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Vladimir Poutine : Elu personnalité de l'année 2007 par l'hebdomadaire Time.

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  • Vladimir Poutine : Elu personnalité de l'année 2007 par l'hebdomadaire Time.

    La Russie a trouvé l'homme qu'il faut et a la place qu'il faut.
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    VLADIMIR POUTINE • "Etre leader national, c'est une charge morale"

    Elu personnalité de l'année 2007 par l'hebdomadaire Time, le président russe a accordé au magazine américain une longue interview. Triomphant sans excès, il défend son bilan : avoir redonner à la Russie la place qui lui revient. Extraits.

    "Tsar de la nouvelle Russie." C'est ainsi que Time qualifie en une celui que le célèbre magazine new-yorkais a élu comme personnalité de l'année 2007. Time précise que ce titre n'a rien d'honorifique, rappelant que Staline fut primé à deux reprises. Vladimir Poutine n'a pas été avare de son temps, accordant à ses interlocuteurs environ trois heures et demie d'interview. Il s'est prêté au jeu avec le talent de l'homme d'Etat expérimenté qu'il est. Il a maîtrisé son sujet de bout en bout, s'offrant même le luxe de corriger l'erreur grossière d'un de ses intervieweurs sur sa date de naissance… Un épisode que l'on ne retrouve que dans la version intégrale de l'entretien retranscrit sur le site du Kremlin. Et que Time a "délicatement" omis dans son édition.

    Sur les relations avec les Etats-Unis :
    "La Russie a démontré à plusieurs reprises par la politique menée pendant les quinze dernières années qu'elle ne veut pas être simplement partenaire mais aussi amie de l'Amérique. Mais parfois, on a l'impression que l'Amérique n'a pas besoin d'amis, que les Etats-Unis ont besoin de vassaux qu'ils peuvent commander."

    Sur Anna Politkovskaïa :
    "Vous savez que Politkovskaïa ne jouait aucun rôle dans la vie politique russe. Insinuer qu'elle représentait un danger pour le pouvoir est une absurdité. Je pense que son assassinat est tout simplement une provocation contre le pouvoir. Personne n'a jamais parlé d'elle, une poignée de personnes connaissait ses activités et à présent tout le pays et le monde en parle. C'est une provocation intentionnelle, on a choisi une victime emblématique et on l'a abattue, voilà tout."

    Sur Kasparov et les arrestations lors des manifestations de l'opposition :
    "Pourquoi, d'après vous, Kasparov, lorsqu'il a été arrêté, s'exprimait-il en anglais et non en russe ? A mon avis, c'est parce qu'il s'adressait à un public occidental. Quelqu'un qui veut être dirigeant de son pays doit penser aux intérêts de son propre peuple et parler dans sa langue natale".
    "Regardez les résultats, ils ne font même pas 1 % des suffrages. Sur le plan politique, il n'y a aucune raison de s'en inquiéter. Je les vois comme un instrument aux mains d'Etats étrangers visant à s'immiscer dans les affaires intérieures de la Russie."
    "En ce qui concerne les arrestations [lors de manifestations de l'opposition], le fait est que les manifestants ne veulent pas simplement exprimer leur opinion mais aussi être mis aux arrêts, provoquer le pouvoir pour le pousser à agir avec cruauté. Ils veulent manifester là où on le leur interdit. Je vous le dis en toute responsabilité : les autorités continueront de réagir de cette manière."

    Sur sa formation d'agent du KGB :
    "On nous a toujours appris à être autodidacte, à analyser la réalité des événements en cours, d'en tirer des conclusions et de réagir en conséquence."
    "Bien sûr, certaines choses de nos expériences passées peuvent nous servir, d'autres ont disparu. Le plus important est que, à l'université comme au KGB, on nous apprend à réfléchir de façon autonome, à collecter une information objective, l'analyser et à partir de cela prendre des décisions."
    "Travailler dans le renseignement, c'est savoir travailler avec des gens et avant tout les respecter."

    Sur Gorbatchev, Eltsine et les années 1990 :
    "Je ne crois pas que j'aurais été capable de faire comme Eltsine et Gorbatchev qui ont voulu mettre fin au système soviétique que le peuple de Russie ne pouvait plus supporter. Gorbatchev a fait le premier pas, et Eltsine a achevé cette transformation historique, très importante pour la Russie et son peuple. Gorbatchev et surtout Eltsine ont donné à la Russie la liberté."
    "Mais les choses ont empiré [après la chute de l'URSS]. Ce fut une désillusion tragique parce qu'au nom de la démocratie, on a commencé à tout permettre ; au nom du marché, on a commencé à voler des millions et à enrichir quelques individus ; on a permis la dilapidation et le vol d'énormes ressources appartenant au peuple tout entier."

    Sur la corruption :
    "Nous n'arrivons pas à résoudre le problème de la corruption et à contrôler la situation en la matière. C'est plus complexe pour une économie en transition et un système politique en restructuration. Je dois franchement avouer que le système de contrôle par la société civile des activités des institutions d'Etat ne fonctionne pas."

    Sur sa foi religieuse :
    "Il y a des choses sur lesquelles je ne peux pas m'exprimer publiquement parce que cela paraîtra comme de l'autopromotion ou une sorte de strip-tease politique."
    "J'ai une bible dans mon avion et je vole souvent. J'ai donc la possibilité de lire la Bible."

    Sur son statut de "leader national" :
    "Je pense qu'il ne s'agit pas d'une catégorie administrative, ni même politique. Cela n'est pas déterminé par le nombre de lignes téléphoniques mises à votre disposition dans le cadre de votre fonction. C'est une charge morale fondée sur la confiance du peuple."

    Philippe Randrianarimanana
    source Le Time
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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