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SFR veut s'offrir Neuf Cegetel

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    SFR, numéro deux dans le mobile, et Neuf Cegetel, numéro deux dans la téléphonie fixe et l’internet, pourraient finalement ne faire plus qu’un. Dès lundi, la Lettre de L’Expansion a révélé que SFR pourrait lancer « début 2008 » une OPA sur la totalité de Neuf Cegetel, dont il détient déjà 40,5%. Mardi matin, Vivendi, actionnaire majoritaire de SFR, a confirmé la tenue de discussions avec le groupe Louis Dreyfus qui détient 29,5% de Neuf Cegetel, sans en préciser la teneur. Plus tôt, Neuf Cegetel avait « demandé la suspension de la cotation de ses actions dans l’attente de développements quant à ces discussions ».

    Si l’opération se concrétise, SFR et Neuf Cegetel créeront un adversaire de poids face à France Télécom sur tous les grands marchés, grand publics et professionnels. Ils reformeront surtout, sous le contrôle de Vivendi, l’opérateur « convergent » rêvé par Jean-Marie Messier. Soucieux de se recentrer sur le mobile, la nouvelle direction avait pourtant décidé en 2005 de céder le contrôle de Cegetel, dont SFR était devenu le principal actionnaire, à Neuf Telecom. En échange d’un chèque de 380 millions d’euros et de 28% des parts, SFR affirmait depuis se préoccuper uniquement du mobile, selon une stratégie « mobile centric ». Deux ans plus tard, c'est ce nouvel ensemble qu'il s'apprête à racheter.

    Or, Neuf Cegetel, qui a englouti les abonnés d’AOL en 2006, puis Club Internet en 2007, vaut aujourd'hui beaucoup plus cher. Depuis son introduction en Bourse l'an dernier, son action a progressé de plus de 67%, le valorisant 7,6 milliards d’euros. Plusieurs fois interrogé sur l'opportunité d'un rachat de la totalité de Neuf, le PDG de SFR, Frank Esser, assurait être très satisfait de la participation de 40,5%, désormais détenue à la faveur du désengagement de certains minoritaires. Aujourd’hui, les analystes en viennent donc à se demander pourquoi Vivendi et SFR, qui devraient dépenser autour de 5 milliards d’euros dans l’affaire, n’ont pas fondu plus tôt sur Neuf Cegetel.

    Vivendi obligé de se séparer de Canal+ ?
    La logique industrielle du rapprochement, elle, fait en revanche peu de doute. « Une fusion de SFR et Neuf Cegetel a beaucoup de sens depuis le début et leur permettrait de faire des offres convergentes fixe/mobile », explique Anthony Penel, gérant chez Afi Patrimoine. « Les synergies les plus importantes qui pourraient être réalisées concerneront le marketing et les réseaux », indiquait lundi la Lettre de L’Expansion. Déjà, Neuf Cegetel est opérateur virtuel sur le réseau de SFR. Au printemps dernier, SFR a commencé à commercialiser de l’accès ADSL sur le réseau de SFR, avant d’envisager de se rabattre sur Tele2, l'opérateur fixe et internet qu'il vient de racheter 350 millions d’euros.

    En face, France Télécom a rapatrié toutes ses activités sous la seule marque Orange et prépare pour l’an prochain des forfaits couplant internet, téléphonie fixe et mobile. Numéro trois de l’ADSL, Free est bien parti pour lui emboîter le pas, s’il obtient l’échelonnement des paiements de la quatrième licence 3G. L’opération devrait toutefois être scrutée par les autorités de la concurrence, en France et surtout à Bruxelles, qui avait déjà imposé des conditions très strictes au rachat de Tele2. Vivendi est en effet à la fois le premier actionnaire de SFR et de Canal+, ce qui risque d’entraîner une distorsion de la concurrence dans la télévision sur ADSL. A moins que le groupe de médias en profite pour se désengager de la chaîne cryptée. La convergence, entre internet, fixe et mobile chasserait alors celle entre contenus et contenants.

    source : l'expansion
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