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Arcelor-Mittal et El Ezz Steel à pied d’œuvre à Jijel

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  • Arcelor-Mittal et El Ezz Steel à pied d’œuvre à Jijel

    Sidérurgie à El Milia (Jijel)

    Cela fait déjà une trentaine d’années que l’on avait projeté de faire de la région de Jijel, précisément la commune d’El Milia, un pôle sidérurgique en appoint à celui d’El Hadjar dans la wilaya de Annaba.

    Si les projets structurants devant accompagner cette stratégie industrielle, élaborée par les pouvoirs publics durant les années 1970, avaient connu une concrétisation sur le terrain, à l’exemple du port de Djendjen, la voie ferrée Jijel-Ramdane Djamel (wilaya de Skikda) et la centrale électrique, la quintessence de cette politique, par contre, n’avait pas abouti. Après les colossaux investissements engloutis dans l’aménagement de la zone de Bellara et la réalisation des projets précités à coups de milliards de dollars, le complexe sidérurgique attendu n’a pas encore vu le jour. Cette déconvenue avait logiquement influé négativement sur la rentabilisation des grands chantiers lancés auparavant : la voie ferrée et le port de Djendjen se sont retrouvés comme des orphelins en quête d’un tuteur. L’apparition de la crise financière dans le pays, à partir du milieu des années 1980, allait donner le coup de grâce à cette politique volontariste des pouvoirs publics. Deux décennies après les premières ébauches de ce complexe sidérurgique, une nouvelle orientation est donnée à cette zone de Bellara pour atténuer le courroux perceptible au sein de la population de la région. La panacée, à travers la promulgation du décret de création de la zone franche de Bellara en 1997, se révèlera n’être qu’un ersatz qui n’aura agi que quelques années avant que ne soit décrétée, par la suite, sa mort in vitro. Ouyahia, alors chef du gouvernement, s’était félicité de l’annulation du complexe sidérurgique arguant pour cela les retombées sur l’environnement. La « vieille fille » Bellara demeurera encore quelques années sans compagnon.

    Où en est la RN 77 ?

    L’attente est pesante dans une région où les débouchés, pour une jeunesse livrée au chômage, sont quasiinexistants. L’on croyait qu’avec cette série de déconvenues, l’histoire de la sidérurgie serait à jamais remisée dans la région. Mais coup de théâtre, cette année 2007 nous fait découvrir l’intéressement pour cette zone industrielle de Bellara par deux groupes sidérurgiques internationaux. Le premier, Arcelor-Mittal, est leader mondial, alors que le second, El Ezz Steel, domine, sans conteste, cette industrie dans son pays, l’Egypte. Arcelor-Mittal, qui a demandé une superficie de 230 ha dans la zone industrielle de Bellara, qui en compte 523, projette de construire deux usines : la première concerne une unité laminoir de ronds à béton de dimensions allant de 10 mm à 32 mm pour une production annuelle de 600 000 tonnes, alors que la seconde concerne les pellets et les pré-réduits pour une capacité de 9,4 millions de tonnes/an. La première usine devrait, selon les projections de ses initiateurs, entrer en production à la fin de l’année 2009, engendrant 200 emplois directs et 400 autres indirects. Pour ce qui est de la seconde, dont la production sera acheminée vers les usines sidérurgiques se trouvant en Europe occidentale, elle produira, à partir de 2010, 7,4 millions de tonnes/an de pellets et 2,4 millions de tonnes/an de pré-réduits. La production de ces deux dernières matières nécessitera la création de 800 emplois directs et 1500 autres indirects, et le montant de cet investissement s’élève à 90 millions de dollars. Pour ce qui est de l’Egyptien El Ezz Steel, le complexe sidérurgique projeté devrait engloutir une superficie de 200 ha pour produire, à compter de 2011, 1,5 million de tonnes d’acier. La première s’étalera sur 30 mois, permettant un début de production dès le second semestre de l’année 2010. Concernant la deuxième étape, elle nécessitera une période de réalisation de 24 mois, pour que l’ensemble du complexe puisse entrer en production à la fin de 2011. Une extension du complexe est d’ores et déjà projetée à partir de 2012 sur une superficie complémentaire de 100 ha. La mise en service de ce gigantesque investissement permettra la création de 1 700 emplois. Pour le projet d’El Ezz Steel, les besoins en énergie et en eau sont aussi importants. Pour ce qui est du gaz, la demande annuelle avoisine les 500 millions de m3, alors que pour l’électricité, le complexe nécessitera une tension de 250 mégawatts. Quant à l’eau, les besoins sont estimés à 12 000 m3/jour, quantité qui devrait être facilement fournie à partir du barrage de Boussiaba, une fois ce dernier mis en service, à moins qu’en parallèle, les conduites d’amenées ne soient pas réalisées. Pour beaucoup, ces deux projets devraient booster la dynamique dans la wilaya, surtout qu’un dédoublement de la route entre Jijel et El Milia devrait être réalisé à court terme. Ces projets remettront aussi sur les rails les infrastructures dormantes (voie ferrée) ou semi-dormantes (port de Djendjen) pour le plus grand bénéfice de la population. Aussi, est-il urgent que les travaux de la pénétrante RN77 (Jijel- Sétif) connaissent un réveil pour accompagner toute cette dynamique. Au fait, dans quel tiroir ce dernier projet se trouve-t-il ?
    Rabhine n'katlokoum, wo Rhassrine n'katlokoum... Tahia JSD !!! même si souvent, elle deconne vraiment!!! enfin tout le temps même...
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