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Un TGV anti-Air France à l'horizon 2014

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  • Un TGV anti-Air France à l'horizon 2014

    Alors que la vénérable SNCF a le regard tourné vers son passé au moment de célébrer ses 70 ans (ce sera le cas le 1er janvier), son meilleur produit – le TGV – regarde, lui, résolument vers l’avenir, à l’horizon 2014 pour être précis. Selon une note pondue en interne par la direction de la stratégie et que s’est procurée Le Figaro, la compagnie expérimente en effet depuis un an environ un programme de très grande vitesse des plus ambitieux : raccourcir un peu plus encore les temps de trajets entre Paris et les principales villes de Province et réduire ainsi les frontières de l’Hexagone. De quoi, dixit le quotidien, doper le trafic de 1,2 million de voyageurs sur 30 ans et d’engranger 25% de profits supplémentaires, soit 150 millions d’euros. A raison de +8% sur un Paris-Bordeaux et +24% sur un Paris-Toulouse, sachant que dans le même temps leurs coûts d’exploitation respectifs augmenteront de 5% et de 6%.

    A ce jour, pour un TGV roulant en moyenne à 300 km/h, Paris est à 1h02 de Lille, 1h54 de Lyon, 2h19 de Strasbourg, 2h54 de Bordeaux et 5h02 de Toulouse. Demain, c’est-à-dire dans sept ans, avec une vitesse de croisière de 360 km/h, il sera possible de gagner 12 minutes sur un Paris-Lille, presque 25 minutes sur un Paris-Lyon et un Paris-Strasbourg, quasiment une heure sur un Paris-Bordeaux et enfin, 2h10 sur un Paris-Toulouse ! « En soi, le passage au "360" permettra de faire tomber un certain nombre de murs symboliques forts pour le grand public, explique à L’Expansion.com un des grands spécialistes français de l’histoire de la compagnie. Mettre Lyon à 1h30 de la capitale, relier Bordeaux et Strasbourg en moins de 2 heures et surtout Toulouse, en moins de 3 heures. Sur le plan économique, ces temps de trajets raccourcis offriront surtout de juteuses perspectives avec des gains potentiels de parts de marché sur les destinations actuellement à plus de 2 heures de Paris, pour l’heure encore accaparées par l’aérien en général et Air France en particulier ». Ainsi, sur Paris-Bordeaux, Air France capte toujours un tiers du marché et sur Paris-Toulouse, le groupe dirigé par Jean-Cyril Spinetta est quasiment en situation de monopole de fait avec 80%.

    « C’est clair, ce n’est pas une bonne nouvelle pour Air France, note pour L’Expansion.com Eric Blain, analyste chez Traditions Securities, une filiale du groupe Viel. D’autant que le TGV a l’immense mérite d’œuvrer de point à point, c’est-à-dire d’un centre-ville à l’autre, et que les formalités d’embarquement sont des plus réduites. Pour autant, ce n’est pas encore fait. Air France a largement le temps de s’adapter, comme elle l’a prouvé en ripostant face aux low-cost. Elle affronte d’ailleurs déjà EasyJet sur Paris-Toulouse. Et puis son avenir n’est pas dans le court-courrier, mais plutôt en Amérique latine et en Afrique ».

    Seulement, le bel édifice "360" de la SNCF n’est encore qu’une hypothèse de travail. « On regarde, mais on n’a encore rien décidé, confie-t-on à la direction du groupe public. On a effectué des marches à 360 km/h pour tester un certain nombre de paramètres en situation réelle (bruit, roulis,capacités de freinage, consommation d’énergie…) et puis on va aviser. Il faut savoir que le dossier dépend en grande partie de RFF, le propriétaire du réseau. Car c’est lui qui devra adapter les voies à la circulation à 360 km/h.Ce qui signifie écarter les voies pour encaisser l’effet de souffle lorsque deux rames se croisent Or, pour l’instant, hormis deux tronçons sur lesquels on roule à 320 km/h (ndlr l’un dans l’Est et l’autre entre Valence et Marseille) et qui peuvent supporter une allure à 350 km/h, toutes les autres voies sont calibrées sur 300 km/h ». Au bas mot, l’investissement industriel flirtera avec les 9 milliards d’euros ! Ce qui demeure colossal pour un groupe dont le chiffre d’affaires annuel avoisine les 22 milliards. Reste que selon la note, le basculement aux 360 km/h apparait « économiquement pertinent ».

    source : l'expansion

  • #2
    Deux bémols : le 1er est l'augmentation de l'énergie nécessaire, à distance égale (~carré de la vitesse), le 2ème est la question de l'intérêt que présentent ces minutes gagnées, sachant que les temps de transport domicile > gare peuvent être de l'ordre de 30 mn à 1h.

    Le plus est que l'on peut faire passer plus de trains / heure sur une même voie, pour la Paris / lyon c'est une solution.

    Mais une question : le prix à payer écologique, en énergie, de ces précieuses minutes en vaut-il la chandelle ?

    Autre phénomène : en dessous d'un certain temps de transport, il devient rasionnable de travailler à Paris et d'habiter à Lyon ... Autrement dit un urbanisme qui va augmenter l'absurdé française de l'hyper centralisme parisien, inexistant en Allemagne, en Espagne, en Italie, qui ont de véritables capitales régionales. C'est là dessus qu'il faut mettre l'accent.

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    • #3
      C'est une tendance qui semble pointer en Algérie.

      Travailler à Alger et habiter à 150 kms tizi ouzou blida ain defla medea boumerdes tipaza par exemple et même chlef. A cause du prix exorbitant du m² du logement.

      ou bien le contraire, habiter Alger et travailler dans l'administration dans une de ces localités. Dans ce cas les Algerois ne veulent pas s'installer dans "un bled pourri" malgré le prix dérisoire du m² parce que le fait d'habiter alger ou paris on devient quelqu'un de supérieurement informé, pris en charge, protégé...


      les trains RER et TGV sont un vecteur de cette politique raciste qui seme la famine dans la périphérie et concentre les richesses et les compétences dans le centre.


      par contre un TGV oran-bechar-tamanrasset faut pas rever.

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