Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Kadhafi fustige à Lisbonne la "dictature" du Conseil de sécurité

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Kadhafi fustige à Lisbonne la "dictature" du Conseil de sécurité

    Pascal Fletcher

    LISBONNE (Reuters) - Mouammar Kadhafi a entamé vendredi à Lisbonne une tournée européenne en condamnant la "dictature" du Conseil de sécurité des Nations unies qui, à ses yeux, alimente le terrorisme et les tensions internationales.

    Dans un discours prononcé à l'université de Lisbonne, le dirigeant libyen, sobrement vêtu de noir, s'est en outre indigné que seul un petit groupe d'Etats se réserve le droit de détenir l'arme nucléaire.



    Celui que le président américain Ronald Reagan appelait dans les années 1980 "le chien fou" achève avec cette tournée un retour sur la scène internationale entamé lorsque Tripoli a renoncé en 2003 à ses programmes d'armements non conventionnels et accepté de verser des dommages aux familles des victimes des attentats de Lockerbie et du DC10 d'UTA.

    Après le Portugal, qui l'accueille pour la première fois à l'occasion du sommet euro-africain, samedi et dimanche à Lisbonne, Kadhafi gagnera la France puis l'Espagne.

    "Pourquoi réclamer la démocratie pour les Etats alors que la dictature règne aux Nations unies et qu'on ne peut l'instaurer au parlement mondial?", a demandé le guide de la révolution libyenne, évoquant le Conseil de sécurité dont les pouvoirs exécutifs devraient, selon lui, revenir à l'Assemblée générale, qui regroupe pratiquement tous les Etats de la planète.

    "FAILLITE POLITIQUE"

    Ce déséquilibre, a-t-il estimé, nourrit les tensions et conduit à des actes comme celui du 11-Septembre. "C'était un acte fou mais ceux qui l'ont commis ne l'étaient pas (...)", a poursuivi Kadhafi, ajoutant à l'attention de la Maison blanche que représailles militaires et procédures judiciaires ne viendraient pas à bout du terrorisme.

    Parlant de "faillite politique" du système mondial, le dirigeant libyen a estimé que le sort de la planète ne dépendait que d'une douzaine de personnalités. "Il ne faut pas s'étonner qu'il y ait une réaction (...) Certains choisissent de se taper la tête contre les murs mais d'autres détournent des avions et font ce à quoi nous avons assisté."

    "Si nous n'affrontons pas la réalité, il faut en payer le prix (...): terrorisme, immigration, vengeance...", a-t-il insisté, se prononçant en outre pour le versement de compensations aux pays autrefois colonisés.

    Les mouvements de défense des droits de l'homme ont, pour leur part, invité les chefs d'Etat et de gouvernement réunis ce week-end à Lisbonne à profiter de la présence de Kadhafi pour évoquer la situation dans son propre pays.

    "N'oublions pas qu'en Libye il n'y a pas de liberté de la presse, pas d'organisations indépendantes, que la torture est pratiquée dans les prisons et qu'il y a des détenus politiques", a souligné Reed Brody, au nom de l'organisation américaine Human Rights Watch.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
Chargement...
X