Fermées les frontières avec l’Algérie? Que nenni! Tout près d’Oujda, c’est une véritable passoire. A condition d’y mettre le prix, l’on peut y faire traverser hommes et marchandises. La position géographique de la ville a contribué à la constitution, depuis la colonisation, des couloirs sûrs qui ont permis notamment aux Marocains d’aider le FLN dans sa guerre de libération! La version de l’après-décolonisation est beaucoup moins belle.
Officiellement, les autorités se barricadent avec l’alibi de la sensibilité politico-sociale du dossier. Pour ne pas froisser ces populations-là, l’on se contenterait alors de contrôles tatillons. Juré, promis, il s’agirait exclusivement de défendre veuves et orphelins. Nuance… la contrebande est une véritable machine à magouilles qui profite aussi à une partie de ceux censés la combattre. C’est-à-dire à ces agents d’autorité qui rançonnent des familles en profitant de leur vulnérabilité sociale et juridique. Cette délinquance doit être combattue au même titre que les autres. Quelle différence en effet entre un gendarme qui demande un droit de passage à une pauvre contrebandière dans le train vers Casablanca et de hauts fonctionnaires véreux, sur Oujda par exemple, qui exigent des investisseurs des commissions sur des opérations foncières? Pratiquement aucune.
C’est dommage car dans la faune des justiciers il y a réellement des personnes bien intentionnées, comme d’ailleurs le montre un autre aspect de l’enquête que nous vous livrons aujourd’hui. Sur le terrain, il y a des tentatives pour éradiquer le mal en amont. Le travail d’intelligence territoriale conduit par l’agence de l’Oriental va dans ce sens. Il vise à donner d’autres opportunités à une région, longtemps abandonnée. Mais il faut que le reste suive, pour tous ces jeunes qui attendent aux bords des routes une diligence… qui n’arrive pas encore. Et qui, entre-temps, s’agrippent aux jerricans remplis d’essence… algérienne.
Mohamed Benabid
Officiellement, les autorités se barricadent avec l’alibi de la sensibilité politico-sociale du dossier. Pour ne pas froisser ces populations-là, l’on se contenterait alors de contrôles tatillons. Juré, promis, il s’agirait exclusivement de défendre veuves et orphelins. Nuance… la contrebande est une véritable machine à magouilles qui profite aussi à une partie de ceux censés la combattre. C’est-à-dire à ces agents d’autorité qui rançonnent des familles en profitant de leur vulnérabilité sociale et juridique. Cette délinquance doit être combattue au même titre que les autres. Quelle différence en effet entre un gendarme qui demande un droit de passage à une pauvre contrebandière dans le train vers Casablanca et de hauts fonctionnaires véreux, sur Oujda par exemple, qui exigent des investisseurs des commissions sur des opérations foncières? Pratiquement aucune.
C’est dommage car dans la faune des justiciers il y a réellement des personnes bien intentionnées, comme d’ailleurs le montre un autre aspect de l’enquête que nous vous livrons aujourd’hui. Sur le terrain, il y a des tentatives pour éradiquer le mal en amont. Le travail d’intelligence territoriale conduit par l’agence de l’Oriental va dans ce sens. Il vise à donner d’autres opportunités à une région, longtemps abandonnée. Mais il faut que le reste suive, pour tous ces jeunes qui attendent aux bords des routes une diligence… qui n’arrive pas encore. Et qui, entre-temps, s’agrippent aux jerricans remplis d’essence… algérienne.
Mohamed Benabid
Commentaire