L’Algérie sera le 3e producteur mondial de phosphate d’ici à 2020
par Zineb M.
L’Algérie compte devenir le troisième producteur de phosphate après les Etats-Unis et la Chine en augmentant ses capacités de production à 30 millions de tonnes par an d’ici à 2020, selon le rapport du bureau d’expertise londonien OBG.
Le gouvernement vient de lancer un projet de grande envergure visant à faire de l’Algérie l’un des principaux producteurs de phosphate au monde. A terme, le projet permettra la création de 50 000 postes d’emploi et rapportera sept à huit milliards de dollars par an en termes d’exportation.
Les auteurs du rapport ont noté les propos du ministre de l’Energie et des Mines, M Chakib Khelil, selon lesquels le pays est ouvert aux affaires. «Nous avons placé l’Algérie sur la carte mondiale en tant qu’acteur important dans le domaine minier», a-t-il affirmé.
La production réalisée en 2006 a atteint 1,5 million de tonnes, soit plus du double en l’espace de six années. Cette production connaîtra probablement une hausse sensible car l’envolée du prix des minerais pousse l’Algérie à optimiser ses richesses naturelles, prédit la même source.
La principale société de minerais de fer et de phosphate, Ferphos, semble être en mesure d’atteindre son objectif pour 2007 fixé à 2 millions de tonnes quand on sait qu’à la fin d’octobre, 1,85 million de tonnes ont pu être produits.
La société a déclaré qu’elle projette d’augmenter sa production à hauteur de 4 millions de tonnes d’ici à la fin de 2010. Evoquant le grand projet de Ferphos, le bureau londonien estime que celui-ci permettra à la société d’augmenter sensiblement ses capacités de production et de transformation.
«Le volume des exportations jusque-là réalisées nous a confirmé qu’il y a une bonne place pour le phosphate algérien sur le marché international», selon le P-DG du groupe Ferphos. Néanmoins, celui-ci a fait état à la presse des difficultés rencontrées par Ferphos dans le cadre de son expansion internationale, étant donné la concurrence de plus en plus rude.
En vue de doubler sa capacité de production à l’horizon 2010, la société a fait part de son intention de construire une nouvelle unité de transformation à Bouchegouf, à 450 km à l’est d’Alger, qui sera dotée d’une capacité de transformation de 2 à 3 millions de tonnes de phosphate par an.
En outre, deux autres complexes sont également prévus dans les environs de Mdaourouche et de Jijel. Cette ville, située à quelque 350 km à l’est de la capitale, sera dotée d’une unité d’une capacité de transformation entre 12 et 14 millions de tonnes.
Les installations seront toutes situées dans les environs du complexe minier de Djebel Onk, dans la wilaya de Tébessa. Ces complexes industriels seront alimentés en puisant dans les réserves de phosphate du pays, qui sont estimées à 2 milliards de tonnes, ce qui est suffisant pour alimenter l’industrie à son niveau actuel de production pendant une période de 65 ans.
L’unité de Bouchegouf permettra non seulement l’extraction du phosphate brut, mais aura aussi la capacité de transformer le minerai en engrais, créant ainsi de la valeur ajoutée aux exportations. Ferphos, qui a déjà reçu l’accord initial du Conseil des participations de l’Etat (CPE), est dans l’attente du feu vert final pour pouvoir créer une société mixte en partenariat avec une société étrangère.
Ferphos devrait améliorer son système de transport Le principal défi que devra relever Ferphos réside dans la prise en charge des défaillances du système de transport, note l’OBG. Le réseau ferroviaire desservant les régions de prédilection de Ferphos ne parvient pas à couvrir les besoins de Ferphos.
Selon les responsables de Ferphos, la société ne réussit à transporter que 1,2 million de tonnes de phosphate par an par voie ferrée, et a par conséquent dû créer sa propre société de transport ferroviaire pour acheminer les 800 000 tonnes restantes.
Le port d’Annaba, à partir duquel Ferphos réalise la majeure partie de ses exportations, a aussi besoin d’être modernisé. S’il lui est difficile de gérer les 2 millions de tonnes présentement exportés, les 4 millions de tonnes prévus dans à peine deux ans le seront encore moins.
Néanmoins, le 15 décembre dernier, le gouvernement s’est engagé à consacrer une enveloppe conséquente pour moderniser le réseau ferroviaire du pays, y compris l’ouverture d’une nouvelle ligne à Tébessa, ce qui devrait faciliter la tâche à Ferphos.
Z. M.
par Zineb M.
L’Algérie compte devenir le troisième producteur de phosphate après les Etats-Unis et la Chine en augmentant ses capacités de production à 30 millions de tonnes par an d’ici à 2020, selon le rapport du bureau d’expertise londonien OBG.
Le gouvernement vient de lancer un projet de grande envergure visant à faire de l’Algérie l’un des principaux producteurs de phosphate au monde. A terme, le projet permettra la création de 50 000 postes d’emploi et rapportera sept à huit milliards de dollars par an en termes d’exportation.
Les auteurs du rapport ont noté les propos du ministre de l’Energie et des Mines, M Chakib Khelil, selon lesquels le pays est ouvert aux affaires. «Nous avons placé l’Algérie sur la carte mondiale en tant qu’acteur important dans le domaine minier», a-t-il affirmé.
La production réalisée en 2006 a atteint 1,5 million de tonnes, soit plus du double en l’espace de six années. Cette production connaîtra probablement une hausse sensible car l’envolée du prix des minerais pousse l’Algérie à optimiser ses richesses naturelles, prédit la même source.
La principale société de minerais de fer et de phosphate, Ferphos, semble être en mesure d’atteindre son objectif pour 2007 fixé à 2 millions de tonnes quand on sait qu’à la fin d’octobre, 1,85 million de tonnes ont pu être produits.
La société a déclaré qu’elle projette d’augmenter sa production à hauteur de 4 millions de tonnes d’ici à la fin de 2010. Evoquant le grand projet de Ferphos, le bureau londonien estime que celui-ci permettra à la société d’augmenter sensiblement ses capacités de production et de transformation.
«Le volume des exportations jusque-là réalisées nous a confirmé qu’il y a une bonne place pour le phosphate algérien sur le marché international», selon le P-DG du groupe Ferphos. Néanmoins, celui-ci a fait état à la presse des difficultés rencontrées par Ferphos dans le cadre de son expansion internationale, étant donné la concurrence de plus en plus rude.
En vue de doubler sa capacité de production à l’horizon 2010, la société a fait part de son intention de construire une nouvelle unité de transformation à Bouchegouf, à 450 km à l’est d’Alger, qui sera dotée d’une capacité de transformation de 2 à 3 millions de tonnes de phosphate par an.
En outre, deux autres complexes sont également prévus dans les environs de Mdaourouche et de Jijel. Cette ville, située à quelque 350 km à l’est de la capitale, sera dotée d’une unité d’une capacité de transformation entre 12 et 14 millions de tonnes.
Les installations seront toutes situées dans les environs du complexe minier de Djebel Onk, dans la wilaya de Tébessa. Ces complexes industriels seront alimentés en puisant dans les réserves de phosphate du pays, qui sont estimées à 2 milliards de tonnes, ce qui est suffisant pour alimenter l’industrie à son niveau actuel de production pendant une période de 65 ans.
L’unité de Bouchegouf permettra non seulement l’extraction du phosphate brut, mais aura aussi la capacité de transformer le minerai en engrais, créant ainsi de la valeur ajoutée aux exportations. Ferphos, qui a déjà reçu l’accord initial du Conseil des participations de l’Etat (CPE), est dans l’attente du feu vert final pour pouvoir créer une société mixte en partenariat avec une société étrangère.
Ferphos devrait améliorer son système de transport Le principal défi que devra relever Ferphos réside dans la prise en charge des défaillances du système de transport, note l’OBG. Le réseau ferroviaire desservant les régions de prédilection de Ferphos ne parvient pas à couvrir les besoins de Ferphos.
Selon les responsables de Ferphos, la société ne réussit à transporter que 1,2 million de tonnes de phosphate par an par voie ferrée, et a par conséquent dû créer sa propre société de transport ferroviaire pour acheminer les 800 000 tonnes restantes.
Le port d’Annaba, à partir duquel Ferphos réalise la majeure partie de ses exportations, a aussi besoin d’être modernisé. S’il lui est difficile de gérer les 2 millions de tonnes présentement exportés, les 4 millions de tonnes prévus dans à peine deux ans le seront encore moins.
Néanmoins, le 15 décembre dernier, le gouvernement s’est engagé à consacrer une enveloppe conséquente pour moderniser le réseau ferroviaire du pays, y compris l’ouverture d’une nouvelle ligne à Tébessa, ce qui devrait faciliter la tâche à Ferphos.
Z. M.
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