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La presse nationale parle de l'attentat !

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  • La presse nationale parle de l'attentat !

    L'Expression

    22 morts et 177 blessés dans un double attentat
    Al Qaîda frappe au coeur d’Alger.

    A l’intérieur du bus calciné, on ne reconnaît plus rien, sauf quelques chaussures dans une mare de sang non coagulé.

    Il est 9h45. Une forte explosion secoue puissamment la capitale. «Est-ce un tremblement de terre?» s’interrogent les uns. «Est-ce une bombe?» se demandent les autres. Alger est plongée dans le doute et chacun y va de sa version. Brusquement, une deuxième explosion assourdit l’Algérois. A présent, plus de place pour le doute. C’est confirmé.

    Il s’agit bel est bien d’une bombe! La panique s’installe alors. Il s’agit de deux attentats à la voiture piégée.

    La première a explosé devant le siège du Conseil constitutionnel à Ben Aknoun. Une institution mitoyenne à la Cour suprême, à la résidence des magistrats, à l’APW d’Alger et au Haut conseil islamique. Toutes ces institutions sont touchées, vu la puissance de l’explosion. Plus exactement, dans la rue du 11-Décembre! La seconde devant le siège du Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) dans le quartier paisible et sécurisé de Hydra.

    La peur envahit les esprits. C’est une véritable psychose.
    Les citoyens commencent à s’interroger: combien de vies ces explosions ont-elles encore fauchées? La population ne tarde pas à apprendre les détails du hideux événement. Le bilan est lourd: 17 morts et une cinquantaine de blessés la matinée. Il s’alourdit au fil des heures. Dans l’après-midi, on confirme 22 morts et 177 blessès.

    A Ben Aknoun, la frayeur atteint l’extrême. Les sirènes des ambulances, des camions de la Protection civile et des services de sécurité se font entendre dans la banlieue ouest d’Alger. Les renforts arrivent. Tous les accès au lieu où l’attentat est perpétré sont fermés. Les services de sécurité ont, déjà, bouché tous les grands axes routiers.

    Les cordons de sécurité sont tout de suite formés. Personne ne peut y accéder. Les autorités officielles sont sur les lieux. Il faut éloigner la foule compacte de citoyens, curieux de se rendre sur les lieux du drame. La police scientifique entame ses investigations. Les agents de la Protection civile prodiguent les premiers soins aux victimes avant de les évacuer. On dégage les décombres d’abord. On «repêche» les cadavres ensuite. Ils nettoient les lieux. Toute la rue est jonchée de décombres. La partie gauche de la façade du siège du Conseil constitutionnel est éventrée. La façade de profil est fissurée.

    Les vitres ont volé en éclats. Des poignées de fenêtres sont retrouvées dans la rue. Des voitures sont broyées. Un bus d’étudiants est carbonisé. Dieu merci, il était vide! Pas tout à fait, puisqu’on déplore le décès de deux personnes. A l’intérieur du bus on ne reconnaît plus rien, sauf des chaussures dans une mare de sang encore non coagulé.

    Un autre bus, assurant la liaison entre l’université de Ben Aknoun et celle de Bouzaréah est légèrement touché. La plate-forme du parking de véhicules mitoyenne au Conseil Constitutionnel est crevassée. Une personne a été «éjectée» du troisième étage de l’immeuble. Les mots à eux seuls sont insuffisants pour décrire une scène aussi sanglante, l’oeuvre de sanguinaires. Les blessés eux-mêmes n’arrivent pas à décrire l’événement.

    «Je me préparais à sortir avec mon fourgon de mon travail pour rejoindre la rue menant vers Ben Aknoun et soudainement je me suis retrouvé allongé tout taché de sang», a affirmé un témoin oculaire.

    Et d’assurer: «Je n’ai rien vu. Ni la voiture piégée ni la police, car j’étais gêné par le bus des étudiants.» Et de se rappeler: «En fait, je voyais un jeune marcher sur le trottoir avec un cartable à la main. Sur la même ligne que moi un autre jeune circulait à bord d’une moto vespa». Un autre témoin, d’une vingtaine d’années, à bord d’une voiture de marque Kangoo relate la scène. «J’étais un peu loin de l’endroit de l’attentat, car j’étais coincé entre un bus et une voiture.

    Au moment où je voulais les dépasser, la bombe a éclaté», a-t-il relevé, le pull déchiré et la tête enveloppée d’un pansement. Les deux jeunes dont parle notre interlocuteur ont péri. Le ciel est triste. Les hauteurs d’Alger sont plongées dans un climat nuageux. Il commence à pleuvoir. Et voilà que le temps pleure les morts. Les spéculations commençaient à propos de la nature de la voiture piégée. C’est une petite voiture, avancent certains. C’est un véhicule de marque Renault Express, ajoutent d’autres. Mais on insiste, il s’agit plutôt d’un fourgon.


    Selon les témoignages recueillis sur place, le kamikaze avait brûlé le sens interdit, afin de foncer droit sur le siège du Conseil constitutionnel. Il avait, certainement, l’intention de se faire exploser à l’intérieur de cette nouvelle bâtisse. Mais en tournant vers l’entrée de l’institution, le conducteur du véhicule a percuté de plein fouet le bus des étudiants. Il s’agirait d’une explosion anticipée.

    Tahar FATTANI
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

  • #2
    suite

    La Dépêche de Kabylie

    Carnage !

    Virée au CHU Mustapha-Pacha d’Alger
    Les Algérois sous le choc


    Frappée hier mardi le 11 par un double attentat particulièrement meurtrier ayant causé la mort de 22 personnes et fait 177 blessés.

    Le premier de ces attentats visé le siège du Conseil constitutionnel sis à Ben Aknoun dans les hauteurs de la capitale alors que le second acte terroriste a ciblé le Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés, le HCR situé à Hydra. Deux attentats criminels survenus le jour de la célébration du 47e anniversaire des événements du 11-Décembre 1960 !

    S’agit-il d’une question du coup d’un hasard ou c’est juste une coïncidence ? Pas de répons ! Vers 9h 45, une cacophonie de sirènes rythme le ballet des ambulances évacuant les blessés vers les hôpitaux. Le même scénario et les mêmes images. « C’est le 11 avril », argue une ville femme sous la panique.

    Une foule de personnes entre les vieux, les femmes et des jeunes sont agglutinés à l’entré des urgence pour avoir des nouvelles de leurs proches ou de leurs collègues. Devant cette situation dramatique, les services de police étaient à ce point dépassé par la panique ambiante et manifestaient une vive nervosité à l’égard de citoyens venus s’enquérir de l état de santé de leurs proches.

    Au coup de 10h30, le premier bilan est de 15 blessé selon, M. Dahar, directeur général de l’hôpital. Sous des fortes chute de pluie et les bruits alarmant des ambulance, l’évacuation des victimes se poursuit. D’une minute à l’autre le bilan s’alourdit. Plus de 20 mots au environ de 11h 45. Devant l’insistance des journaliste algériens, qui ont été interdit à toutes informations contrairement aux médias étrangers en l’occurrence l’AFP et la chaîne El-Djazira, M. Dahar, s’est juste contenté de déclarer qu’au « niveau de cet hôpital , nous avons reçu un cas de décès, et 33 personnes avec de légères blessures, 3 grièvement blessés, parmi eux, deux étrangers un Chinois et l’autre Africain, le troisième est un agent de police dont la jambe a été amputée. » Et d’ajouter que « le bilan est incertain. »

    Autres images terrifiantes, attire l’attention des passants, ce sont celles des vieilles femmes, des jeunes filles et des hommes criant et pleurant essayent de forcer la barrière sécuritaire pour aller se renseigner sur leurs proches qui ont été évacués vers ce CHU. Alors que d’autres le téléphone accroché à l’oreille dans l’espoir d’avoir ou de donner de nouvelles. Un périmètre de sécurité isole le service des urgence.

    Matraque en main, des policiers empêchent les riverains d'accéder au service. Une femme d’une quarantaine d’année sort du service tout en pleurs. Elle vient de voir sa sœur touchée à la tête. «Elle travaillait au siège du HCR à Hydra. On m’a dit que ce n’est pas grave, mais je ne sait pas», a-t-elle affirmé, tout émue.

    Voulant appeler sa mère mais elle ne sait comment lui annoncer la nouvelle. Deux jeunes gens très choqués, travaillant au siège du conseil constitutionnel nous ont fait part de plusieurs blessés dans cet attentat évacués vers cet hôpital. Devant le service de traumatologie de l’hôpital également, personne ne peut accéder à part les proches des victimes qui mentionnent les noms des leurs. Par ailleurs, le chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, s'est rendu, aux hôpitaux de Beni Messous, Bir Traria et Ben Aknoun, pour s'enquérir de l'état de santé des blessés de ce double attentat à l'explosif.

    Il a indiqué que les dépouilles des 17 victimes se trouvent actuellement au niveau des morgues des hôpitaux de Beni Messous et Mustapha-Pacha, ajoutant que certains blessés ont quitté les hôpitaux, alors que d'autres ont été placés sous contrôle médical au niveau des services de réanimation. Il a également, souligné que le premier bilan parvenu officiellement aux autorités publiques, fait état de 35 blessés admis au niveau de l'hôpital de Mustapha-Pacha et 6 autres à Beni Messous.

    Nabila B.
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

    Commentaire


    • #3
      Bonjour !

      El Watan.


      Deux attentats kamikazes font 72 morts et deux cents blessés
      L’horreur un 11 décembre sur l’avenue du 11 Décembre


      9 h 30 La circulation est très fluide sur l’avenue du 11 Décembre 1960, à El Biar, sur les hauteurs d’Alger, en ce 11 décembre 2007. Des officiels et étrangers arrivent à l’hôtel des magistrats où devait s’ouvrir sous l’égide de l’Unicef un séminaire international sur les violences à l’égard des enfants.

      Deux bus de transport d’étudiants et de nombreux véhicules légers se suivent. Un camion bourré d’explosifs sort de sa position, dépasse l’un des deux bus, à bord duquel se trouvaient le chauffeur et deux agents, et fonce brusquement sur le parking du nouveau siège du Conseil constitutionnel, inauguré il y a à peine quelques mois. Du véhicule de police, stationné en permanence sur le trottoir mitoyen, sort un brigadier qui tente de stopper le poids lourd, conduit selon des témoignages par un jeune homme.

      Il est 9h45. Subitement, une puissante déflagration souffle l’ensemble des bâtiments qui longent l’avenue. Une épaisse fumée noire s’élève dans le ciel. Quelques secondes plus tard, des cris de douleur brisent le silence macabre qui s’est abattu. Des hommes et des femmes ensanglantés courent dans tous les sens. Des véhicules sont projetés sur des dizaines de mètres. A l’intérieur, les conducteurs sont déchiquetés et certains calcinés. Le bus de transport des étudiants s’est transformé en un amas de ferraille au milieu duquel se trouvent trois corps réduits en bouillie. Des lambeaux de chair et du sang recouvrent la chaussée. Une moto coupée en deux, la partie supérieure du corps de son conducteur volatilisée. L

      es façades en verre de l’hôtel des magistrats s’effondrent. Les premiers blessés sont évacués par les passants, d’autres reçoivent les premiers soins à la polyclinique mitoyenne, assiégée par les passants sous le choc. Les ambulances de la Protection civile, les services de sécurité et la police scientifique arrivent sur les lieux. Il est 10h. Un cratère de trois mètres de diamètre est visible à l’entrée du parking du Conseil constitutionnel. Du véhicule piégé, il ne reste que le train coincé au milieu des débris. Des dizaines de véhicules, soufflés par l’explosion, sont encore sous les décombres. Les agents de la Protection civile déterrent les corps totalement déchiquetés des deux gardes républicains, en faction devant l’institution, et de trois civils dont une femme exerçant à l’administration.

      Les corps sont entreposés à l’hôtel des magistrats. « Ramenez les civières, il y a un autre corps à retirer », crie un agent de la Protection civile, le visage recouvert de poussière, le treillis taché de sang. Il a déjà extrait des décombres au moins une dizaine de corps, dont ceux de trois policiers et des deux gardes républicains. Ses collègues s’affairent à retirer les corps coincés dans les véhicules.

      Le ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, et le ministre de la Solidarité, Djamel Ould Abbas, arrivent sur les lieux. Ils s’informent des circonstances de cette tragédie. Interpellé, Zerhouni nous déclare : « Le bilan que nous avons est encore provisoire. Je crois qu’il y a eu neuf morts et une trentaine de blessés. » Et de préciser : « Il y a eu deux explosions. Une à El Biar et une autre à Hydra, dont nous ne connaissons pas l’origine. » Le ministre a une mine triste et semble abattu. Il quitte les lieux une dizaine de minutes plus tard, pour rejoindre Hydra, où un autre camion piégé a foncé sur le siège de la représentation de l’ONU. Quelques minutes après, c’est le frère du président de la République qui arrive sur les lieux. Une heure plus tard, c’est le chef du gouvernement qui fait irruption et discute avec les officiers des services de sécurité. Une foule compacte tente de forcer le cordon sécuritaire. Sans aucune information de leurs proches, des familles des victimes envahissent les lieux.

      Elles sont vite bloquées dans leur élan par des policiers antiémeutes, intransigeants. « Allez aux hôpitaux de Ben Aknoun et Mustapha et vous aurez des nouvelles », leur déclare un officier de police. Mais elles restent imperturbables. Elles veulent à tout prix vérifier de visu, si leurs enfants, mari, frères et sœurs sont sous les décombres. De nombreux blessés se comptent parmi le personnel de l’Assemblée populaire de la wilaya d’Alger, du Haut Conseil islamique, de l’administration pénitentiaire, de l’école des magistrats, de l’hôtel des magistrats, du centre commercial et des habitations limitrophes, mais également des étudiants qui étaient de passage à cette heure de la journée. Des blessés graves sont enregistrés au collège Mackley, dont les vitres et les plafonds ont volé en éclats. Des informations font état de la mort d’une élève et de blessures graves de ses camarades causées par les débris de verre.

      Sur un périmètre de 400 m2 au moins, les dégâts sont considérables et dénotent la forte puissance de l’engin explosif utilisé par les terroristes. Fin de matinée, le bilan s’alourdit : 27 morts et une centaine de blessés. Les officiers de la police scientifique passent au peigne fin les débris autour du cratère. Des bouts de métal, une plaque d’immatriculation et un téléphone portable à quelques mètres de là sont ramassés. Des façades du Conseil constitutionnel s’effondrent. C’est la panique dans les rangs des artificiers et des agents de la Protection civile, qui s’attellent à déblayer les débris. Une femme au visage ensanglanté est prise d’une crise d’hystérie. « Où est mon fils ? Il était avec moi dans la voiture. Qu’est-il devenu ? L’avez-vous vu ? », lance t-elle en pleurs à un policier.

      La dame se trouvait dans un taxi avec son fils, un adolescent, lorsque la déflagration l’a éjectée à un mètre. Son fils, blessé également, a été évacué par des passants. L’anarchie s’empare des élèves et lycéens de tous les établissements scolaires se trouvant aux alentours. C’est d’ailleurs parmi eux que le plus grand nombre de blessés est enregistré. En milieu d’après-midi, le bilan encore provisoire connaît une hausse. Une trentaine de morts et une centaine de blessés parmi lesquels plusieurs sont dans un état critique.

      Les ambulances continuent d’évacuer les corps déchiquetés, des lambeaux de chair et des partis de corps, ainsi que les blessés vers les hôpitaux de Ben Aknoun, Birtraria et Mustapha. En fin de journée, le bilan est arrêté à 50 morts et une centaine de blessés. Les deux attentats ont fait, dans un bilan avancé par une source médicale, 72 morts et 200 blessés. En milieu d’après-midi, les unités de nettoyage, balais et pelles en main, entrent en action pour enlever les traces de cette violente explosion.

      Les deux carnages sont commis le premier jour du mois sacré de Dhoul Hidja, durant lequel, même en temps de guerre, les musulmans sont obligés d’observer une trêve. Les deux kamikazes ont utilisé des poids lourds pour se faire exploser à 15 minutes d’intervalle à l’aide d’un système de commande par téléphone portable. Le choix du 11 décembre comme date de l’exécution de ce forfait macabre est une signature. Pour des sources sécuritaires, le siège de l’ONU était en fait visé depuis les attentats du 11 avril dernier, puisque la Mercedes bourrée d’explosifs et abandonnée à Hydra était destinée à cette représentation.

      Ainsi, malgré les coups sévères qui leur ont été assénés par les services de sécurité, les terroristes restent actifs et profitent du moindre relâchement dans le dispositif de sécurité pour faire le maximum de victimes. Les jeunes adolescents ayant rejoint les maquis pour servir de chair à canon sont encore nombreux et les réseaux dormants qui restent tapis dans l’ombre peuvent passer à l’action d’un moment à l’autre.

      Salima Tlemçani
      “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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