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Attentat au liban

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    BEYROUTH - Le Liban s'enfonce un peu plus dans la crise. Un attentat à la voiture piégée a tué ce matin l'un de ses plus hauts responsables militaires et au moins deux autres personnes alors qu'ils circulaient à Baabda, une banlieue chrétienne de l'Est de Beyrouth.

    Il était 7h10 quand une voiture en stationnement bourrée de 35 kilos de TNT a explosé au passage du 4x4 du général François Hajj, la détruisant entièrement et provoquant un cratère de deux mètres de large et un mètre de profondeur. La puissance de la déflagration a été telle que deux corps ont été projetés à plus de 15 mètres.
    Le général Hajj, chef des opérations militaires du commandement libanais, était l'un des plus hauts gradés chrétiens maronites. Il était pressenti pour succéder au général Michel Sleimane à la tête de l'armée libanaise si le général Sleimane était élu à la présidence lors du vote au Parlement prévu pour lundi.
    Agé de 55 ans, le général Hajj avait également commandé une vaste offensive militaire contre les islamistes du Fatah al-Islam présentés comme proches d'al-Qaïda. Cette opération a fait des centaines de morts au cours de l'été dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared, dans le nord du pays.
    L'ancien général Michel Aoun, allié du Hezbollah qui domine l'opposition pro-syrienne, a rendu hommage au général Hajj mais dénoncé la manière "honteuse" dont les forces politiques cherchent, selon lui, à tirer profit de sa mort en faisant directement allusion à Damas. Le Hezbollah a également déploré une "grande perte nationale" et salué le "rôle majeur" du général défunt dans la sécurité du pays.
    Cet attentat est le premier à viser directement l'armée libanaise, qui s'est gardée de toute ingérence dans la crise politique qui dure depuis une année et qui est largement considérée comme la seule force capable de maintenir la cohésion du pays.
    Alors que le Liban est sans président depuis le 23 novembre, date à laquelle Emile Lahoud a quitté ses fonctions, et que le Parlement est dans l'incapacité de désigner son successeur, les anti-syriens accusent ouvertement Damas.
    Le ministre des Télécommunications Marwan Hamadé, l'un des plus farouches d'entre eux, est on ne peut plus clair: "les Syriens et leurs alliés au Liban n'ont pas accepté la fameuse offre de consensus qui consistait à amender la Constitution et à élire le commandant en chef de l'armée comme président de la République", a-t-il dit sur France-Info.
    Pour lui, "les institutions sont visées l'une après l'autre. Après les institutions civiles, le Parlement dont six députés ont été abattus, le gouvernement qui a perdu un ministre, la présidence qui est maintenant vide, sans président, et voici que l'axe syro-iranien s'attaque à l'armée". "Nous voyons là de nouveau une tentative de déstabilisation au moment où tous les bons offices, français en particulier, ont abouti à l'impasse."
    Le Liban a connu plusieurs attentats meurtriers depuis celui qui avait coûté la vie à l'ancien Premier ministre Rafic Hariri dans le centre de Beyrouth en 2005 et avait conduit au retrait des forces syriennes après 29 ans de présence au Pays du Cèdre.
    La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères a aussi condamné "avec la plus grande fermeté", "un acte lâche" qui "participe d'une volonté évidente de déstabilisation" du pays. Bernard Kouchner a exhorté "tous les responsables politiques libanais à faire preuve d'esprit de responsabilité, en procédant sans délai à l'élection du nouveau président et en assurant un fonctionnement du pays de nature à garantir sa sécurité, sa liberté et sa souveraineté".
    De leur côté, les Syriens montrent Israël du doigt, accusant l'Etat hébreu de viser l'armée libanaise pour "sa doctrine anti-israélienne". Officiellement, Damas a réagi via l'agence d'Etat SANA pour également rendre hommage au général Hajj pour avoir "nourri la résistance (le Hezbollah), oeuvré pour un Liban uni et rejeté la division".
    Initialement prévue mardi, la séance du Parlement destinée à élire le prochain président a été de nouveau reportée, à lundi prochain, pour une neuvième tentative depuis septembre. En vertu du partage confessionnel des pouvoirs, le président du Liban doit être maronite ainsi que le chef de l'armée.

  • #2
    Pauvre Liban on a le même destin tragique, ces pays où il y a une lueur de démocratie L'Algérie le Liban sont malheureusement noyés dans le sang et l’instabilité .

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    • #3
      oui le Liban connait depuis trop longtemps la douleur et la souffrance
      La tragédie Libanaise est aussi complexe qe celui de l'Algérie

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