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Bonjour
Les relations algéro-russes traversent t-elles une période de turbulences ? A Moscou, les milieux d’affaires et politiques s’interrogent. L'annonce, la semaine dernière par le PDG de Sonatrach de la fin des discussions entre la société nationale des hydrocarbures et le russe Gazprom a semé le trouble en Russie. La décision a été perçue comme le signe de la volonté algérienne de prendre ses distances vis-à-vis de l’allié russe d’autant que l’annonce intervient dans un contexte marqué des critiques algériennes sur la qualité des armes russes fournies dans le cadre du contrat d’armement de plusieurs milliards de dollars conclu entre les deux pays en 2006.
Selon des sources russes citées par des médias à Moscou, les Algériens auraient décidé récemment de geler le financement de certains projets prévus dans le cadre de ce contrat. Ils concernent notamment les achats d’avions de type Mig29 dont la qualité des premières livraisons a été jugée mauvaise par Alger. Les discussions sur les autres achats prévus dans le contrat seraient également suspendues. Selon les mêmes sources, le président Bouteflika se serait officiellement plaint de la qualité des armes russes, via une correspondance officielle envoyée en août dernier au président Vladimir Poutine.
« Le plus étonnant, c'est que (ces critiques) n'émanent pas essentiellement des clients directs au sein des forces armées, mais de l'entourage civil du président Abdelaziz Bouteflika », note le très influent quotidien Kommersant, réputé proche des milieux d’affaires russes. Selon une autre source militaire russe, les critiques algériennes sont intervenues après la réception par l’armée algérienne du matériel militaire et sa mise en service dans de bonnes conditions.
Dans ce contexte, tous les regards se tournent vers le gaz. Selon les Russes, l’Algérie, en mettant fin à ses discussions avec Gazprom a cédé aux pressions américaines et européennes. «Après avoir observé une certaine neutralité pendant plusieurs années, le président Abdelaziz Bouteflika s'est finalement rangé du côté des énergéticiens, ce qui lui a valu l'approbation de ses "parrains" occidentaux, en premier lieu des Etats-Unis», explique Kommersant.
« En réalité, une alliance entre Alger et Moscou dans le gaz est impossible. Les Russes vendent leur gaz nettement plus cher que les Algériens et ont les moyens d’engager un bras de fer avec les Occidentaux. Ce que l’Algérie ne peut pas faire du fait de sa proximité et de ses liens avec l’Europe. L’Algérie a besoin des Occidentaux pour relancer son économie. Les Russes n’ont pas les moyens ni l’ambition –ils sont trop loin- de répondre à cette attente», souligne un expert interrogé par « ******************** ».
Dans ce contexte, le président Bouteflika devrait se rendre prochainement à Moscou –probablement dès janvier 2008. Avec Vladimir Poutine, ils tenteront de trouver les moyens d’une nouvelle coopération entre les deux. Entre l’alliance stratégique dont la perspective semble définitivement écartée et le froid qu’aucune des deux parties ne souhaite.
http://www.********************/alge...ment-2098.html
Les relations algéro-russes traversent t-elles une période de turbulences ? A Moscou, les milieux d’affaires et politiques s’interrogent. L'annonce, la semaine dernière par le PDG de Sonatrach de la fin des discussions entre la société nationale des hydrocarbures et le russe Gazprom a semé le trouble en Russie. La décision a été perçue comme le signe de la volonté algérienne de prendre ses distances vis-à-vis de l’allié russe d’autant que l’annonce intervient dans un contexte marqué des critiques algériennes sur la qualité des armes russes fournies dans le cadre du contrat d’armement de plusieurs milliards de dollars conclu entre les deux pays en 2006.
Selon des sources russes citées par des médias à Moscou, les Algériens auraient décidé récemment de geler le financement de certains projets prévus dans le cadre de ce contrat. Ils concernent notamment les achats d’avions de type Mig29 dont la qualité des premières livraisons a été jugée mauvaise par Alger. Les discussions sur les autres achats prévus dans le contrat seraient également suspendues. Selon les mêmes sources, le président Bouteflika se serait officiellement plaint de la qualité des armes russes, via une correspondance officielle envoyée en août dernier au président Vladimir Poutine.
« Le plus étonnant, c'est que (ces critiques) n'émanent pas essentiellement des clients directs au sein des forces armées, mais de l'entourage civil du président Abdelaziz Bouteflika », note le très influent quotidien Kommersant, réputé proche des milieux d’affaires russes. Selon une autre source militaire russe, les critiques algériennes sont intervenues après la réception par l’armée algérienne du matériel militaire et sa mise en service dans de bonnes conditions.
Dans ce contexte, tous les regards se tournent vers le gaz. Selon les Russes, l’Algérie, en mettant fin à ses discussions avec Gazprom a cédé aux pressions américaines et européennes. «Après avoir observé une certaine neutralité pendant plusieurs années, le président Abdelaziz Bouteflika s'est finalement rangé du côté des énergéticiens, ce qui lui a valu l'approbation de ses "parrains" occidentaux, en premier lieu des Etats-Unis», explique Kommersant.
« En réalité, une alliance entre Alger et Moscou dans le gaz est impossible. Les Russes vendent leur gaz nettement plus cher que les Algériens et ont les moyens d’engager un bras de fer avec les Occidentaux. Ce que l’Algérie ne peut pas faire du fait de sa proximité et de ses liens avec l’Europe. L’Algérie a besoin des Occidentaux pour relancer son économie. Les Russes n’ont pas les moyens ni l’ambition –ils sont trop loin- de répondre à cette attente», souligne un expert interrogé par « ******************** ».
Dans ce contexte, le président Bouteflika devrait se rendre prochainement à Moscou –probablement dès janvier 2008. Avec Vladimir Poutine, ils tenteront de trouver les moyens d’une nouvelle coopération entre les deux. Entre l’alliance stratégique dont la perspective semble définitivement écartée et le froid qu’aucune des deux parties ne souhaite.
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