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Les kamikazes de l’horreur, Un nouveau type de terrorisme contre l’Algerie?

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  • Les kamikazes de l’horreur, Un nouveau type de terrorisme contre l’Algerie?

    Qu’est ce qui puis pousser un homme de plus de 60 ans a se donner la mort en emportant des innocents….d’âpres des témoignages, cette personne n’avait rien d’une personne étrange, désespérée…ou d’un criminel ???


    L’Algérie replonge-t-elle dans le passé des années de sang et de larmes des années 1990 ? Redevient-elle un champ de bataille du terrorisme islamiste contre la modernité et les aspirations démocratiques du peuple algérien ? Ce peuple, qui fit face avec tant de courage à la guerre lancée contre lui par les intégristes du FIS et des GIA, est à nouveau la cible des assassins de l’ombre. Les sigles ont changé. Les salafistes du GSPC sont devenus des franchisés d’Al Qaeda. Les modes opératoires se sont également coulés dans l’air du temps. Les assassinats de démocrates, les faux barrages de police cèdent du terrain devant les attentats suicides, au cours desquels des jeunes gens misérables, fanatisés par des pourvoyeurs de chair à dynamite, se transforment en bombes humaines pour massacrer des hommes et des femmes qui pourraient être leurs frères et leurs soeurs.

    Depuis plusieurs années déjà, les Algériens, en proie dans leur grande majorité aux difficultés de la vie quotidienne - chômage des jeunes, logements surpeuplés, infrastructures défaillantes -, avaient recouvré une élémentaire sécurité. De plus en plus isolés politiquement par une population exténuée par leurs crimes, les extrémistes semblaient s’être évanouis, s’être fondus dans la foule et voulant se faire oublier. Les familles des victimes, les intellectuels, les militants progressistes ne les avaient pas oubliés et ne croyaient guère au discours officiel sur la concorde nationale au nom de laquelle furent élargis des tueurs impénitents. Mais, incontestablement, l’air était devenu plus léger dans les rues d’Alger ou d’Oran.

    Des signes alarmants se sont répétés après l’annonce en 2004 de l’intégration des salafistes dans la nébuleuse d’Al Qaeda. Mais, dès 2003, les attentats suicides qui ensanglantèrent le centre de Casablanca, au Maroc, marquaient le début d’une offensive d’un type nouveau de terrorisme contre le Maghreb. Puis il y eut l’attentat du 11 avril 2007 qui fit 33 morts à Alger, puis celui de Batna juste avant une visite du président Bouteflika, et le camion piégé devant une caserne à Dellys. Ce terrorisme se nourrit des frustrations, des humiliations ressenties par une jeunesse au désespoir, qui assiste devant la télévision au désastre dans lequel se débat le peuple palestinien et à la guerre sans fin imposée aux Irakiens. Derrière ces kamikazes envoyés à la mort, la leur et celle des autres, se dissimulent les manipulateurs qui veulent tirer par la force des peuples entiers dans la nuit du passé. Ils sont, à l’instar de

    l’ex-agent de la CIA Ben Laden, l’image inversée du bushisme et de ses théories incendiaires sur le choc des civilisations.

    Le ventre est toujours fécond… En Algérie comme ailleurs dans l’espace et le temps, le désespoir est un mauvais conseiller. La calamiteuse situation sociale imposée à une population particulièrement jeune et disponible pour s’investir dans le travail et l’avenir du pays est un terreau fertile à la montée de l’intégrisme. Or cette jeunesse est un atout maître pour un pays riche en ressources naturelles (100 milliards de dollars de réserves de change). Les dirigeants algériens portent une lourde responsabilité dans cet échec. Mais on observera que les 5 milliards d’euros de contrats dont s’est vanté Nicolas Sarkozy au retour d’Alger ne représentent que bien peu d’investissements productifs et ne profiteront guère à la jeunesse d’Algérie réduite à l’attente des visas qu’on lui refuse.


    Humanité
    Dernière modification par Thirga.ounevdhou, 13 décembre 2007, 15h15.
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