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Carrefour tête d'une entente sur le prix des jouets de

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  • Carrefour tête d'une entente sur le prix des jouets de

    La corruption existe partout, il change juste de forme. Les algeriens vont apprendres de nouvelles techniques de corruption avec la nouvelle installation de carreffour a Alger.

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    Le Conseil de la Concurrence a condamné 5 fabricants de jouets et 3 distributeurs à 37 millions d'euros d'amendes pour avoir favorisé un prix unique des best sellers de Noël. Carrefour, à l'origine d'un système de police des prix, est le plus sanctionné.

    Les faits reprochés remontent à la période 2001-2004, mais la coïncidence du calendrier suffirait à les remettre au coeur de l'actualité. Le Conseil de la Concurrence a en effet choisi de condamner, ce jeudi 20 décembre, cinq fabricants de jouets et trois distributeurs à 37 millions d’euros d’amendes pour entente sur les prix des jouets de Noël (voir la décision ici) .
    Carrefour, qualifié de « meneur » dans la mise en place d’un système visant à uniformiser les prix au consommateur, écope de la plus lourde peine : 27,4 millions d’euros. Le distributeur d’origine belge Maxi Toys devra verser 1,8 million et la tête du réseau Joué Club, 300.000 euros.
    Du côté des fabricants, c’est Hasbro France, filiale du n°2 mondial, qui est le plus sanctionné (les peines étant proportionnelles au chiffre d’affaires), avec une amende de 5,1 millions d’euros. Puis vient Lego (1,6 million), Chicco-Puericulture (600.000 euros), MegaBrands et Goliath.
    Ces entreprises ont été reconnues coupables de s’être non seulement entendues sur les prix mais d’avoir – fait aggravant – participé à des actions de surveillance du marché et de police des prix. Autrement dit, les distributeurs pratiquant des prix déviants étaient incités à s’aligner sur le prix unique du jouet, grosso modo décidé par la grande distribution alimentaire, et notamment le n°1 français Carrefour. La grande distribution spécialisée du jouet, reine du marché le reste de l'année, ne pouvant que s’aligner quand vient Noël.
    Le marché du jouet a en effet ceci de particulier que 60% des ventes s’effectuent en fin d’année. Et que sur cette proportion, 60% concernent les jouets retenus par la grande distribution pour figurer dans leurs catalogues. L’entente mise au jour par le Conseil concernait essentiellement ces prix là, fixés uniformément au seuil de revente à perte. Autrement dit, le consommateur était contraint d’acheter à ce prix unique augmenté de la TVA. Mais pas de raison de s’inquiéter pour les distributeurs, nous rassure le conseil. Ce seuil de revente à perte intègre en effet plusieurs dispositifs de marges arrières qui assurent la rentabilité. Un dispositif gagnant-gagnant pour les fabricants et les distributeurs, mais pas pour les consommateurs.
    Concrètement, outre l'entente sur les prix, les fabricants ont mis en place des actions de surveillance du marché et de police des prix, auxquelles ont activement participé les distributeurs. "Les nombreux errata publiés par les distributeurs pour rectifier a posteriori -et toujours à la hausse- les prix indiqués dans leur catalogue de Noël en témoignent", souligne le Conseil.
    C'est une opération "promotionnelle" entre 2001 et 2004, intitulée "Carrefour rembourse 10 fois la différence", qui a déclenché l'enquête sur les jouets, à la demande du ministère de l'Economie. Cette opération incitait en fait les consommateurs à faire "gratuitement la police pour le compte" de Carrefour, souligne le Conseil. «
    Or, pour que le coût de cette opération publicitaire n’entame pas de façon excessive sa rentabilité sur la vente de jouets, Carrefour a tout fait pour limiter les remboursements. Il a donc instauré « un système de remontée des informations relatives aux demandes de remboursement et a systématiquement pris contact avec les fournisseurs concernés pour qu’ils règlent les problèmes de prix moins chers constatés chez ses concurrents ».
    Au total 76 entreprises étaient soupçonnées par le Conseil de la concurrence d’avoir participé à ce système « consistant, sur le marché de l’approvisionnement et de la distribution des jouets au cours de la période précédant Noël, à détourner la législation sur la revente à perte pour maîtriser, grâce à un rehaussement artificiel du seuil de revente à perte, l’uniformité des prix de vente aux consommateurs ».
    Mais le gendarme de la concurrence ne tient pas quitte pour autant tous ces acteurs du jouet. Il a en effet transmis leur dossiers aux tribunaux de commerce pour obtenir les preuves qui lui ont manquées et, éventuellement, des amendes civiles. Une première depuis la création de l’institution en 1986.

    Noëlpar LExpansion.com
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