Un système électronique et 72 hélicoptères de dernière génération : pourquoi l’Algérie veut protéger ses frontières
Par samir allam le 17/12/2007 à 15:00
L’examen des offres pour le projet de protection électronique des frontières algériennes a commencé il y a quelques jours, a indiqué à « ******************** » une source proche du gouvernement. Comme nous l’avions révélé en exclusivité, cinq groupes et groupements internationaux ont remis, en octobre dernier, leurs offres au gouvernement algérien : le groupement français Thales-CS Communication & Systemes, l’allemand EADS, le groupement espagnol Indra-Alcatel Espagne, le groupe italien Selex et l’américain Raytheon.
Selon notre source, les dossiers ont été transmis à l’état major de la défense nationale, le commandement de la gendarmerie et la DGSN. Les trois parties devraient rendre leurs conclusions dans les prochaines semaines. Officiellement, c’est sur cette base que le gouvernement décidera, sans doute dès 2008, d’attribuer ce marché estimé à près d’un milliard de dollars. En parallèle, les gouvernements dont sont issus les groupes candidats au projet multiplient les actions de lobbying auprès d’Alger.
En plus de l’appel d’offres pour l’acquisition d’un système électronique de surveillance des frontières, l’Algérie s’apprête également à attribuer un autre contrat important destiné à renforcer la protection des frontières terrestres. Il concerne l’acquisition de 72 hélicoptères destinés aux gardes-frontières. Trois groupes sont candidats pour ce projet : Eurocopter, Bell et Agusta. Lors de la visite d’Etat de Nicolas Sarkozy en Algérie, un haut responsable d’Eurocopter avait fait le déplacement pour montrer l’intérêt de son groupe pour le projet.
« Pour nous, l’enjeu de la protection des frontières est capital. L’Algérie est le pays d’Afrique qui possède le plus de frontières terrestres avec d’autres pays. Une telle situation permet d’avoir un œil sur tout et de surveiller les zones pétrolières. C’est pour cette raison que les Américains veulent s’installer chez nous. Le Maroc est prêt à leur ouvrir ses bases mais ce pays ne les intéresse pas. Il ne possède des frontières qu’avec l’Algérie », souligne notre source.
Pour justifier ses demandes d’implanter une base militaire en Algérie, Washington évoque régulièrement l’argument de l’insécurité dans l’extrême sud du pays, avec présence dans cette zone de troupes d’Al-Qaïda et les tensions avec les Touareg. En décidant de protéger ses frontières avec les moyens les plus modernes, l’Algérie entend mettre définitivement un terme aux espoirs américains.
Par samir allam le 17/12/2007 à 15:00
L’examen des offres pour le projet de protection électronique des frontières algériennes a commencé il y a quelques jours, a indiqué à « ******************** » une source proche du gouvernement. Comme nous l’avions révélé en exclusivité, cinq groupes et groupements internationaux ont remis, en octobre dernier, leurs offres au gouvernement algérien : le groupement français Thales-CS Communication & Systemes, l’allemand EADS, le groupement espagnol Indra-Alcatel Espagne, le groupe italien Selex et l’américain Raytheon.
Selon notre source, les dossiers ont été transmis à l’état major de la défense nationale, le commandement de la gendarmerie et la DGSN. Les trois parties devraient rendre leurs conclusions dans les prochaines semaines. Officiellement, c’est sur cette base que le gouvernement décidera, sans doute dès 2008, d’attribuer ce marché estimé à près d’un milliard de dollars. En parallèle, les gouvernements dont sont issus les groupes candidats au projet multiplient les actions de lobbying auprès d’Alger.
En plus de l’appel d’offres pour l’acquisition d’un système électronique de surveillance des frontières, l’Algérie s’apprête également à attribuer un autre contrat important destiné à renforcer la protection des frontières terrestres. Il concerne l’acquisition de 72 hélicoptères destinés aux gardes-frontières. Trois groupes sont candidats pour ce projet : Eurocopter, Bell et Agusta. Lors de la visite d’Etat de Nicolas Sarkozy en Algérie, un haut responsable d’Eurocopter avait fait le déplacement pour montrer l’intérêt de son groupe pour le projet.
« Pour nous, l’enjeu de la protection des frontières est capital. L’Algérie est le pays d’Afrique qui possède le plus de frontières terrestres avec d’autres pays. Une telle situation permet d’avoir un œil sur tout et de surveiller les zones pétrolières. C’est pour cette raison que les Américains veulent s’installer chez nous. Le Maroc est prêt à leur ouvrir ses bases mais ce pays ne les intéresse pas. Il ne possède des frontières qu’avec l’Algérie », souligne notre source.
Pour justifier ses demandes d’implanter une base militaire en Algérie, Washington évoque régulièrement l’argument de l’insécurité dans l’extrême sud du pays, avec présence dans cette zone de troupes d’Al-Qaïda et les tensions avec les Touareg. En décidant de protéger ses frontières avec les moyens les plus modernes, l’Algérie entend mettre définitivement un terme aux espoirs américains.
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