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Sur fond du troisième round de négociations de Manhasset

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    Sur fond du troisième round de négociations de Manhasset

    Le 12 congrès du Front Polsiario a ouvert hier ses travaux dans les territoires libérés du Sahara occidental, Tifariti, en présence de plus de
    1 000 congressistes et plus de 250 invités étrangers. Un congrès qui se tient dans une conjoncture particulière marquée par la relance du processus de négociations sous les auspices onusiens entre les représentants de l’occupant marocain au Sahara Occidental et la délégation du Front Polisario dont le troisième round se tiendra du 7 au 9 janvier prochain à Manhasset, à New York, selon la porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Mme Michèle Montas.
    Les congressistes auront à faire le tour de la question relative à ces négociations et de surcroît sur fond de l’entêtement de Rabat à mettre sur la table des négociations sa proposition d’«autonomie» comme solution du conflit qui l’oppose au Front Polisario.
    Celui-ci, en conformité avec son histoire de mouvement de libération visant la décolonisation du Sahara occidental, en premier lieu face à l’occupation espagnole et par la suite face au Maroc après son envahissement des territoires sahraouis en 1975, s’attache, depuis 1991, année du cessez-le-feu avec Rabat, sous les auspices onusiens, pour la tenue du référendum d’autodétermination garanti par le droit international s’agissant d’une question de décolonisation.
    Le congrès qui se tient dans les territoires libérés du Sahara occidental, Tifariti, semble un signe fort à la communauté internationale, lui rappelant ses responsabilités engagées depuis le cessez-le-feu visant la tenue du référendum d’autodétermination des territoires encore sous occupation marocaines qui sont la cible permanente de la répression féroce des autorités marocaines.
    Par ailleurs, il est à noter que le secrétariat national du Front Polisario a présenté, hier, devant les congressistes, le bilan moral de la direction depuis son élection lors du dernier congrès du Front Polisario, celui-ci aura à sanctionner ses travaux par l’élection d’un nouveau secrétariat. Celui-ci, qui a été la cible d’une campagne médiatique officielle menée par l’occupant marocain, contestant la tenue du congrès dans une «zone tampon», allusion à Tifariti.
    A ce propos, Rabat faisant fi du fait que l’ONU a délimité une zone tampon à 3km à l’est du mur qu’elle a érigé durant les années 1980 séparant les territoires libérés du Sahara occidental de ceux encore sous son occupation pour superviser le cessez-le-feu décrété en 1991 et que Tifariti est située à 70 km à l’Est du mur précité, ce qui renseigne on ne peut mieux sur l’absence de tout écho à sa propagande auprès de l’institution onusienne.
    Et pour revenir au congrès, le bilan précité du secrétariat national a entamé la lecture de son bilan en indiquant : «Nous tenons le XIIe congrès du Front Polisario, Congrès du martyr Massoud Embarek Lehcène, dit Elgahagah, sous le mot d’ordre Lutte globale pour imposer la souveraineté et l’indépendance totale».
    Et de poursuivre en évoquant le contexte international, régional et voire national dans lequel se tient ce 12 congrès, en mettant en lumière les étapes franchies par la lutte du peuple du Saraha occidental depuis trois décennies à plusieurs niveaux sur fond des défis qui se posent à lui de nos jours.
    Et de souligner qu’il «requiert à chacun d’entre nous des sacrifices et de l’audace, de la conscience et de la prudence, de l’unité et de l’homogénéité.» «Nous devons porter plus haut nos actions patriotiques et notre combat dans tous les domaines pour être à même de répondre aux exigences et de relever les défis de l’étape actuelle», est-t-il ajouté.
    En indiquant, «d’être toujours prêts pour le combat de libération nationale pour lequel, les moyens ne nous feront pas défaut, car nos moyens de combat sont le droit, la légalité et une volonté indomptable».


    15-12-2007
    Karima Bennour
    La Nouvelle Republique
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