LeSoird'Algérie
Actualités : QUELQUES HEURES APRÈS SON RETOUR D'ALGER
Sarkozy reçoit les harkis à l’Elysée
Hasard du calendrier ou pur calcul politicien, Nicolas Sarkozy a reçu hier soir une délégation de harkis. Tout juste rentré d’Alger, le président français a présidé une réception à l’Elysée à laquelle étaient conviés les représentants d'anciens combattants de la guerre d'Algérie à l'occasion de la journée d'hommage annuel aux combattants morts pour la France. La radio française Europe I, qui a donné l’information hier matin, croit savoir que le président français «va reconnaître la responsabilité de la France, dans le massacre des harkis, abandonnés en Algérie en 1962».
La radio ajoute que la question de l’indemnisation des harkis sera réglée rapidement. «La question de l'indemnisation devrait ensuite rapidement se poser. Les harkis demandent une double procédure : l'indemnisation des biens spoliés et la réparation des préjudices moraux subis. Le montant est conséquent : 40 et 42 milliards d'euros selon les harkis et des experts indépendants », révèle Europe I. L’information a été confirmée par l’AFP qui cite l’Elysée. La question de la reconnaissance des harkis se pose de manière récurrente depuis plusieurs années. Ils réclament que la France s’excuse de les avoir «abandonnés» après la signature des accords d’Evian. Tout juste rentré d’Alger où il reconnaissait que «le système colonial était injuste par nature et ne pouvait être vécu autrement que comme une entreprise d'asservissement et d'exploitation », Sarkozy s’empresse de boucler le dossier des harkis qui va certainement relancer la polémique entre Alger et Paris. Le président qui dit ne pas vouloir «renier le passé» a estimé que «les fautes et les crimes du passé furent impardonnables. C'est sur notre capacité à conjurer le fanatisme, l'intolérance, le racisme que nos enfants nous jugeront. Donnons la force à ce qui nous unit et pas à ce qui nous divise.» Le président français n’ignore certainement pas que la question de la reconnaissance des harkis va relancer la polémique entre les deux capitales. Alors qu’il était encore candidat à la présidence, Nicolas Sarkozy avait promis aux harkis de les reconnaître et à leurs familles de reconnaître la responsabilité de l'Etat français dans le sort qui leur avait été réservé. En recevant des représentants des harkis au sein même de son Q.G de campagne, il leur avait dit : «Je veux rendre hommage aux soldats que vous fûtes. Des soldats qui ont combattu dans l'armée française contre la rébellion indépendantiste de 1954 à 1962. La nation a un devoir moral envers vous. Si je suis élu président de la République, je veux reconnaître officiellement la responsabilité de la France dans l'abandon et le massacre des harkis.» Sarkozy s’était même engagé à créer une fondation pour la mémoire sur la guerre d'Algérie considérant que «la France, en quittant le sol algérien, n'a pas su empêcher les massacres. Les harkis ne sauraient demeurer les oubliés d'une histoire enfouie. Ils doivent désormais prendre toute leur place dans notre mémoire.» Nicolas Sarkozy s'est engagé à faire profiter ces Français musulmans et leurs descendants de la discrimination positive. «La France ne serait pas la France sans ces dizaines de milliers de travailleurs harkis qui ont participé à notre croissance. Ces travailleurs sont aujourd'hui devenus des modèles de courage et d'intégration», avait déclaré le candidat de l’époque qui disait «rêver de relations apaisées entre les deux rives de la Méditerranée». «Respectons toutes les victimes de la guerre d'Algérie. Si je suis élu, je m'attacherai à ce qu'aucune discrimination ne soit possible entre citoyens». Des promesses qui vont visiblement être concrétisées et qui relanceront certainement le débat passionné qui a toujours accompagné ce genre d’événements…
N. I.
Actualités : QUELQUES HEURES APRÈS SON RETOUR D'ALGER
Sarkozy reçoit les harkis à l’Elysée
Hasard du calendrier ou pur calcul politicien, Nicolas Sarkozy a reçu hier soir une délégation de harkis. Tout juste rentré d’Alger, le président français a présidé une réception à l’Elysée à laquelle étaient conviés les représentants d'anciens combattants de la guerre d'Algérie à l'occasion de la journée d'hommage annuel aux combattants morts pour la France. La radio française Europe I, qui a donné l’information hier matin, croit savoir que le président français «va reconnaître la responsabilité de la France, dans le massacre des harkis, abandonnés en Algérie en 1962».
La radio ajoute que la question de l’indemnisation des harkis sera réglée rapidement. «La question de l'indemnisation devrait ensuite rapidement se poser. Les harkis demandent une double procédure : l'indemnisation des biens spoliés et la réparation des préjudices moraux subis. Le montant est conséquent : 40 et 42 milliards d'euros selon les harkis et des experts indépendants », révèle Europe I. L’information a été confirmée par l’AFP qui cite l’Elysée. La question de la reconnaissance des harkis se pose de manière récurrente depuis plusieurs années. Ils réclament que la France s’excuse de les avoir «abandonnés» après la signature des accords d’Evian. Tout juste rentré d’Alger où il reconnaissait que «le système colonial était injuste par nature et ne pouvait être vécu autrement que comme une entreprise d'asservissement et d'exploitation », Sarkozy s’empresse de boucler le dossier des harkis qui va certainement relancer la polémique entre Alger et Paris. Le président qui dit ne pas vouloir «renier le passé» a estimé que «les fautes et les crimes du passé furent impardonnables. C'est sur notre capacité à conjurer le fanatisme, l'intolérance, le racisme que nos enfants nous jugeront. Donnons la force à ce qui nous unit et pas à ce qui nous divise.» Le président français n’ignore certainement pas que la question de la reconnaissance des harkis va relancer la polémique entre les deux capitales. Alors qu’il était encore candidat à la présidence, Nicolas Sarkozy avait promis aux harkis de les reconnaître et à leurs familles de reconnaître la responsabilité de l'Etat français dans le sort qui leur avait été réservé. En recevant des représentants des harkis au sein même de son Q.G de campagne, il leur avait dit : «Je veux rendre hommage aux soldats que vous fûtes. Des soldats qui ont combattu dans l'armée française contre la rébellion indépendantiste de 1954 à 1962. La nation a un devoir moral envers vous. Si je suis élu président de la République, je veux reconnaître officiellement la responsabilité de la France dans l'abandon et le massacre des harkis.» Sarkozy s’était même engagé à créer une fondation pour la mémoire sur la guerre d'Algérie considérant que «la France, en quittant le sol algérien, n'a pas su empêcher les massacres. Les harkis ne sauraient demeurer les oubliés d'une histoire enfouie. Ils doivent désormais prendre toute leur place dans notre mémoire.» Nicolas Sarkozy s'est engagé à faire profiter ces Français musulmans et leurs descendants de la discrimination positive. «La France ne serait pas la France sans ces dizaines de milliers de travailleurs harkis qui ont participé à notre croissance. Ces travailleurs sont aujourd'hui devenus des modèles de courage et d'intégration», avait déclaré le candidat de l’époque qui disait «rêver de relations apaisées entre les deux rives de la Méditerranée». «Respectons toutes les victimes de la guerre d'Algérie. Si je suis élu, je m'attacherai à ce qu'aucune discrimination ne soit possible entre citoyens». Des promesses qui vont visiblement être concrétisées et qui relanceront certainement le débat passionné qui a toujours accompagné ce genre d’événements…
N. I.
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