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Qui en veut réellement à l'Algérie?

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  • Qui en veut réellement à l'Algérie?

    Le double attentat qu’a connu la capitale avant-hier, marque une nouvelle étape pour l’Algérie. Au-delà des lectures directement liées à ces attentats, comme l’évident impact médiatique à longue portée voulu par un terrorisme en pleine déconfiture qui veut faire croire le contraire ou le choix de s’attaquer au Haut commissariat des réfugiés dépendant des Nations unies et au siège du Conseil constitutionnel qui sont autant de messages que tout observateur averti peut aisément décrypter, deux points importants sautent aux yeux. D’abord, le terrorisme en Algérie vient de démontrer, pour ceux qui en doutaient, qu’aucun programme religieux ne sous-tend ses actions à moins de considérer que tous les réfugiés du monde sont des «taghout», ce qui est complètement débile. D’autre part, que le terrorisme islamique en a fini de servir de leurre.

    Le deuxième point découle du témoignage du seul rescapé épargné par la déflagration devant le Conseil constitutionnel. Un témoignage retransmis par la Télévision et tenu par un jeune au ministre de l’Intérieur Yazid Zerhouni. Le jeune témoin affirme avoir vu le conducteur de la petite camionnette qui transportait une cuve en métal (qui s’est avérée bourrée d’explosif) d’une capacité de 2000 litres comme celles avec lesquelles on transporte généralement de l’eau. «Le conducteur devait avoir entre 55 et 60 ans, visage mince et cheveux blancs. Impossible de voir en lui l’image d’un terroriste et pourtant...» rapporte le témoin. Pour une fois, nous ne sommes plus dans le profil type du terroriste connu jusque-là. Un profil plutôt de jeune homme, voire d’adolescent embrigadé par des méthodes propres aux sectes.
    A eux seuls, ces deux points nous obligent à reconsidérer l’idée que nous nous faisions du terrorisme depuis près de deux décennies. Il paraît maintenant clair que même lorsqu’il ne restera plus aucun terroriste dans nos massifs boisés, cela ne voudra pas dire que nous en aurons véritablement fini avec le terrorisme. Il faut seulement se rappeler la bombe qui a explosé devant le siège du journal El-Moudjahid dans les années 1970 et qui s’est avérée être l’oeuvre de la «Piscine» (nom donné à un service secret français). On n’en saura pas plus (sauf que l’auteur était un comptable français d’origine algérienne), car il est d’usage (éthique professionnelle allions-nous dire) que les services secrets ne rendent jamais publics les coups qu’ils se portent même quand ils en sont les victimes.

    Ils règlent leurs coups fourrés en silence. Pour des actes comme ce double attentat, l’existence ou non des maquis n’a aucun sens. Il suffit d’un garage discret, d’un véhicule et d’un spécialiste en explosifs pour perpétrer à l’envi des attentats à forte intensité médiatique. On peut même trouver un conducteur totalement étranger et ignorant tout de l’action par des moyens sonnants et trébuchants. Un chauffeur de location au noir comme il s’en trouve à la pelle parmi les chômeurs. Un chauffeur qui, bien sûr, sera sacrifié par une commande à distance de la charge. Il est temps pour nos responsables politiques au plus haut niveau d’avoir un discours plus clair concernant le péril qui menace le pays. D’oser dire à la population que ces attentats ont pour objectif un ordre mondial qui se construit à l’ombre de la mondialisation dont tout le monde ne retient que l’aspect économique avec l’OMC ou celui de l’environnement avec le réchauffement de la planète. Il faut que nos dirigeants passent à la vitesse supérieure et arrêtent de traiter la question avec le sceau «top secret». Sans la participation des citoyens, aucune institution n’est en mesure, seule, de venir à bout de la menace qui pèse sur notre pays. Une participation qui ne pourra jamais être obtenu d’un peuple sans l’avoir, au préalable, «mis au parfum». Une participation sans laquelle point de salut sachant que la lutte est surtout celle du renseignement.

    Le déclic pour la participation citoyenne viendra d’un discours à la nation. Les yeux dans les yeux et en dévoilant le maximum de ce qui peut l’être. «Mettez la menace dans la rue, le peuple l’écartera», aurait sûrement plaidé le chahid Larbi Ben M’hidi.

    source : l'Expression

  • #2
    Il faut que nos dirigeants passent à la vitesse supérieure et arrêtent de traiter la question avec le sceau «top secret». Sans la participation des citoyens, aucune institution n’est en mesure, seule, de venir à bout de la menace qui pèse sur notre pays. Une participation qui ne pourra jamais être obtenu d’un peuple sans l’avoir, au préalable, «mis au parfum». Une participation sans laquelle point de salut sachant que la lutte est surtout celle du renseignement.

    Le déclic pour la participation citoyenne viendra d’un discours à la nation. Les yeux dans les yeux et en dévoilant le maximum de ce qui peut l’être. «Mettez la menace dans la rue, le peuple l’écartera», aurait sûrement plaidé le chahid, Larbi Ben M’hidi.

    Voilà des arguments sensés et sans détours.
    Il m’est arrivé de le dire à certains .... que seul la franchise, le parler vrai au peuple algérien, l’impliquer dans la gestion et les décisions du pays ; dans le cas contraire rien ne peut arrêter les prédateurs.
    «Mettez la menace dans la rue, le peuple l’écartera» à coller sur le front de chaque dirigeant.

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    • #3
      Londres

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