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La pénurie de lait est de retour !

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  • La pénurie de lait est de retour !

    Deux grandes usines à l’arrêt



    Les habitants du centre du pays ont vécu ce week-end une reélle pénurie de lait pasteurisé.

    Ce produit de première nécessité n’a pas été disponible chez les marchands habituels, privant ainsi plusieurs familles voire des enfants du seul produit qui, jusqu’à maintenant, avait préservé son prix à 25 DA le litre. Les raisons de cette pénurie imprévisible seraient liées à l’arrêt des deux plus grands producteurs de lait pasteurisé du centre du pays.

    Une décision qui a affecté toutes les régions du pays. Un arrêt de travail qui a suscité moult interrogations puisque ces deux gros producteurs ne souffrent pas de problèmes de pénurie de poudre de lait puisqu’ils assurent eux-mêmes l’approvisionnement de toutes les usines. Le problème de financement n’est pas, lui aussi, évoqué chez ces producteurs qui disposent d’importants moyens de production en plus de leur ancienneté dans le secteur.

    Ce qui serait à l’origine de cette décision, les propos tenus par un responsable du secteur du commerce sur le payement de la totalité de la subvention aux producteurs privés alors que ces derniers affirment qu’ils n’ont pas encore perçu la totalité de la subvention du mois de septembre. En incluant le mois d’octobre, le montant global de la subvention que les pouvoirs publics doivent payer aux producteurs privés de lait est estimé à quelque deux milliards de dinars.

    Cette nouvelle crise intervient au moment où la demande sur le lait pasteurisé a nettement augmenté et s’est encore accentuéd après la hausse des autres types de lait. Les producteurs de lait doivent se réunir aujourd’hui pour débattre de la situation actuelle de la filière et des problèmes qui sont posés. Les solutions proposées auparavant par les pouvoirs publics ayant décidé de prendre en charge le problème de l’importation de la poudre de lait ne sont toujours pas entrées en vigueur.

    La création de l’Office national de l’importation de lait (Onil) n’a pas encore apporté les résultas escomptés. Une situation prévue puisque cet organisme n’a pas été doté des moyens nécessaires. En effet, cet office s’est engagé à prendre en charge le problème de l’importation et de la distribution du lait à partir du mois de novembre. Rien n’a été fait à ce jour, ce qui veut dire que l’office a, d’emblée, failli à ces missions. Aux dernières estimations, les besoins en poudre de lait des producteurs privés sont estimés à quelque 1 200 tonnes par mois alors que l’Onil dispose actuellement de moins de

    4 000 tonnes de poudre stockées. Une situation qui ne promet pas des changements ni des solutions concrètes.

    Une dernière rencontre entre les producteurs et les responsables de l’Onil est prévue demain où on devra s’expliquer sur le projet. Parallèlement à tout cela, les prix des produits de première nécessité ne cessent de connaître une hausse vertigineuse. Cette situation dure depuis plusieurs mois et a entraîné un sérieux malaise au sein des familles algériennes et notamment celles à faibles revenus.

    Ainsi, le citoyen a vécu une série de perturbations dans les prix des produits essentiels qui a commencé par une crise aigue dans la filière de la pomme de terre qui s’est distinguée par une remarquable pénurie suivie par une augmentation spectaculaire des prix. Coïncidant avec l’arrivée du mois de ramadan, cette dernière a été ensuite suivie de la raréfaction du lait pasteurisé qui a failli connaître le même sort.

    Le feuilleton des hausses «inexpliquées» ne s’arrête pas là. Il risque de toucher dans quelque temps les prix du sucre, de l’huile, des produits laitiers, de la semoule, des céréales, des légumes secs et de tous les produits alimentaires, sans oublier les fruits et légumes qui n’ont pas connu une stabilité depuis plusieurs mois.

    Par Nouria Bourihane

    Le Jour d'Algérie.
    Edition du 15 Déc 2007.
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf
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