En attendant, le troisième mandat de bouteflika, qui devrait faire bondir tous ceux qui aiment leur pays , ben, ça va passer comme une lettre à la poste, alors qu'il est mourant . Voyez ce que je veux dire ? mais bon,à mon dernier séjour à Alger, il y a deux ans, et en me rendant compte de l'incivisme total, encore pire qu'avant ,des gens , je me demande parfois si les algériens se soucient réellement de l'avenir de leur pays

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