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21 réponses aux arguments sionistes

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  • 21 réponses aux arguments sionistes

    Contre-rhétorique : récuser les idées reçues, et repositionner le conflit
    israélo-palestinien

    Réponses possibles aux arguments fallacieux développés sur le conflit -israélo palestinien.

    Le sionisme
    • « La terre d’Israël appartient au peuple juif »

    C’est là la manifestation d’un réel lien historique, mais qui n’est pas exclusif. Les Juifs n’ont été majoritaires sur cette terre que pendant une période couvrant environ 1900 ans des 10000 ans de notre ère moderne, et y ont gouverné moins longtemps encore. Vouloir garder la terre à titre exclusif conduit à ignorer les réalités du 21ème siècle, reposant sur le fait que les Juifs ont vécu hors d’Israël pendant des siècles, et doivent faire de la place aux autres populations qui ont toujours vécu et continuent à vivre là.

    Et encore :

    Si Israël est un Etat démocratique, alors il appartient à tous ses citoyens, dont 24 % au moins ne sont pas juifs. La population de l’Etat d’Israël est de 7.026.000 habitants, dont 1,39 million sont Arabes et un peu plus de 300.000 personnes sont ‘autres’. Ceci signifie que 24 % de la population n’est pas juive. Si Israël est une démocratie, le pays appartient à tous ses citoyens, de même que les Etats-Unis ont une majorité dite ‘caucasienne’ et chrétienne, mais le pays n’appartient pas aux chrétiens caucasiens. Il faut souligner d’ailleurs que la Déclaration d’Indépendance d’Israël stipule que le pays « assurera une complète égalité de droits politiques et sociaux à tous ses habitants indépendamment de leur religion, leur race, ou genre ; il garantira la liberté en matière de religion, de conscience, de langue, d’éducation et de culture ; il préservera les sites saints de toutes les religions ; et il respectera les principes de la Charte des Nations-Unies ».

    • « Les juifs ont le droit à l’autodétermination »

    Bien évidemment. Mais ce droit relève des droits universels, donc les Palestiniens l’ont également. Les mêmes lois et traités qui garantissent le droit à l’autodétermination du peuple juif garantissent également ces mêmes droits pour les autres.

    • « La France veut garder son identité, pourquoi donc Israël ne pourrait garder son identité juive ? » « Nous voulons simplement notre Etat juif »

    Malgré le fait qu’il soit tout à fait admissible de discuter des fondements légitimant un Etat, nul au sein de la communauté internationale ni même au sein de la direction palestinienne, ne dit le contraire. Il n’en reste pas moins que les Palestiniens ont tout autant le droit d’avoir un Etat palestinien sur une terre palestinienne, et les citoyens palestiniens d’Israël (les Arabes Israéliens) ont le droit de jouir de tous les droits civiques en Israël.

    Les guerres de 1947-1949
    • « Les réfugiés sont partis volontairement ou ont suivi les instructions du commandement arabe »

    C’est une version courante des faits, mais qui est inexacte. Mais même si cette version était exacte, l’article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme stipule clairement : « Quiconque a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et d’y retourner ».

    Et encore :

    Ceux qui sont partis étaient ceux qui ont préféré éviter le conflit d’une façon générale, plutôt que de combattre les Juifs. Ce départ a découlé d’une expulsion forcée ou encore dans un vent de panique ou pour toute autre raison. Mais en ce qui concerne l’hyperbole sur les Juifs rejetés à la mer, les Palestiniens qui vivent dans les camps de réfugiés personnifient ceux qui n’ont rejeté personne nulle part.

    La Convention sur le statut des Réfugiés (article 1, partie C) définit clairement ce qu’est un réfugié. La Convention définit également quels sont les droits des réfugiés. Les dispositions de cette convention, tout comme les droits des réfugiés palestiniens à titre spécifique, ont été réaffirmées au fur et à mesure des années dans plusieurs résolutions des Nations-Unies et analyses juridiques. Pour une meilleure relation de l’expulsion des réfugiés, voir le livre de Benny Morris « La naissance du problème palestinien, 1947-1949 », et celui de Walid Khalidi « All That Remains » (Tout ce qui reste).

    • « Il n’y a pas eu de massacres »

    . Balad el Sheikh : 31 décembre 1947 et 1er janvier 1948 : entre 21 et 70 tués

    . Deir Yassin : 9-11 avril 1948 : 100 à 120 tués

    . Ein al Zaytoun : 1er mai 1948 : 30 à 70 tués

    . Al Dawayima : 29 octobre 1948 : 80 à 100 tués

    . Sasaf : 29 octobre 1948 : 50 à 70 tués

    . Hula : 31 octobre 1948 et 1er novembre 1948 : 35 à 58 tués

    En sus de ces 6 lieux de massacres, l’historien israélien Benny Morris affirme que 18 autres massacres ont été perpétrés par les forces juives lors des guerres palestino-israélienne et arabo-israélienne, entre 1947 et 1949.

  • #2
    suite

    1967 / L’Occupation
    • « Il n’y a pas d’occupation. C’est un territoire disputé »

    Le droit international, celui-là même qui protège les droits d’Israël et lui donne le droit de se défendre en cas d’attaque, stipule aussi que la présence d’Israël à Jérusalem-Est, en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza constitue une occupation militaire, illégale au titre de ce droit international.

    Selon la définition même du droit international, il s’agit d’une occupation militaire. Ce point est reconnu par l’ensemble de la communauté internationale et le Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Il a été réaffirmé à l’occasion de recours auprès de la Cour mondiale — la Cour Internationale de Justice — et auprès de la Haute Cour israélienne. Même Ariel Sharon a utilisé le mot « occupation », ne serait-ce seulement qu’une seule fois.

    Les Arabes, le terrorisme et la sécurité : pas de solution
    • « Juifs et Arabes ne peuvent vivre ensemble pacifiquement et/ou ne l’ont jamais fait »

    Dès lors, le sionisme n’était vraiment pas une bonne idée !

    Et encore :

    L’histoire de la grande majorité des pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord établit le contraire, avec leurs communautés juives si vivantes dans pratiquement tous les pays (Arabie saoudite exceptée). De plus, jusqu’à une date récente, près de 500.000 Palestiniens allaient travailler chaque jour en Israël. Même maintenant, des liens d’amitié très forts ont été noués entre Arabes et Israéliens vivant côte à côte. On trouve aussi de solides partenariats entre Juifs et Arabes agissant ensemble et de façon non-violente en faveur de la paix.

    Il serait inadéquat de tenter de gloser sur la question de l’antisémitisme qui est intervenu dans de nombreux pays arabes. Il serait également inadéquat de décrire les choses plus sévèrement qu’elles ne le sont en réalité. Le fait est que lorsque les Juifs ont été massacrés en Europe à travers les siècles, ce sont les musulmans qui leur offrirent refuge. La discrimination au sein des pays arabes a eu lieu alors que les règles internationales en matière de droits humains n’existaient pas encore. Il suffit de regarder les juifs de Tunisie ou du Maroc aujourd’hui, qui sont le symbole de ceux qui ont souffert de racisme avant de vivre maintenant dans la cohésion et l’égalité. L’analogie serait d’utiliser la situation des Blancs et des Noirs en Afrique du Sud pendant les années 1950 comme soit disant preuve qu’ils ne pourraient jamais vivre ensemble.

    • « Il y a 22 pays arabes, pourquoi les Palestiniens ne peuvent-ils aller y vivre ? »

    Il n’y a aucune raison valable pour que les Palestiniens partent ailleurs, d’autant plus que les Etats d’Israël et de Palestine n’ont pas de politique d’exclusion l’un envers l’autre.

    Et encore :

    Cette idée part du principe que tous les pays arabes ou musulmans sont identiques, plutôt que de reconnaître la grande variété des cultures, des habitudes alimentaires, des coutumes, des langues/dialectes et des climats qu’ils représentent. Si l’on suit cette logique, un Italien devrait se sentir chez lui en Finlande, au motif que la majorité au sein de ces deux pays est blanche et chrétienne.

    • « Les Palestiniens ne veulent pas la paix »

    C’est sur Israël, et non sur les Palestiniens, que le premier gouvernement Bush a dû mettre la pression afin qu’il entre dans les négociations de Madrid en 1991. Le rejet de Madrid n’a été que l’un des multiples rejets israéliens en réponse aux ouvertures des Palestiniens.

    En juin 1990, en réponse à la mauvaise volonté d’Israël à rencontrer l’OLP, le Secrétaire d’Etat américain James Baker a dit : « Tout le monde ici doit savoir que le numéro de téléphone de la Maison Blanche est le 1-202-456-1414. Quant vous serez prêt à discuter, appelez nous ». Les USA sont même allés jusqu’à retarder des garanties de prêts en faveur d’Israël, de façon à faire pression sur les Israéliens.

    • « Les Palestiniens ne seront jamais contents avec seulement une partie de la terre, ils l’a veulent toute ! »

    C’est Israël, et non pas les Palestiniens, qui confisque la terre et la colonise. C’est Israël, et non pas les Palestiniens, qui exige de conserver le territoire de l’autre.

    Et encore :

    En sus d’une reconnaissance implicite découlant de divers accords signés avec Israël, les Palestiniens ont reconnu Israël, de façon officielle et publique, par deux fois, en 1988 et pendant Oslo.

    • « Les Palestiniens ont rejeté ‘l’offre généreuse’ d’Ehud Barak, puis y ont répondu par la violence »

    Ce sont les Israéliens, et non les Palestiniens, qui ont quitté Taba.

    Et encore :

    A Camp David, Ehud Barak a émis les principes suivants : pas de souveraineté palestinienne sur le Mont du Temple, pas de Droit de retour ni retour d’aucun réfugié en Israël, annexion par Israël des larges blocs de colonies, présence militaire israélienne partout ailleurs, et souveraineté israélienne sur les frontières du futur Etat palestinien. Il s’agissait là de conditions déraisonnables, et qui donc ne pouvaient être acceptées par aucun responsable palestinien. Arafat s’est néanmoins montré ouvert à la négociation sur plusieurs points.

    • « L’Autorité palestinienne est incapable de contrôler sa population. Tant que l’Autorité palestinienne ne met pas fin au terrorisme, nous ne pouvons mettre fin à l’occupation »

    L’Autorité palestinienne n’a qu’une autorité limitée, et ne dispose même pas d’une infrastructure sécuritaire. Sans souveraineté sur son propre territoire, il est déraisonnable d’attendre d’un gouvernement qu’il soit capable d’y exercer ses pouvoirs. Attendre qu’il le fasse sans même en avoir les ressources financières relève de l’absurde.

    Le processus d’Oslo a partiellement consisté en la division de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza en Zones A, B, et C, au sein desquelles Israël et l’Autorité palestinienne ont des degrés divers d’autorité et de contrôle. Les zones B et C, au sein desquelles Israël détient la totalité du contrôle sécuritaire, ont en fait conduit au découpage de la Cisjordanie en petits cantons isolés, rendant impossible la liberté de circulation, du transport comme d’autres constituants indispensables aux institutions pour qu’elles fonctionnent effectivement.

    Et encore :

    Même si l’Autorité palestinienne était en mesure d’exercer son autorité, sans ressources ni souveraineté, elle ne pourrait répondre au fondement du terrorisme que constitue l’occupation. Seul Israël est en mesure d’y répondre.

    • « L’opinion publique mondiale n’est jamais informée du fait que des collaborateurs palestiniens sont assassinés par d’autres Palestiniens, sans preuve ni procès »

    Le fait qu’Israël ne détienne pas le monopole des exécutions extrajudiciaires de Palestiniens ne peut entraver le droit des Palestiniens à l’autodétermination. De même, les défaillances internes palestiniennes ne peuvent entraver l’inaliénabilité de leurs droits humains.

    • « Le Mur n’est pas un mur mais une clôture / Le Mur est à 85 % formé d’une clôture »

    Les matériaux constituant le Mur/Clôture/Barrière sont sans fondement quant à ce qui peut en être dit. Qu’il soit fait de béton, de barbelé ou de ficelle, il reste une barrière qui empêche les Palestiniens d’accéder aux routes, aux écoles, aux hôpitaux, aux tribunaux, à leurs familles, à leur travail, aux sites religieux, et à leur capitale, Jérusalem-Est. En sus, le même Mur/barrière a été construit aux fins de confisquer de larges portions de terre au sein des Territoires palestiniens, en infraction au droit international.

    Commentaire


    • #3
      suite et fin

      • « Le Mur est d’ordre sécuritaire »

      Le Mur englobe quelque 200.000 Palestiniens du ‘côté israélien’. Si le danger vient des Palestiniens, comment alors justifier sa construction pour des motifs sécuritaires ?

      Et encore :

      Les représentants du gouvernement israélien ont fréquemment et publiquement parlé tant du tracé du Mur que de l’intégration des blocs de colonies du ‘côté israélien’ : ceci permet de dire que même si le Mur a des motifs sécuritaires, son tracé est dicté par des considérations politiques.

      En décembre 2005, la Ministre de la Justice d’alors, Tsipi Livni, a déclaré : « Il faudrait être idiot pour ne pas voir que la clôture aura des conséquences sur les frontières futures. Ce n’est pas pour cela qu’elle a été construite, mais cela pourrait avoir des conséquences politiques ». En février 2006, le Premier ministre Ehud Olmert a déclaré : « Nous ne lâcherons pas les blocs de colonies », qui se retrouvent tous du ‘côté israélien’ du Mur.

      • « Si nous mettons le Mur à bas, il y aura plus d’attaques ; Gaza est un exemple de l’efficacité du Mur »

      Depuis le Mur a été construit, il y a eu en réalité une augmentation des attaques. Malgré la baisse du nombre de blessés etc. depuis 2002, il y a eu en 2005 plus d’attaques et plus de morts de civils qu’en 2000, deux ans avant que la construction du Mur soit envisagée.

      Le Ministère des affaires étrangères israélien fournit sur son site Web toutes les données relatives aux attaques des Palestiniens contre les Israéliens, dont celles sur le terrorisme qui incluent les attaques à l’encontre des soldats israéliens au sein des Territoires palestiniens occupés. Elles démontrent la très forte augmentation des attaques à partir de 2000-2002, qui était alors une période de calme, puis une période de déclin du nombre de morts, mais pas du nombre d’attaques sauf en 2005 alors que le Hamas, groupe le plus actif, avait déclaré ‘une période de calme’ et avait globalement tenu parole. En dépit d’une baisse depuis 2002, le taux des attaques reste supérieur à celui de 2000, trois ans avant le début de la construction du Mur. En sus, l’attaque sur le poste militaire de Kerem Shalom en juin 2006 a été réalisée grâce à un tunnel creusé par dessous le Mur.

      • « Si les Palestiniens étaient autorisés à revenir, il n’y aurait pas de place pour eux / S’il y avait un droit de retour, l’Etat juif ne serait plus juif »

      Il est essentiel de reconnaître le droit au retour, quelle que soit la façon dont il s’exerce. Il est essentiel qu’Israël reconnaisse le rôle qu’il a joué en faisant partir les réfugiés. Il va sans dire que la reconnaissance de l’antisémitisme historique, et tout particulièrement de l’Holocauste, sont très importants pour les Juifs. De même, les campagnes pour reconnaître le génocide arménien, les réparations pour l’esclavage et autres crimes contre l’humanité sont très importants pour les victimes et leurs descendants. Les Palestiniens sont dans une situation identique.

      La critique est illégitime / L’antisémitisme
      • « Le monde entier est antisémite »

      S’il est exact que l’antisémitisme existe dans le monde, quel rapport avec l’occupation militaire de la Bande de Gaza, de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est ?

      Contrairement au passé, il y a maintenant des institutions pour combattre la bigoterie et l’injustice. Les violations continuelles du droit international par Israël, et l’absence de réactions en découlant, ne font qu’affaiblir ces institutions.

      • « La communauté internationale n’a rien fait pendant l’Holocauste. Dès lors, Israël n’a aucune obligation de respecter celle-ci maintenant »

      Le fait que la communauté internationale ne soit pas intervenue suffisamment tôt pendant l’Holocauste n’a aucun rapport avec le conflit israélo-palestinien. Mais le fait que le monde entier se préoccupe de ce conflit signifie qu’il a tiré des leçons de l’Holocauste et des autres crimes contre l’humanité.

      Ce qu’est Israël
      • « Israël est la seule démocratie du Moyen-Orient »

      Quoique de sérieuses critiques de fond puissent être émises sur les formes démocratiques d’Israël, comment cette démocratie peut-elle justifier une telle occupation ?

      • « Il n’y a aucune contradiction entre être un Etat juif et aussi une démocratie »

      Il y a contradiction dès lors que l’Etat n’accorde pas des droits égaux à tous ses habitants, et ne garantit pas ces droits.


      Traduction de l’anglais (par Claire Paque) d’extraits de la brochure de l’ICAHD (Israeli Committee Against House Demolitions / Comité Israélien contre la Démolition de Maisons)

      « Counter-Rhetoric : Challenging ‘conventional wisdom’ & reframing the conflict » - 2006 – Jérusalem – Licensed under Creative Commons

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      • #4
        Intéressant. Je pense que, sauf les Juifs et autres prosionistes acharnés, tout le monde sait bien qu'Israrel ne respecte aucune résolutions de l'ONU prise à son encontre, bien tranquille avec son parapluie nucléaire et son financement de l'Oncle Sam.

        Tant qu'ils auront ce leadership nucléaire et militaire, ils pourront agir comme ils voudront, l'histoire le montre, et iront toujours négocier avec arrogance.

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        • #5
          Les Juifs n’ont été majoritaires sur cette terre que pendant une période couvrant environ 1900 ans des 10000
          :22: de quand à quand??

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          • #6
            Karim

            "sauf les Juifs et autres prosionistes acharnés"

            tu fais une globalisation qui n'a pas lieu d'être

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