Contre-rhétorique : récuser les idées reçues, et repositionner le conflit
israélo-palestinien
Réponses possibles aux arguments fallacieux développés sur le conflit -israélo palestinien.
Le sionisme
• « La terre d’Israël appartient au peuple juif »
C’est là la manifestation d’un réel lien historique, mais qui n’est pas exclusif. Les Juifs n’ont été majoritaires sur cette terre que pendant une période couvrant environ 1900 ans des 10000 ans de notre ère moderne, et y ont gouverné moins longtemps encore. Vouloir garder la terre à titre exclusif conduit à ignorer les réalités du 21ème siècle, reposant sur le fait que les Juifs ont vécu hors d’Israël pendant des siècles, et doivent faire de la place aux autres populations qui ont toujours vécu et continuent à vivre là.
Et encore :
Si Israël est un Etat démocratique, alors il appartient à tous ses citoyens, dont 24 % au moins ne sont pas juifs. La population de l’Etat d’Israël est de 7.026.000 habitants, dont 1,39 million sont Arabes et un peu plus de 300.000 personnes sont ‘autres’. Ceci signifie que 24 % de la population n’est pas juive. Si Israël est une démocratie, le pays appartient à tous ses citoyens, de même que les Etats-Unis ont une majorité dite ‘caucasienne’ et chrétienne, mais le pays n’appartient pas aux chrétiens caucasiens. Il faut souligner d’ailleurs que la Déclaration d’Indépendance d’Israël stipule que le pays « assurera une complète égalité de droits politiques et sociaux à tous ses habitants indépendamment de leur religion, leur race, ou genre ; il garantira la liberté en matière de religion, de conscience, de langue, d’éducation et de culture ; il préservera les sites saints de toutes les religions ; et il respectera les principes de la Charte des Nations-Unies ».
• « Les juifs ont le droit à l’autodétermination »
Bien évidemment. Mais ce droit relève des droits universels, donc les Palestiniens l’ont également. Les mêmes lois et traités qui garantissent le droit à l’autodétermination du peuple juif garantissent également ces mêmes droits pour les autres.
• « La France veut garder son identité, pourquoi donc Israël ne pourrait garder son identité juive ? » « Nous voulons simplement notre Etat juif »
Malgré le fait qu’il soit tout à fait admissible de discuter des fondements légitimant un Etat, nul au sein de la communauté internationale ni même au sein de la direction palestinienne, ne dit le contraire. Il n’en reste pas moins que les Palestiniens ont tout autant le droit d’avoir un Etat palestinien sur une terre palestinienne, et les citoyens palestiniens d’Israël (les Arabes Israéliens) ont le droit de jouir de tous les droits civiques en Israël.
Les guerres de 1947-1949
• « Les réfugiés sont partis volontairement ou ont suivi les instructions du commandement arabe »
C’est une version courante des faits, mais qui est inexacte. Mais même si cette version était exacte, l’article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme stipule clairement : « Quiconque a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et d’y retourner ».
Et encore :
Ceux qui sont partis étaient ceux qui ont préféré éviter le conflit d’une façon générale, plutôt que de combattre les Juifs. Ce départ a découlé d’une expulsion forcée ou encore dans un vent de panique ou pour toute autre raison. Mais en ce qui concerne l’hyperbole sur les Juifs rejetés à la mer, les Palestiniens qui vivent dans les camps de réfugiés personnifient ceux qui n’ont rejeté personne nulle part.
La Convention sur le statut des Réfugiés (article 1, partie C) définit clairement ce qu’est un réfugié. La Convention définit également quels sont les droits des réfugiés. Les dispositions de cette convention, tout comme les droits des réfugiés palestiniens à titre spécifique, ont été réaffirmées au fur et à mesure des années dans plusieurs résolutions des Nations-Unies et analyses juridiques. Pour une meilleure relation de l’expulsion des réfugiés, voir le livre de Benny Morris « La naissance du problème palestinien, 1947-1949 », et celui de Walid Khalidi « All That Remains » (Tout ce qui reste).
• « Il n’y a pas eu de massacres »
. Balad el Sheikh : 31 décembre 1947 et 1er janvier 1948 : entre 21 et 70 tués
. Deir Yassin : 9-11 avril 1948 : 100 à 120 tués
. Ein al Zaytoun : 1er mai 1948 : 30 à 70 tués
. Al Dawayima : 29 octobre 1948 : 80 à 100 tués
. Sasaf : 29 octobre 1948 : 50 à 70 tués
. Hula : 31 octobre 1948 et 1er novembre 1948 : 35 à 58 tués
En sus de ces 6 lieux de massacres, l’historien israélien Benny Morris affirme que 18 autres massacres ont été perpétrés par les forces juives lors des guerres palestino-israélienne et arabo-israélienne, entre 1947 et 1949.
israélo-palestinien
Réponses possibles aux arguments fallacieux développés sur le conflit -israélo palestinien.
Le sionisme
• « La terre d’Israël appartient au peuple juif »
C’est là la manifestation d’un réel lien historique, mais qui n’est pas exclusif. Les Juifs n’ont été majoritaires sur cette terre que pendant une période couvrant environ 1900 ans des 10000 ans de notre ère moderne, et y ont gouverné moins longtemps encore. Vouloir garder la terre à titre exclusif conduit à ignorer les réalités du 21ème siècle, reposant sur le fait que les Juifs ont vécu hors d’Israël pendant des siècles, et doivent faire de la place aux autres populations qui ont toujours vécu et continuent à vivre là.
Et encore :
Si Israël est un Etat démocratique, alors il appartient à tous ses citoyens, dont 24 % au moins ne sont pas juifs. La population de l’Etat d’Israël est de 7.026.000 habitants, dont 1,39 million sont Arabes et un peu plus de 300.000 personnes sont ‘autres’. Ceci signifie que 24 % de la population n’est pas juive. Si Israël est une démocratie, le pays appartient à tous ses citoyens, de même que les Etats-Unis ont une majorité dite ‘caucasienne’ et chrétienne, mais le pays n’appartient pas aux chrétiens caucasiens. Il faut souligner d’ailleurs que la Déclaration d’Indépendance d’Israël stipule que le pays « assurera une complète égalité de droits politiques et sociaux à tous ses habitants indépendamment de leur religion, leur race, ou genre ; il garantira la liberté en matière de religion, de conscience, de langue, d’éducation et de culture ; il préservera les sites saints de toutes les religions ; et il respectera les principes de la Charte des Nations-Unies ».
• « Les juifs ont le droit à l’autodétermination »
Bien évidemment. Mais ce droit relève des droits universels, donc les Palestiniens l’ont également. Les mêmes lois et traités qui garantissent le droit à l’autodétermination du peuple juif garantissent également ces mêmes droits pour les autres.
• « La France veut garder son identité, pourquoi donc Israël ne pourrait garder son identité juive ? » « Nous voulons simplement notre Etat juif »
Malgré le fait qu’il soit tout à fait admissible de discuter des fondements légitimant un Etat, nul au sein de la communauté internationale ni même au sein de la direction palestinienne, ne dit le contraire. Il n’en reste pas moins que les Palestiniens ont tout autant le droit d’avoir un Etat palestinien sur une terre palestinienne, et les citoyens palestiniens d’Israël (les Arabes Israéliens) ont le droit de jouir de tous les droits civiques en Israël.
Les guerres de 1947-1949
• « Les réfugiés sont partis volontairement ou ont suivi les instructions du commandement arabe »
C’est une version courante des faits, mais qui est inexacte. Mais même si cette version était exacte, l’article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme stipule clairement : « Quiconque a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et d’y retourner ».
Et encore :
Ceux qui sont partis étaient ceux qui ont préféré éviter le conflit d’une façon générale, plutôt que de combattre les Juifs. Ce départ a découlé d’une expulsion forcée ou encore dans un vent de panique ou pour toute autre raison. Mais en ce qui concerne l’hyperbole sur les Juifs rejetés à la mer, les Palestiniens qui vivent dans les camps de réfugiés personnifient ceux qui n’ont rejeté personne nulle part.
La Convention sur le statut des Réfugiés (article 1, partie C) définit clairement ce qu’est un réfugié. La Convention définit également quels sont les droits des réfugiés. Les dispositions de cette convention, tout comme les droits des réfugiés palestiniens à titre spécifique, ont été réaffirmées au fur et à mesure des années dans plusieurs résolutions des Nations-Unies et analyses juridiques. Pour une meilleure relation de l’expulsion des réfugiés, voir le livre de Benny Morris « La naissance du problème palestinien, 1947-1949 », et celui de Walid Khalidi « All That Remains » (Tout ce qui reste).
• « Il n’y a pas eu de massacres »
. Balad el Sheikh : 31 décembre 1947 et 1er janvier 1948 : entre 21 et 70 tués
. Deir Yassin : 9-11 avril 1948 : 100 à 120 tués
. Ein al Zaytoun : 1er mai 1948 : 30 à 70 tués
. Al Dawayima : 29 octobre 1948 : 80 à 100 tués
. Sasaf : 29 octobre 1948 : 50 à 70 tués
. Hula : 31 octobre 1948 et 1er novembre 1948 : 35 à 58 tués
En sus de ces 6 lieux de massacres, l’historien israélien Benny Morris affirme que 18 autres massacres ont été perpétrés par les forces juives lors des guerres palestino-israélienne et arabo-israélienne, entre 1947 et 1949.
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