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Morgan Stanley prévoit une récession aux USA !

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  • Morgan Stanley prévoit une récession aux USA !

    La banque Morgan Stanley a publié lundi une note de conjoncture mettant en garde contre un baisse prononcée de l’investissement et d’un « avis de tempête » sur la consommation des ménages, dus a l’aggravation de la crise dans l’immobilier.


    Par Ambrose Evans-Pritchard, The Telegraph, 10 décembre 2007

    Dans une note intitulée « la récession arrive, » publiée le 10 décembre, les analystes de la banque américaine écrivent que la crise du crédit a commencé à infliger des dommages sérieux aux entreprises américaines.

    « La baisse des ventes et le resserrement du crédit forcent les compagnies à liquider leurs stocks, tout spécialement dans l’industrie automobile, » écrivent-ils.

    « Les écarts de taux sur le Libor se sont accrus de 60 à 80 points de base durant le dernier mois. Les écarts sur les taux des obligations à risque se sont élargis de façon encore plus marquée. Le coût réel du crédit est désormais plus élevé qu’en juin. »

    « Au moment où le nombre des retards de paiement et les défaillances s’envole, les prêteurs durcissent les conditions du crédit pour les entreprises, les crédits à la consommation et les crédits autos, ainsi que pour les prêts immobiliers, » constate cette note signée par Dick Berner, l’économiste en chef de l’établissement. Il écrit que le taux de saisies sur les emprunts immobiliers a atteint un sommet jamais observé depuis 19 ans et s’établit à 5,59% au troisième trimestre, tandis que l’accumulation de propriétés invendues pourrait provoquer une réduction d’activité de 40% dans le secteur.

    « Nous pensons que le nombre annuel de mises en chantiers sera en dessous du million d’unités durant les deux prochaines années, niveau jamais constaté dans l’histoire récente depuis 1959. »

    Bien que le marché de l’emploi aux USA semble avoir bien résisté, la baisse mensuelle de 139 000 emplois de travailleurs indépendant suggère qu’il puisse désormais faiblir. « les consommateurs sont face à un avis de tempête, » écrit M. Berner.

    Le gel partiel des taux d’emprunts hypothécaires annoncé par le secrétaire du Trésor US, Hank Paulson, pourrait aider à contenir le contre-coup subi par les banques, mais il pourrait également provoquer un retour de flamme en créant une « surprime de risque » qui pourrait évincer du marché de l’emprunt de nombreux consommateurs.

    Comme Goldman Sachs et Lehman Brothers, la banque ne croit plus désormais que l’Asie et l’Europe pourraient venir en aide pour contrecarrer le ralentissement d’activité aux USA.

    Elle a réduit ses prévisions de croissance pour le Japon de 1,9% à 0,9% et avertit que le stress sur le marché du crédit pèserait lourdement sur la zone euro.

    M. Berner écrit que la demande aux USA devrait vraisemblablement se contracter de 1% durant les 9 premiers mois de 2008, mais le chiffre pourrait être bien pire si la banque centrale américaine ne baisse pas ses taux suffisamment rapidement. Il parie sur une baisse d’un quart de point cette semaine, suivi par trois nouvelles réductions d’ici le milieu de l’année prochaine. « Nous nous attendons à ce que la Fed intervienne pour éviter les pires conséquences, » note-t-il.

    Morgan Stanley est la première grande banque de Wall Street à avertir qu’il pourrait être désormais trop tard pour éviter une récession, mais la plupart d’entre elles ont désormais adopté une attitude ultra-prudente durant les dernières semaines.

    La banque avait tout d’abord considéré que la crise d’août relevait de la « correction de milieu de cycle, » à l’image de la tempête financière qui avait suivi le défaut de paiement de la Russie en 1998. Mais l’effondrement du marché américain du papier commercial, qui se poursuit depuis 17 semaines, suggère qu’il s’agit d’une « contraction fondamentale du système bancaire [1] . »

    M. Berner, surnommé à la Morgan Stanley « l’optimiste maison » est l’un des analystes de Wall Street les plus écoutés. Bien qu’il ait commencé à devenir pessimiste en avril dernier lorsque le marché du crédit a connu ses premiers troubles, ce dernier rapport est d’une tonalité qui pourrait bien secouer les derniers membres restant dans le camp des optimistes.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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