Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Un journaliste tabassé et condamné.

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Un journaliste tabassé et condamné.

    Tabassé par tois fier-à-bras
    Le journaliste d’El Watan, condamné à deux mois avec sursis


    Scandaleux ! Dans l’affaire opposant le correspondant d’El Watan aux deux principaux auteurs de l’agression du 16 novembre 2006, le tribunal de Souk Ahras a prononcé le verdict suivant : acquittement pour Ghellis Abdelkader (élu FLN de l’APC de Souk Ahras) premier agresseur ; deux mois de prison avec sursis pour le deuxième agresseur, Benabid Hacène (frère d’un élu FLN de l’APC) et deux mois de prison avec sursis pour notre journaliste.

    Ce qui est étonnant, selon notre correspondant, (ce qui ne l’est pas tellement, sachant ce qui se passe à Souk Ahras), c’est que le même verdict avait été publiquement annoncé par l’actuel mouhafedh lors d’une réunion avec ses militants quelques jours auparavant en présence de plusieurs militants dont les deux agresseurs. Façon de rassurer les agresseurs et d’exhiber les biceps.

    Ce verdict-sanction est dicté par plusieurs préalables : premièrement, les pratiques du commissaire de la police impliqué dans plusieurs affaires du genre ; disparition des plaintes, pressions sur les témoins, déformation des faits et bien d’autres encore, qui sont monnaie courante à Souk Ahras. Lequel commissaire, jouissant de la bénédiction du commissaire principal (lien de parenté), a affiché depuis la première plainte de notre correspondant déposée au niveau du premier arrondissement de la ville de Souk Ahras un parti pris flagrant, et ce, d’après les déclarations publiques des agresseurs eux-mêmes.
    La deuxième déposition des agresseurs étant totalement différente de la première, les services de la police judiciaire ont fait disparaître les trois premières dépositions, présentant ainsi une seule version des faits, celle préconisée par le responsable de la PJ.

    La condamnation équitable des deux agresseurs aurait confirmé ces pratiques. Dans le traitement du dossier par la police judiciaire, il est à relever moult anomalies : maintien de la plainte à son niveau pendant plus de trois mois, usant de dérobades du genre : « revenez ce soir », « revenez demain », « vous ferez mieux de régler cela à l’amiable… » ; réception d’un document délivré après plusieurs vaines tentatives par le médecin légiste trois mois après l’agression ; transfert du dossier du premier arrondissement vers le commissariat central dans le but évident de renforcer les éléments pouvant servir la déformation des faits ; disparition des trois premières dépositions du dossier ; pressions exercées sur deux témoins par personnes interposées (familles, parents, amis…).

    Deuxièmement, l’actuel mouhafedh du FLN, dont le choix des candidats aux deux assemblées a été porté sur des militants impliqués dans des affaires de détournement de deniers publics dénoncés à l’unanimité par ses propres militants, n’a pas lésiné sur les moyens pour prouver « la probité » de ses candidats, quitte à user de certaines relations.

    Evidemment, scandalisé par le fait que de victime, il est considéré comme ses trois agresseurs, (le troisième étant toujours introuvable), notre journaliste fera appel.

    Par ailleurs, les listes des élus impliqués dans des affaires de détournement et autres sont longues. Ce Ghellis Abdelkader était un vigile de l’ex-FIS ; exclu de l’école de police en pleine formation pour la même raison, il était impliqué dans plusieurs agressions et a été condamné dans une affaire d’agression à l’arme blanche à trois mois de prison ferme (condamnation disparue du fichier).

    Aujourd’hui, il est élu de l’APC. Un autre élu APC de Souk Ahras, Benabid Djamel, est le frère de l’un des deux principaux agresseurs. Lui aussi était un vigile de l’ex-FIS, son nom a été cité par les enquêteurs de l’IGF, comme impliqué dans une grave affaire de détournement à l’OPOW. Affaire étouffée par la police.

    Mekfa Ridha, ex-directeur de l’OPOW, a été limogé suite au rapport établi par l’IGF (document faisant foi) confirmant son implication dans un détournement (dossier IGF faisant foi). Djelailia Rabie, qui impliqué dans l’agression de notre journaliste a été cité tout juste en tant que témoin, avait été il y a quelques mois condamné par le tribunal de Souk Ahras dans une grave affaire du foncier à une peine de douze mois de prison avec sursis.

    R. N.
    El watan du 09-12-07.
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf
Chargement...
X