Tweet
Sahara occidental - Congrès de Tifariti
Large soutien international au Front Polisario
Par : EL MOUDJAHID Le : samedi 15 décembre 2007
Des délégations d’une trentaine de pays des quatre coins du monde ont exprimé vendredi dernier et hier leur soutien le plus ferme au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, lors du 12e congrès du Front Polisario à Tifariti, dans les territoires sahraouis libérés. Les partis politiques algériens, mauritaniens et espagnols étaient fortement représentés au congrès du Front Populaire de libération de la Seguia el Hemra et Rio de Oro (Polisario), alors que les présidents sud-africain et bolivien y ont dépêché des envoyés spéciaux.
"Tous les Algériens sont avec leurs voisins sahraouis, car leur lutte est légitime et leur cause est juste", a déclaré le président de l’Alliance nationale républicaine, M. Réda Malek. Le Maroc "doit reconnaître immédiatement le droit des Sahraouis à recouvrer leur liberté et toute solution fallacieuse ou unilatérale est rejetée", a ajouté M. Malek. De son côté, le représentant du Front de libération nationale (FLN), M. Saïd Bouhedja, s’est félicité que "tous les partis politiques en Algérie appuient la cause sahraouie".
Le conflit du Sahara occidental est une "question de décolonisation et toute tentative de marchander la construction maghrébine contre le droit des Sahraouis à l’autodétermination est rejetée", a-t-il souligné. La représentante du Parti communiste français (PCF), Mme Christine Mendelson, a, pour sa part, déploré que Paris "soutienne le discours de propagande mensonger marocain" à propos du Sahara occidental.
"La France, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, doit œuvrer à ce que le référendum d’autodétermination au Sahara occidental voit le jour, sans quoi, le projet d’Union méditerranéenne du président Nicolas Sarkozy ne peut réussir", a-t-elle plaidé.
M. Jeff Maqattuka, envoyé spécial du président sud-africain, M. Thabo Mbeki, a, lui, affirmé que "la poursuite de la colonisation du Sahara occidental, dont le peuple n’a toujours pas pu s’exprimer librement sur son avenir, est une ignominie".
L’Afrique du Sud, qui a reconnu la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en septembre 2004, "se tient résolument aux cotés du peuple sahraoui dans sa lutte pour recouvrer ses droits nationaux", a-t-il assuré.
"Nous, Africains, devons nous rappeler que nous avons tous été colonisés et que nous avons, de ce fait, le devoir moral de soutenir les peuples qui luttent pour leur liberté", a martelé l’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, M. Jacques Baudin. La lutte du Front Polisario "sera inscrite au fronton du Panthéon de tous ceux qui combattent pour arracher leur dignité", a-t-il dit.
La cause sahraouie "triomphera inexorablement, car elle est juste", a relevé M. Moussa Diakité, du parti Parema du Mali, et ancien ministre. M. Moussa Traoré, envoyé du président de l’Alliance populaire progressiste mauritanienne (APP), M. Messaoud Ould el Kheïr, également président de l’Assemblée nationale de Mauritanie, a, pour sa part, affirmé qu’"il ne peut y avoir de démocratie et de liberté au Maghreb sans l’indépendance du Sahara occidental".
Les Sahraouis et le Front Polisario "sont sur la voix de l’indépendance. Ainsi va l’histoire", a-t-il lancé. Aux yeux du représentant de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), M. Salah Mohamed, "la lutte du peuple sahraoui a beaucoup de points communs avec celle du peuple palestinien, parce qu’ils combattent tous deux l’occupation étrangère".
M. Mohamed a ajouté que le projet marocain d’autonomie au Sahara occidental était un "piège" et que les Sahraouis ne devaient pas accepter moins que l’indépendance totale. S’adressant aux délégués du Polisario "au nom de onze millions de militants", le représentant du Parti communiste (PC) cubain, M. Alberto Albarino, a dit qu’"en dépit de l’éloignement géographique, Cuba soutient la cause sahraouie".
"Nous voulons un monde débarrassé de la colonisation et l’occupation du Sahara occidental par le Maroc depuis 1975 est une honte pour la communauté internationale", a insisté M. Albarino. Envoyé spécial du président bolivien Evo Morales, M. Ilavio Gabriel a affirmé que "la lutte du peuple sahraoui contre le colonialisme marocain est juste et légitime", ajoutant qu’il se fera désormais l’ambassadeur de la cause sahraouie dans son pays. Venant spécialement du Venezuela, le député Amilcar Jesus a assuré que "l’Amérique latine qui a des traditions dans la lutte pour la liberté, ne peut tourner le dos au combat du peuple sahraoui".
De nombreux autres intervenants, de partis politiques ou de comités de soutien, d’Italie, Suède, Salvador et beaucoup d’autres pays ont également pris la parole au congrès du Front Polisario, exprimant tous leur soutien à la lutte du peuple sahraoui.
Large soutien international au Front Polisario
Par : EL MOUDJAHID Le : samedi 15 décembre 2007
Des délégations d’une trentaine de pays des quatre coins du monde ont exprimé vendredi dernier et hier leur soutien le plus ferme au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, lors du 12e congrès du Front Polisario à Tifariti, dans les territoires sahraouis libérés. Les partis politiques algériens, mauritaniens et espagnols étaient fortement représentés au congrès du Front Populaire de libération de la Seguia el Hemra et Rio de Oro (Polisario), alors que les présidents sud-africain et bolivien y ont dépêché des envoyés spéciaux.
"Tous les Algériens sont avec leurs voisins sahraouis, car leur lutte est légitime et leur cause est juste", a déclaré le président de l’Alliance nationale républicaine, M. Réda Malek. Le Maroc "doit reconnaître immédiatement le droit des Sahraouis à recouvrer leur liberté et toute solution fallacieuse ou unilatérale est rejetée", a ajouté M. Malek. De son côté, le représentant du Front de libération nationale (FLN), M. Saïd Bouhedja, s’est félicité que "tous les partis politiques en Algérie appuient la cause sahraouie".
Le conflit du Sahara occidental est une "question de décolonisation et toute tentative de marchander la construction maghrébine contre le droit des Sahraouis à l’autodétermination est rejetée", a-t-il souligné. La représentante du Parti communiste français (PCF), Mme Christine Mendelson, a, pour sa part, déploré que Paris "soutienne le discours de propagande mensonger marocain" à propos du Sahara occidental.
"La France, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, doit œuvrer à ce que le référendum d’autodétermination au Sahara occidental voit le jour, sans quoi, le projet d’Union méditerranéenne du président Nicolas Sarkozy ne peut réussir", a-t-elle plaidé.
M. Jeff Maqattuka, envoyé spécial du président sud-africain, M. Thabo Mbeki, a, lui, affirmé que "la poursuite de la colonisation du Sahara occidental, dont le peuple n’a toujours pas pu s’exprimer librement sur son avenir, est une ignominie".
L’Afrique du Sud, qui a reconnu la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en septembre 2004, "se tient résolument aux cotés du peuple sahraoui dans sa lutte pour recouvrer ses droits nationaux", a-t-il assuré.
"Nous, Africains, devons nous rappeler que nous avons tous été colonisés et que nous avons, de ce fait, le devoir moral de soutenir les peuples qui luttent pour leur liberté", a martelé l’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, M. Jacques Baudin. La lutte du Front Polisario "sera inscrite au fronton du Panthéon de tous ceux qui combattent pour arracher leur dignité", a-t-il dit.
La cause sahraouie "triomphera inexorablement, car elle est juste", a relevé M. Moussa Diakité, du parti Parema du Mali, et ancien ministre. M. Moussa Traoré, envoyé du président de l’Alliance populaire progressiste mauritanienne (APP), M. Messaoud Ould el Kheïr, également président de l’Assemblée nationale de Mauritanie, a, pour sa part, affirmé qu’"il ne peut y avoir de démocratie et de liberté au Maghreb sans l’indépendance du Sahara occidental".
Les Sahraouis et le Front Polisario "sont sur la voix de l’indépendance. Ainsi va l’histoire", a-t-il lancé. Aux yeux du représentant de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), M. Salah Mohamed, "la lutte du peuple sahraoui a beaucoup de points communs avec celle du peuple palestinien, parce qu’ils combattent tous deux l’occupation étrangère".
M. Mohamed a ajouté que le projet marocain d’autonomie au Sahara occidental était un "piège" et que les Sahraouis ne devaient pas accepter moins que l’indépendance totale. S’adressant aux délégués du Polisario "au nom de onze millions de militants", le représentant du Parti communiste (PC) cubain, M. Alberto Albarino, a dit qu’"en dépit de l’éloignement géographique, Cuba soutient la cause sahraouie".
"Nous voulons un monde débarrassé de la colonisation et l’occupation du Sahara occidental par le Maroc depuis 1975 est une honte pour la communauté internationale", a insisté M. Albarino. Envoyé spécial du président bolivien Evo Morales, M. Ilavio Gabriel a affirmé que "la lutte du peuple sahraoui contre le colonialisme marocain est juste et légitime", ajoutant qu’il se fera désormais l’ambassadeur de la cause sahraouie dans son pays. Venant spécialement du Venezuela, le député Amilcar Jesus a assuré que "l’Amérique latine qui a des traditions dans la lutte pour la liberté, ne peut tourner le dos au combat du peuple sahraoui".
De nombreux autres intervenants, de partis politiques ou de comités de soutien, d’Italie, Suède, Salvador et beaucoup d’autres pays ont également pris la parole au congrès du Front Polisario, exprimant tous leur soutien à la lutte du peuple sahraoui.
Commentaire