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L’appel à une «Belgique française»

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  • L’appel à une «Belgique française»

    Crise. Un politicien francophone évoque une «association» avec l’Hexagone.
    De notre correspondant à Bruxelles JEAN QUATREMER

    La crise belge vient-elle de passer un nouveau cap ? Alors que la Flandre multiplie les provocations à l’égard des francophones, ceux-ci semblent décidés à rendre coup pour coup plutôt que de se contenter de refuser toute réforme institutionnelle, comme ils le font depuis les législatives du 10 juin. Ainsi, le francophone du Mouvement réformateur (MR) Daniel Ducarme, ancien ministre et actuel député de la région de Bruxelles-capitale, propose, dans un discours prononcé samedi matin que Libération s’est procuré, que les francophones créent une «Belgique française», réunissant les régions de Bruxelles et de Wallonie, qui serait «associée» à la France !

    «Carottes cuites».

    Pour la première fois, un politicien francophone, membre du premier parti de Wallonie et de Bruxelles, suggère la partition de la Belgique, mais aussi son quasi-rattachement à l’Hexagone. Jusque-là, ce type de proposition était le fait du microscopique Rassemblement Wallonie-France (0,39 % aux élections de juin). Mais la crise a dépassé les six mois : le Flamand Yves Leterme, grand vainqueur des élections, n’a pas réussi à constituer une majorité de gouvernement avec les francophones du MR (libéral) et du CDH (centriste), ceux-ci refusant le détricotage de l’Etat fédéral proposé par la Flandre. Le roi Albert II s’est résolu à demander, en début de semaine dernière, au Premier ministre chargé d’expédier les «affaires courantes», Guy Verhofstadt, libéral flamand qui a pourtant perdu les élections, de constituer un «gouvernement intérimaire».

    Une majorité de politiciens francophones estiment, en privé, que «les carottes sont cuites» : pour eux, la scission n’est plus qu’une question de temps. De leur côté, les Flamands enfoncent le clou. Jeudi, une commission de leur Parlement a décidé de placer sous tutelle des écoles francophones de la périphérie bruxelloise situées en Flandre jusque-là gérées par la communauté française, au motif que leur niveau est inférieur à celui des écoles flamandes. Le CDH a aussitôt dénoncé ce «vote vexatoire».

    C’était la troisième claque infligée à la minorité francophone (40 % des 10,5 millions de Belges). Le 7 novembre, les Flamands avaient voté unilatéralement contre l’avis des francophones la scission de l’arrondissement électoral et judiciaire de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV) qui permet à 150 000 d’entre eux vivant en Flandre de voter pour des partis francophones et d’être jugés en français. Une semaine plus tard, le ministre de l’Intérieur de la région flamande refusait de nommer trois maires de la périphérie bruxelloise. Lors des municipales d’octobre 2006, ceux-ci avaient eu le tort d’envoyer des convocations en français à leurs électeurs francophones alors qu’une circulaire leur impose de les rédiger en néerlandais…

    Polynésie.

    Le discours de Ducarme, qui agit avec la bénédiction du MR, a fait l’objet d’une discussion au sein des instances dirigeantes. Pour lui, les Flamands ont rompu la «loyauté fédérale» et il s’agit d’un «tournant irrémédiable» : «Cette union de tous les partis flamands [y compris l’extrême droite du Vlaams Belang, ndlr] me touche au plus intime de ma fierté francophone», dit-il. Il s’agit d’«un acte de sécession sur les valeurs, un divorce de la volonté de vivre ensemble». Il faut désormais préparer un «avenir francophone», car «la Belgique est à bout». Il souhaite donc la naissance d’une «Belgique française» qui réunirait les régions de Bruxelles (francophone à 90 %) et de Wallonie, éventuellement étendue aux cantons germanophones de l’est. Et comme il ne croit pas à «l’efficacité d’un micro Etat isolé dans l’Union européenne», Ducarme propose non pas un rattachement pur et simple à la France, car «nous avons une identité particulière à faire respecter», mais une «association». En clair, les fonctions régaliennes comme la politique étrangère et la défense seraient assumées par l’Hexagone. Pour Ducarme, la Belgique française aurait le même statut que la Polynésie française.

    Ce discours est d’abord d’une menace à l’égard de la Flandre : si vous ne devenez pas raisonnable, semble-t-il dire, nous utiliserons «l’arme nucléaire» du rattachement à la France. Les francophones ne seront pas les frères pauvres d’une Belgique réduite à un Etat croupion. Daniel Ducarme doit déjeuner ce samedi à Paris avec des députés français pour leur expliquer son projet.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    Pour une belgique française !!!!!!!!!!!! mdr

    ca me fait pense à eric et ramzy, qui ont eu l'idée de razer la belgique pour en faire un parking mdr

    nan laissons les belges tranquilles, c'est vraiment des gens formidables
    Ma d lebher asma'aa yeqqar, Tamazight assen a tt-nag°i ... (Quand la mer sera devenue désert, ce jour-là nous refuserons tamazight)

    Commentaire


    • #3
      Vivant en Belgique, je n'accepterai jamais que résonne dans mes oreilles cet hymne qui a résonné en Algérie française
      Je pense exactement la même chose, et si cela devait vraiment arriver (ce dont je doute), je n'hésiterai pas à prendre mes clics et mes clacs pour aller habiter ailleurs ...... ceci dit, Daniel Ducarme ferait mieux de la fermer, lui qui quand il était ministre, s'est fait pincer pour non paiement d'impôts pendant des années.

      Alors Mr. Ducarme: baissez un peu de la la voix et ............. ne levez pas trop le coude ......... la biekkhe belge, ça tape sec, bien plus que le beaujolais.
      Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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