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La Libye est devenue un eldorado

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  • La Libye est devenue un eldorado

    Tiens, comment ils ont fait ?
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    La Libye est devenue un eldorado. Mais la France de l'économie y brille par sa quasi-absence, contrairement à l’Italie ou à l’Allemagne. Tandis que la diplomatie française risque l'ensablement.

    Depuis la levée de l’embargo de l’ONU en 2003, puis des dernières sanctions européennes en 2004, la Libye a bien compris l’intérêt que peut représenter son économie. Depuis quatre ans, les réformes vont bon train. Le système bancaire mal en point il y a quelques années, fonctionne correctement aujourd’hui. Les entreprises étrangères peuvent ouvrir un bureau de représentation. Dans presque tous les secteurs, il y a des privatisations. On estime à plus de 360 les sociétés qui ont été partiellement privatisées dans le domaine pétrolier, des ciments et du tourisme. Parmi ces dernières, 55 d’entre elles ont des capitaux étrangers. Le privé pointe aussi son nez : 100 entreprises publiques ont été achetées par des Libyens, généralement des fils de fonctionnaires. Autre mesure à citer : une convention bilatérale de protection réciproque des investissements est entrée en vigueur en 2006.

    La Lybie vit un véritable boom

    Sur le plan des investissements, c’est aussi l’explosion. Kadhafi qui veut faire de la Libye le Dubaï de la région, a engagé un vaste programme de développement des infrastructures. En 2006/2007, le Guide a investi près de 20 milliards d’euros dans les municipalités, les routes, le développement urbain, les logements sociaux ou encore le traitement des eaux. La création de six ports et de trois aéroports est pour bientôt. En 2008 le budget sera de 12 milliards d’euros. Tout est également à faire dans l’agriculture, les télécommunications. Pour tout dire, les Libyens manquent même de vache laitière ou encore de savoir-faire dans la pisciculture. Bref, la Libye est tellement vierge de tout qu’elle est devenue un véritable eldorado à qui veut bien s’intéresser à elle. Et les entreprises étrangères l’ont bien compris. Elles s’engouffrent dans ce pays comme jamais. Mais pour l’instant un seul pays a véritablement tiré les marrons du feu : l’Italie. La botte occupe à elle seule 20 % de part de marché ! En deuxième position, on trouve l’Allemagne, avec 10 %. Et loin, mais très loin derrière on trouve la France avec 5 à 6 % de part de marché au coude à coude, selon les années, avec la Tunisie, la Turquie, ou encore la Corée. Et encore sa situation a évolué. « Il y a une dizaine d’années, nos exportations fluctuaient entre 200 et 300 millions d’euros. En 2006, on a dépassé les 400 millions d’euros. Ce qui est une nette amélioration », déclare Patrick Lebrun, chef de la mission économique de l’ambassade de France en Libye.

    La France, loin derrière l’Italie

    Comment expliquer la situation de la France qui réussit parfaitement dans d’autres pays comme le Maroc, l’Algérie ou encore la Tunisie ? D’autant que la Libye a réglé sa dette vis-à-vis de la Coface, soit 44 millions d’euros, ce qui reflète, selon des experts, une réelle volonté de normalisation de la Libye avec la France. Que les importateurs libyens paient cash. Et que toutes les entreprises françaises ont pignon sur rue en Libye, prêtes à saisir toutes les opportunités. La réponse est simple : « l’Italie est l’ancienne colonie de la Libye (1911-1943). Les liens et les affinités sont donc très étroits. L’Italie a exactement les mêmes rapports que nous avec nos anciennes colonies », explique Patrick Lebrun. Du coup, les petites tracasseries administratives imposées par la Libye peuvent devenir de véritables casse-tête pour les Français. C’est notamment le cas pour les visas d’affaires. Pour les obtenir, il faut qu’un partenaire libyen invite l’entreprise étrangère. Il faut donc connaître du monde. Ce qui n’est pas vraiment le cas pour les Français.
    Autre frein : le flou artistique de l’administration libyenne. Les dates d’entrée en vigueur des lois restent mal connues. En atteste le cas des avions français refoulés dernièrement de Libye. Alors que ces derniers avaient atterri, les autorités libyennes n’ont pas voulu des Français parce que leurs passeports n’étaient pas traduits en arabe. La loi qui précisait ce tout petit détail avait été imposée du jour au lendemain.

    Pourquoi les entrepreneurs français ne sont pas à la hauteur ?

    Il y a aussi la lenteur administrative. Un classique du genre, les Libyens vivent encore à l’heure bédouine… Pour les gros contrats, il faut attendre au minimum deux ans. La signature des contrats n’est pas très claire : des bakchichs sont exigés. Et ces derniers sont de plus en plus élevés. Par ailleurs, et c’est un véritable problème, notamment pour les PME françaises mal introduites sur le marché, il est difficile de trouver le bon importateur libyen. Car tout le monde veut se prêter à ce jeu alléchant. Enfin, comme le dit Michel Casals, président de la Chambre de commerce franco-libyenne (CCFL), dans une note confidentielle extraite d’une réunion organisée au Sénat en 2006, « des difficultés subsistent et elles sont principalement liées aux changements d’organigramme fréquents dans certaines entreprises publiques, ce qui complique le suivi », surtout quand on n’est pas introduit. « La Libyanisation – les entreprises étrangères sont tenues d’embaucher autant de Libyens qu’il y a d’employés étrangers, ceci afin de les former (ndlr) – pose également problème », poursuit Michel Casals. Cela représente une perte de temps pour les entreprises. Plus fort, les Français ne seraient pas à la hauteur de ce qu’on leur demande. Raphaël Bello, chef du bureau Afrique-Maghreb, MINEFI-DGTPE, estime ainsi, toujours dans la note confidentielle, que les « Français ne semblent pas toujours avoir les moyens institutionnels et économiques de répondre aux demandes libyennes ». C’est le cas de la formation professionnelle. Alors que la France y fait des prouesses, elle s’est fait squatter la place par les Anglais.
    Alors que faire ? Les salons organisés en Libye sont un bon moyen. « Cela aide les Français à se faire des relations », explique Christian Valery, responsable du Bureau d’organisation international (BOI), chargé d’organiser des salons pour les PME et qui organise en avril 2008 la Foire internationale de Tripoli. D’autres préconisent à l’instar de Manuel Maire de INZO, spécialisé dans les produits vétérinaires de « chasser en meute ». Autrement dit, de « créer à plusieurs des réseaux, de ne pas segmenter nos spécialisations mais de proposer des offres globales, ce que font nos concurrents danois ou néerlandais ». L’eldorado libyen a ses mirages douloureux.

    Des relations incertaines

    Les relations diplomatiques entre la France et la Libye ou à l’égard d’autres pays peuvent influer sur le cours des relations commerciales. EADS qui a réussi à vendre, il y a quelques mois, 20 Airbus explique ainsi dans la note confidentielle du Sénat que la « position française, au regard de la situation au Proche-Orient et de la crise au Liban a contribué à faciliter la négociation ». De son côté, toujours dans cette note confidentielle, l’ambassadeur de France en Libye, Jean-Luc Sibiude, estime que « l’évolution de la politique française vis-à-vis de la Libye est complexe. Ne serait-ce que parce que l’Afrique sub-saharienne a été le théâtre de la confrontation de la France avec la Libye ». Et où encore les points de friction ne manquent pas comme le Darfour. Ce comportement est apparemment, selon l’ambassadeur, typiquement français. « Les Anglais n’intègrent pas la dimension africaine dans la politique développée à l’égard de la Libye. S’ils évoquent le Darfour, ils se désintéressent du Mali ou du Tchad. Et quant aux Américains, ils interviennent, eux, davantage au travers du prisme du terrorisme. » Du coup, diplomatiquement on est en droit donc de s’interroger sur ce que la France a gagné avec la visite de Kadhafi. Ne serait-ce que parce que la question du Darfour n’a pas été résolue : la France cherche à déployer les forces internationales pour protéger les réfugiés alors que la Libye veut régler ce conflit d’une façon bilatérale. D’ailleurs sur les 10 milliards de contrats annoncés, seulement près de 3 milliards auraient été signés, notamment celui des Airbus. La Libye a 8 mois pour honorer ses promesses. Le fait du prince.

    Le pétrole, la manne libyenne

    Sur le plan pétrolier c’est le boom. Avec 1,7 million de barils par jour, la Libye est le deuxième producteur de pétrole brut en Afrique après le Nigeria. Et ce n’est qu’un début. La Libye dans son plan de développement 2005-2015 vise une production de 3 millions de barils de pétrole par jour. Ce qui nécessiterait 30 milliards de dollars d’investissements, dont 7 seraient consacrés à l’exploration. Quant aux réserves, c’est un puits sans fond. Elles sont estimées à 39,1 milliards de barils prouvés au 1er janvier 2005 (soit 3 Mrds de plus qu’en 2004). Il semblerait même, selon les experts, que la Libye en recèlerait beaucoup plus. Car seulement un tiers du territoire est actuellement couvert par des accords de prospection et de production, malgré les récentes procédures d’appels d’offres. Dans le secteur, la France est quasiment absente. Sur les trois derniers appels d’offres, elle n’a obtenu qu’un seul champ d’exploration situé dans l’Est. La mise a été raflée tout d’abord par les Libyens eux-mêmes, les Italiens, puis par les Espagnols, les Canadiens sont au même niveau que les Autrichiens. Arrive ensuite la France. En cela on bat les Américains qui sont les tout derniers

    Hélène Bravin
    source Témoignage chrétien
    Dernière modification par zek, 21 décembre 2007, 22h33.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    la france paiera cher
    les conneries de kouchner
    le mec est assis sur des milliers de milliards d euros
    et ca ose parler des droits l homme
    quand en plus on est incapable d avancer un petit mot dexcuses sur son passe colonial
    il faut que sarkozy se debarasse de ce plomb qui plombe la nouvelle vision des interets partages
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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