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La France hantée par son passé colonial en Afrique ?

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  • La France hantée par son passé colonial en Afrique ?

    La visite en Algérie de Nicolas Sarkozy, début décembre, a démontré encore une fois, si besoin était, que le passé colonial de la France est loin d'être digéré de part et d'autre de la mer Méditerranée.


    Le sommet entre le président français et de son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika, a failli capoter avant même de commencer en raison de déclarations controversées du ministre aux Anciens combattants, Mohammed Chérif Abbas.

    En plus de soulever la controverse par son évocation d'un prétendu «lobby juif» en France, il a exigé que M. Sarkozy présente des excuses pour les «crimes» perpétrés contre le peuple algérien durant la période coloniale et la guerre d'indépendance. Aucune réconciliation n'est possible dans le cas contraire, a prévenu le ministre, avant d'être rappelé à l'ordre par son chef.

    Le dirigeant français a finalement évoqué durant son séjour le caractère «injuste» du système colonial sans pour autant présenter d'excuses, insistant sur le fait que les colons venus s'installer en Algérie étaient généralement de «bonne foi».

    «Je ne suis pas venu nier le passé, mais je suis venu vous dire que le futur est plus important», a souligné M. Sarkozy.

    «Repentance» et «vieux démons»

    La question de la «repentance» avait déjà fait avorter il y a quelques années un projet de traité d'amitié franco-algérien, esquissé alors que Jacques Chirac était toujours au pouvoir. Elle a aussi connu de larges échos à l'époque en raison de l'introduction à l'Assemblée nationale d'un projet de loi, finalement torpillé, visant à reconnaître le «rôle positif» de la colonisation.

    Nicolas Sarkozy avait de nouveau «réveillé de vieux démons» en juillet - dixit un dirigeant africain - en prononçant un discours controversé à Dakar, au Sénégal, sur sa vision du continent.

    «Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire... Jamais il ne s'élance vers l'avenir», a-t-il noté, en évoquant son «besoin de croire plutôt que de comprendre, de ressentir plutôt que de raisonner, d'être en harmonie plutôt qu'en conquête».

    Bien que le président français ait également dénoncé à cette occasion l'esclavage comme un «crime contre l'humanité» et déploré les «effets pervers» de la colonisation, son intervention a suscité une levée de boucliers dans les cercles intellectuels africains.

    Un écrivain sénégalais l'a assimilé à une «sorte de discours de l'Union française» témoignant des relations «de suzerain à vassal» entretenus par la France avec ses obligés de la «Françafrique», expression désignant les anciennes colonies françaises du continent.

    Odile Biyidi, présidente de Survie, association qui vise à «assainir» les relations entre la France et ses anciennes colonies, estime que le discours de M. Sarkozy était «grotesque» et témoignait «jusqu'où peut aller la vision méprisante de l'Afrique» au sein de l'élite française.

    Le pays, martèle-t-elle, continue d'entretenir, pour servir ses intérêts politiques et économiques, des liens étroits avec plusieurs dirigeants africains «peu fréquentables» qui dépendent largement de son aide financière et militaire.

    Certains, comme Omar Bongo, du Gabon, ou Denis Sassou-Nguesso, du Congo-Brazzaville, sont reçus à Paris par le gouvernement sans que personne ne s'en émeuve ou que ne soit soulevé le moindre «atome de question», fustige Mme Biyidi, qui s'amuse de «l'océan» de critiques ayant entouré la visite du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

    Ce contraste, dit-elle, s'explique par le fait que les pays francophones d'Afrique - contrairement à la Libye - sont tacitement vus comme faisant partie du précarré français.

    Mme Biyidi croit qu'à terme ce sont les pressions venant de l'Afrique - et de générations désireuses de s'affranchir définitivement de l'empreinte coloniale - qui forceront la France à revoir ses façons de faire. «Ce n'est pas la France qui va le faire d'elle-même», dit-elle.

    La dirigeante de Survie voit comme un signe des transformations à venir le fait que certains dirigeants africains francophones se comportant traditionnellement comme des «béni-oui-oui» face à l'Europe ont haussé le ton lors d'un sommet transcontinental tenu à Lisbonne il y a quelques semaines.

    - AFP

  • #2
    la france veut surtt reecrire l'histoire en omettant certaines parties de son histoire

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    • #3
      La France a formé des classes dirigeantes corrompues pour casser les pays indépendants.

      Mais aujourd'hui avec la mondialisation, la France qui veut un partenariat moderne avec tous ces pays se heurte à ses propres "bons indigènes" qui ne veulent pas céder le pouvoir aux jeunes experts.







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