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Le (trop) subtil message de Hamrouche

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  • Le (trop) subtil message de Hamrouche

    Bonsoir


    En soutenant l’idée que « le changement viendra de l’intérieur du régime » et que « la démocratisation du pouvoir ne peut intervenir de l’extérieur du régime et devra venir simultanément de l’intérieur de celui-ci et de la société » Mouloud Hamrouche lance un message clair et rassurant aux décideurs : « On ne cherche pas votre départ. Vous pouvez accompagner le mouvement vers la démocratie. Votre éviction n’est pas un préalable au changement » Bien au contraire, affirme l’ancien chef du gouvernement, « un changement initié en dehors du régime ne peut aboutir »
    Le propos est nouveau et subtil : c’est « un pacte de sortie honorable » adressé pour la première fois aux tenants du système qui sont invités à considérer le changement sans angoisse quant à leur destinée. Ils en seraient donc des co-artisans, à condition de divorcer avec l’idée qu’ils peuvent à eux seuls de changer les choses (« un processus de démocratisation ne peut s’élaborer en vase clos en dehors de la société et sans son contrôle. »)

    Aux yeux de Hamrouche, ce pacte doit se substituer à tous les autres débats stériles qui encombrent la scène, notamment la révision de la Constitution et un troisième mandat pour Bouteflika, « des diversions qui servent à éviter le débat de fond qui est celui de la démocratisation du pouvoir». Et qui, pour l’orateur, sont des trompe-l’œil : «La révision constitutionnelle a été posée pour éviter la vraie question de la démocratisation. Qu’il y ait amendement ou non, la situation restera la même. Rien ne va changer. Quant au 3e mandat de Bouteflika, tant que ce régime persiste, on n’aura qu’un seul mandat avec des changements de facettes».
    Le « pacte de Hamrouche » est à la fois habile et bienvenu pour un régime embarrassé. Trop peut-être…

    Mais venant d’un « enfant du système », peut-être convient-il de le relire avant d’en rire.

    Le Matin

  • #2
    Bonsoir !

    Quel Matin stp ?

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    • #3
      Bonsoir

      Le Matin d'Algérie
      http://www.lematindz.net/

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      • #4
        Bonsoir

        Mouloud Hamrouche aux débats d’El Watan :

        «Pas de changement en dehors du système»

        La question démocratique dans le monde arabe continue d’être au centre des préoccupations politiques d’actualité.

        Le monde arabe a semblé s’inscrire, à un certain moment, dans ce processus à l’exemple de l’Algérie et de la Jordanie, mais les régimes arabes refusent encore de se démocratiser d’eux-mêmes. Ce qui les exposent, dans certains cas, à des pressions externes, pour les mener sur le chemin de la démocratisation. S’agit-il d’une exception arabe ? La montée de l’islamisme devenue un prétexte pour le verrouillage est-elle une raison suffisante ? Intervenant lors des débats du quotidien

        El Watan, «Pourquoi les régimes arabes ne sont-ils pas démocratiques?», Mouloud Hamrouche, ex-Chef de gouvernement, a estimé que «les raisons du retard pris par le monde arabe dans le processus de développement sont multiples». Historiques, sociales et politiques. Les raisons historiques tirent leurs racines de la période coloniale qui a contribué à freiner le développement du processus de démocratisation.

        Notre pays, dira-t-il, «est profondément influencé par les conditions de sa colonisation et de sa libération». Des conditions qui ont incrusté «la répression et la violence comme moyen de régulation et de gouvernance». Sociales, à cause de «l’absence d’une bourgeoisie et d’une classe moyenne ainsi que d’une société civile».

        Politique, «de par la manière avec laquelle s’acquiert, s’exerce et se conserve le pouvoir dans le monde arabe en général». A ce propos, il indiqua que «dans les pays arabes l’exécutif s’identifie à la nation et à l’Etat» et «la gouvernance devient un ordre autoritaire car, les régimes arabes sont incompatibles avec les droits humains et imposent leur Constitution à leur peuple, alors que la Constitution s’impose au pouvoir et non à la société». Pour lui, «aucune loi, ni aucune force ne peuvent conduire ni garantir à elles seules le maintien et la pérennité d’un régime démocratique».

        Celui-ci «ne peut se construire et assurer sa pérennité que s’il existe une représentativité réelle de la société, et des moyens libres de contrôle et d’expression». Evoquant l’expérience algérienne qu’il a eue à conduire après la rupture d’octobre 88 avait ouvert la voie pour un processus de démocratisation, Mouloud Hamrouche dira que «celle-ci manquait de soutiens et d’appuis», et qu’il fallait la «renforcer par des institutions parlementaires et judiciaires ainsi que par la liberté de la presse et des moyens de contrôle». L’élite, dans les différents domaines, «n’avait pas joué le jeu» indiqua-t-il.

        «La majorité des élites avait adopté une attitude de méfiance ou de neutralité, elles n’ont pas accompagné la revendication de démocratisation qui a fini par être récupérée par le courant islamiste, qui, lui, demandait le départ du régime». Aujourd’hui, le processus tel qu’il est mené «est dévoyé, on assiste à une corruption de l’élection et un semblant de pluralisme politique» qui ne permet pas «au régime actuel de résoudre les grands dossiers du devenir du pays» ajouta-t-il.

        Estimant qu’«on ne peut pas conclure à l’impossibilité ou l’inaptitude des régimes arabes à se démocratiser» même si ces derniers sont «dans un rapport de domination avec les sociétés et se méfient de la représentativité sociale des organisations autonomes des partis».

        Et affirmant que «la démocratisation s’inscrit dans une droite ligne du mouvement national» et qu’il «ne peut y avoir de démocratie sans souveraineté populaire», le conférencier dira que «la démocratisation des régimes arabes exige des préalables, un minimum d’ouverture et l’instauration de moyens de régulation et de contrôle».

        Le changement viendra-t-il de l’intérieur ou de l’extérieur du régime ? Pour «l’enfant du système», «un changement initié en dehors du régime n’a aucune chance de réussir» mais «un processus élaboré en vase clos, en dehors de la société, n’a aucune chance d’aboutir non plus». La solution donc est «une action combinée de l’intérieur du régime et de la société».

        Par Boudjemaâ Medjkoun

        Le Jour d'Algérie.
        Edition du 15 Déc 2007.
        “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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        • #5
          juste une chose, la democratie est un moyen pas une fin en soi.

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          • #6
            Donc il vaut mieux lire l'entretient directement de sa source que de le lire de ce journal "Le matin" ! (Le matin de Bénichou, Je l'aime pas ! )

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            • #7
              « un changement initié en dehors du régime ne peut aboutir »
              Hamrouche il a raison, mais il expose une évidence.

              Mais ce pacte de changement en douceur et de démocratisation du pouvoir existe depuis la venue de Bouteflika au pouvoir et par son parcours et ses qualifications et son expériance il est le mieux placé pour piloter ce genre de manoeuvres délicates et sérieuses.

              Mais une chose est sur, vous voyez bien que les choses évoluent en Algérie dans la bonne direction, puisqu'on parle de démocratisation du pouvoir

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              • #8
                ya3tik assa7a mouloud

                Celui-ci «ne peut se construire et assurer sa pérennité que s’il existe une représentativité réelle de la société, et des moyens libres de contrôle et d’expression». Evoquant l’expérience algérienne qu’il a eue à conduire après la rupture d’octobre 88 avait ouvert la voie pour un processus de démocratisation, Mouloud Hamrouche dira que «celle-ci manquait de soutiens et d’appuis», et qu’il fallait la «renforcer par des institutions parlementaires et judiciaires ainsi que par la liberté de la presse et des moyens de contrôle». L’élite, dans les différents domaines, «n’avait pas joué le jeu» indiqua-t-il.

                «La majorité des élites avait adopté une attitude de méfiance ou de neutralité, elles n’ont pas accompagné la revendication de démocratisation qui a fini par être récupérée par le courant islamiste, qui, lui, demandait le départ du régime». Aujourd’hui, le processus tel qu’il est mené «est dévoyé, on assiste à une corruption de l’élection et un semblant de pluralisme politique» qui ne permet pas «au régime actuel de résoudre les grands dossiers du devenir du pays» ajouta-t-il.
                j'ai toujours apprecié cet homme et ses intervention, dommage, il avait un tres bon programme pour l'algerie. l'algerie serai maintenant loin devant tous les pays emergents...
                dommage on a pas une elite qui a le courage de hamrouche

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                • #9
                  La solution donc est «une action combinée de l’intérieur du régime et de la société».

                  Un vrais democrate aurait dit que la solution vient du la societe et rien d'autre. A la limite, une solution temporaire, transitoire pour faire un passage sans degats a un regime democrate aurait ete plus comprehensible.

                  Ce n'est qu'une facon de dire aux decideurs qu'avec moi comme president vous ne prenez aucun risque pour votre perennite.

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