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Bush an afrique : Une dernière tentative pour convaincre

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  • Bush an afrique : Une dernière tentative pour convaincre

    Une dernière tentative pour convaincre

    A la recherche d’un siège pour l’Africom
    Le président américain devra tenter, à son tour, de faire sauter le verrou d’une sérieuse opposition à l’hébergement de l’Africom dans l’un des pays africains.
    George W.Bush en Afrique subsaharienne! C’est une visite inscrite à l’agenda 2008 du président des Etats-Unis d’Amérique. Cette escale se présente sous la forme d’un signe de solidarité à l’égard des personnes atteintes du sida, annonce-t-on officiellement. Mais les déplacements du président américain au-delà du territoire US, ont souvent des visées extra-humanitaires. Il y a d’abord l’Africom, un projet qui tient à coeur à l’administration Bush, mais qui souffre d’une opposition farouche des pays placés dans la ligne de mire des Américains, à commencer par les pays maghrébins et sahéliens. George W.Bush devra tenter, à son tour, de faire sauter le verrou de cette opposition, même si le tracé de sa visite n’est pas encore exactement précisé.
    C’est déjà et avant tout une escale inattendue, car le président américain n’a pas l’habitude d’assumer les échecs diplomatiques de ses proches collaborateurs, notamment ceux qui peinent à trouver un pays d’adoption pour l’Africom (commandement militaire américain pour l’Afrique). Il y a ensuite une guéguerre économique et stratégique entre les USA, les Européens et la Chine. George W.Bush préfère user d’un autre langage: «Les nouvelles relations que les Etats-Unis ont établies en Afrique, revêtent un haut niveau de priorité pour notre pays. Ainsi, j’ai le plaisir de vous annoncer que Laura et moi-même allons nous rendre en Afrique subsaharienne au début de l’année prochaine. J’ai hâte d’observer les résultats de la générosité des Etats-Unis et d’assurer nos amis qu’ils trouveront un partenaire fidèle en les Etats-Unis d’Amérique», a-t-il prononcé, vendredi, dans une église, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida.
    C’est au cours de cette cérémonie que le président des USA a dévoilé son intention de se rendre en Afrique, au début de l’année prochaine, accompagné de son épouse. Concrètement, toutes les hypothèses sont permises, connaissant les voyages, souvent émaillés de controverses, de George W.Bush. Il est le premier à avoir, à tort ou à raison, inscrit la bande sahélo-saharienne dans le cercle des régions «à haute activité terroriste». D’où l’intérêt grandissant des USA pour la région, mise a priori sous le radar des convoitises américaines. Il est donc inévitable pour le président US de s’exprimer sur le volet militaire, économique et politique, puisqu’il sera juste au-dessous de cette bande sahélienne s’il viendrait à concrétiser «sa promesse» de se rendre en Afrique subsaharienne.
    Les USA cherchent ainsi prudemment une brèche pour installer l’Africom dans l’un des pays africains prévus à cet effet, au nom tout bonnement de «la lutte antiterroriste dans le monde». The Washington file avait publié, le mois d’octobre dernier, une information selon laquelle l’Africom «adoptera une approche souple et intégrée à sa mission. (Celle-ci consiste à favoriser la stabilité et la sécurité en Afrique, conditions nécessaires à la croissance économique)». Le chantage consiste, en d’autres termes, à épauler les pays africains à réussir la croissance économique, mais en «favorisant la stabilité et la sécurité en Afrique», c’est-à-dire accepter d’héberger la force US pour l’Afrique. Le dernier slogan US est donc simple: «Le nouveau commandement militaire régional des Etats-Unis pour l’Afrique est une organisation diplomatique, économique et de défense intégrée, destinée à promouvoir les efforts que déploient les Etats-Unis en faveur de la sécurité et de la prospérité en Afrique», avaient expliqué, récemment, de hauts responsables américains, mobilisés particulièrement pour les besoins de la campagne.
    Pour le moment, l’Algérie, la Libye et d’autres pays de la région se sont opposés aux velléités américaines d’installer l’Africom sur leur sol. Quant aux pays sahéliens, Niamey, Bamako et N’Djamena sont, du moins, tout à fait conscients des conséquences de ce jeu à haute voltige auquel s’adonnent les Américains. Bush est donc attendu sur cette question.
    Ali TITOUCHE
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