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De la Hamada à Tifariti : Entre guerre et paix

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  • De la Hamada à Tifariti : Entre guerre et paix

    Dans le fin fond du sud-ouest algérien vit un peuple, un peuple opprimé, un peuple hors du commun, un peuple armé de patience, de détermination et qui résiste dignement. C’est aussi un peuple avide de liberté et de paix. Les Sahraouis sont les oubliés du désert.

    C’est un peuple spolié de son territoire par l’Espagne puis par le Maroc. Nous sommes au quartier 27, du nom de la proclamation par le Front Polisario, le 27 février 1976, de la République arabe sahraoui démocratique (RASD). Ce mouvement, qui demeure leur seul moyen d’accéder à l’idéal tant rêvé, l’indépendance.

    En plein désert algérien, dans l’extrême sud-ouest de Tindouf, se trouve le camp des réfugiés sahraouis. Des milliers d’habitations de fortune et de tentes ont été érigées par les Sahraouis en attendant leur retour dans la terre natale, un retour vivement attendu mais qui tarde à venir.
    Arrivé au bord d’un avion militaire dépêché depuis l’aéroport militaire de Boufarik, le voyage fatigant de quelque trois heures, n’a pas fléchi la volonté et l’empressement des journalistes à découvrir les camps. Le Front Polisario ou le Front populaire de libération de Saguia El-Hamra et du Rio de Oro, nous a constitués en petits groupes de cinq personnes.
    Chaque groupe est pris en charge par une famille sahraouie. Malgré la modestie des moyens, les familles étaient heureuses de nous accueillir. Et comment ! Des Algériens ! Ici, un Algérien est, partout où il va, considéré comme un frère, peut-être plus.

    En tout cas, hommes, femmes et enfants nous reçoivent tels des invités de marque. Ils adorent les Algériens pas seulement parce qu’ils soutiennent leur cause mais parce que c’est un peuple qui a une histoire glorifiée par le sang de 1,5 million de martyrs, de la fierté et dont les positions s’alignent sur la légitimité internationale.

    «Djazayri ? Marahba !» (Vous êtes algérien ? Soyez le bienvenu), sont les paroles qui reviennent dans chaque coin du quartier 27. Nous sommes confiés par les responsables du Front Polisario à la famille de Mayla, une femme qui a tout fait pour que l’on soit bien installés.

    Des matelas, des couvertures, des zarabias sur le sol, des jus et des gâteaux, bref, tout ce qui comble un invité. Après un déjeuner assorti de viande cameline et garni de légumes que notre confrère Hakim n’osait pas trop approcher, nous nous sommes dirigés vers la périphérie en compagnie de Mayla.

    Nous visitâmes les petites échoppes, une école et un centre de textiles. Mayla nous a expliqué comment les femmes du camp confectionnent des melahfa, la tenue traditionnelle des femmes sahraouies. Sur place, nous avons rencontré une journaliste espagnole favorable à l’autodétermination du peuple sahraoui.

    Affublée elle aussi d’une melahfa, Xevarra nous affirme qu’elle est catalane et qu’elle revendique le principe de l’autodétermination pour sa «nation catalane» comme elle le fait pour les Sahraouis. «En Espagne, le peuple espagnol est solidaire avec le peuple du Sahara occidental, surtout les Catalans et les Basques (…) Le gouvernement de Zapaterro ne représente que lui-même dans son alignement sur la position marocaine», nous a-t-elle lancé.

    Dans un petit commerce de produits d’artisanat sahraouis, Mayla a tenu à offrir à chacun de nous un chèche, le turban des Sahraouis à l’instar de tous les Maghrébins du Grand-Sud. Un peu plus tard, Mayla jugera qu’il faut rentrer car elle s’inquiète pour son petit fils Athman.

    Celui-ci, tout petit et tout brun, semble reconnaître ses invités. Quand on lui demande s’il aime le Maroc, cet enfant de cinq ans nous rétorque par la négative d’un simple geste de tête. Il est difficile pour un nouveau venu dans le camp de reconnaître une maison d’une autre une fois dehors.
    Du sable, puis des tentes et des battisses en terre qui se ressemblent toutes. La nuit venue, deux jeunes filles, Mbarka et Hosseina qui nous guident vers la maison de Mayla car nous ne retrouverions plus le chemin. Ici, dans les camps, la femme est le pilier de la société.

    Cela peut paraître bizarre mais les Sahraouis sont différents des autres peuples maghrébins en ce qui concerne la place de la femme dans la société. Ici, dans les camps de Tindouf, ou dans les territoires libérés, les tentes et les foyers des Sahraouis sont désignés par les noms des femmes.

    La tente d’Aïcha, la maison de Fatma… La femme assure la moitié de la mission sociale ; elle s’occupe non seulement de la réception des invités mais c’est elle qui a pour tâche de les orienter vers les familles qui vont les héberger, bref, de gérer leur séjour.

    Mayla nous attendait avec son mari Ahmed, un soldat de l’ALPS (Armée de libération du peuple sahraoui). Un plat de choira à la sauce tomate de marque espagnole est servi toujours avec la viande de chameau. Hakim n’a, encore une fois, pas eu de chance.

    Quand nous voulions savoir auprès d’Ahmed si le Front Polisario va opter pour l’action armée en perspective de son 12e congrès, il nous rétorqua poliment qu’il était un homme de terrain et que la politique n’était pas son fort. Une salade de fruits gracieusement servie par Mayla précédait un thé soigneusement préparé.

    A la fin du dîner, Mayla nous amena d’autres couvertures car la nuit «sera froide», nous dit-elle. Tifariti ou le vent de la liberté 11 décembre. Le jour levé, Mayla a déjà préparé le petit déjeuner. De la confiture, des jus, des gâteaux, des produits exclusivement espagnols.

    Tristement, nous avons quitté la maison de Mayla vers le lieu où les officiers du Polisario nous attendaient. Un voyage sur piste de plus de 320 km à faire pour parvenir à la localité libérée de Tifariti, deuxième région militaire où se tiendra le 12e congrès du Front Polisario.

    Beaucoup de journalistes ne cachaient pas leur appréhension face à ce périple. Les mêmes groupes qui ont passé la nuit au camp furent embarqués sur des véhicules tout terrain. «On arrivera après quelques heures seulement», nous déclara notre chauffeur Sid-Ahmed, le plus ancien d’entre eux, ce qui nous a rassurés.

    Le voyage semblait long pour les uns, très long pour les autres. En tout, sept Toyota fonçaient à grande vitesse dans le désert. Diversifiant les chemins pour éviter la grande poussière de sable qui se dégageait de l’arrière des voitures, les conducteurs s’arrêtaient de temps à autre pour rester groupés.

    Normal, nous sommes à quelques kilomètres du mur de la honte dressé par le Makhzen. Un mur de sable érigé sur des centaines de kilomètres pour parer aux assauts du Polisario. Après trois heures de route, le cortège s’arrête pour une pause-déjeuner.

    En plein désert, à Oued Tifariti, dans le Sahara occidental, Sid-Ahmed nous offre un repas froid. Hakim, qui ne semblait toujours pas s’adapter à la vie des Sahraouis, ne décolère pas car Ammi Ahmed n’a pas voulu s’arrêter pour que ce dernier puisse faire… ses besoins.

    Quant à Yacine, qui semblait apprécier ce voyage, il a profité de l’occasion pour suspendre son miroir sur un arbre plein de piquants et se raser, histoire de «marquer l’événement», s’amuse-t-il à dire. D’autres prennent des photos pour immortaliser ces moments.

    Ammi Ahmed nous expliqua plus tard que trois soldats marocains nous observaient d’une falaise à quelques centaines de mètres de leur ligne de démarcation. Les Chleuhs, comme les appellent les Sahraouis. Bendir, un autre chauffeur, un des rares Sahraouis qui maîtrise le français et que nous avons bien voulu interroger sur les chances du Front Polisario face au Maroc si jamais ils décident de rompre le cessez-le-feu, nous rétorqua que «ce ne sont pas les armes ou le nombre de soldats qui gagnent une guerre, mais les convictions».

    Pour lui, il y a deux principes dans une guerre. «Les soldats marocains font la guerre pour gagner leur pain tout en essayant de rentrer chez eux sains et saufs, mais, nous, nous sommes convaincus de la justesse de notre combat. Même s’ils sont nombreux, je suis sûr que quant ils entendront les bruits des rafales, des mortiers et des chars, ils fuiront car ils n’ont pas de cause à défendre, donc nous avons deux principes qui s’opposent», a-t-il ajouté.

    Après un bon thé préparé par Ammi Ahmed, nous continuâmes le chemin vers Tifariti, la localité libérée. Des goutes de pluie commencèrent à tomber. Pour Ammi Ahmed, c’est un signe de bon augure. En fait, les Sahraouis font montre d’un extrême amour pour leur terre mais aussi d’une volonté ardente de reprendre la lutte armée.

    Le long des sept heures de voyage, nous rencontrons par-ci par-là des camionnettes de bédouins, des chameaux, des troupeaux de moutons mais aussi des restes d’engins de guerre témoignant de la férocité des affrontements entre le Front Polisario et les FAR marocains durant les dix-huit ans de guerre.

    Arrivé enfin à Tifariti, les membres du Polisario s’occupèrent de l’accueil des dizaines de journalistes venus de divers pays. Nous fûmes orientés vers la tente de Medja, une jeune femme qui nous a reçus avec beaucoup d’enchantement.


    A Tifariti et contrairement aux autres délégations étrangères, l’instruction a été donnée pour que les Algériens ne reçoivent pas de badge, une reconnaissance pour tout ce que l’Algérie a fait pour le peuple sahraoui. Après avoir siroté un thé soigneusement préparé par Madja, qui nous affirme que son mari est sous les drapeaux, elle nous déclara que seules les armes peuvent faire revenir le Makhzen à de meilleurs sentiments : «Il ne nous reste que notre détermination et nos armes pour arracher notre liberté car les mots autodétermination, liberté et dignité sont étrangers à Mohamed VI.» Les Sahraouis n’ont pas manqué d’adresser des reproches, voire des critiques acerbes à la direction du Front Polisario pour avoir conclu avec la partie marocaine un cessez-le-feu en 1991, un volet qui prendra une bonne place dans les travaux du 12e congrès du Front Polisario.

    Y. M. (Le Jeune Indépendant)

  • #2
    Voilà la réalité sur le POLISARIO et les sahraouis, un authentique front de libération qui puise ses forces de la valeur et de la justesse de sa cause et qui lui permet de supporter tous les aléas et les défis de la nature et de vivre avec femme et enfants dans des camps de fortune avec une température et des conditions extremes depuis 30 ans déjà.

    Franchement, on est tellement loin de la propagande makhzenienne qui éssaie de minimiser, de dévaloriser et de salir d'une manière maladroite et idiote la lutte héroique de ce brave peuple opprimé qui ne désespere jamais pour recouvrir ses droits.

    Mais vraiment, y a pas pire érreur que de sous éstimer son ennemi, et si par malheur le choix des armes serait innévitable, la victoire a été toujours du coté de ceux qui luttent pour leur liberté.

    Et le POLISARIO créera beaucoup de surprises et faussera beaucoup de calcules.

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    • #3
      baraka men sbagha ( arrete de faire l'artiste peintre) monsieur mendz,
      إِن تَنصُرُوا الله ينصُركُم الله، الوطن، الملك

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      • #4
        Envoyé par oujdi
        baraka men sbagha ( arrete de faire l'artiste peintre) monsieur mendz,
        Mais oui biensur, je sais que tu prefere te bercer par les jolis reves que débite ton makhazen et par son ingénieuse manière d'évacuer et de minimiser entièrement le problème sahraoui en occultant tout simplement la réalité et en sous éstimant la vraie force des hommes qui constituent le POLISARIO.

        Mais je te le repete encore une fois, y a pas pire bétise que de sous éstimer son adversaire.

        Pour le reste on verra bien

        Sache seulement que l'histoire est témoin de centaines de grandes armées infiniement plus puissantes et ingénieuses que l'armée marocaine qui se sont avérés impuissantes et se sont lamentablement cassés les dents devant la hargne et la motivation et le sens de sacrifices des hommes qui sont animés par le sentiment de lutte pour leur liberté et qui savent trés bien qu'ils n'ont plus rien à perdre.

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        • #5
          Mr Mendz si on sous-estimait quiconque, on n'aurait pas bati un mur de +1000 kms et entrainer 100.000 personnes aux techniques de guerre dans le desert

          La reponse est tres simple, on l'aura quand le polisario decidera d'attaquer...

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          • #6
            Envoyé par ayoub7
            Mr Mendz si on sous-estimait quiconque, on n'aurait pas bati un mur de +1000 kms et entrainer 100.000 personnes aux techniques de guerre dans le desert
            Si tu crois que c'est celà qui va briser la volonté des hommes qui luttent pour leur liberté et bien tu reve éveillé mon ami.

            Sache seulement que ça fait 20 ans déjà que ce mur existe et ne pense pas que le POLISARIO est resté les bras croisés ou à se tourner les pouces et à contempler ce mur sans jamais prendre le soin de l'étudier minutieusement et de trouver ses failles et ses points faibles et d'élaborer la stratégie adéquate pour le neutraliser ou minimiser ses éffets

            Qui vivra verra

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            • #7
              De la Hamada à Tifariti : Entre guerre et paix
              moi je dirais entre le maroc et l'algere
              le prmier cherche a finir et le deuseme a se rejoui :22:

              Commentaire


              • #8
                Si tu crois que c'est celà qui va briser la volonté des hommes qui luttent pour leur liberté et bien tu reve éveillé mon ami.
                Nan ca ne brisera pas la "volonte" ca la fera disparaitre On n'agresse pas une armee en esperant recevoir des fleurs en echange.

                Sache seulement que ça fait 20 ans déjà que ce mur existe et ne pense pas que le POLISARIO est resté les bras croisés ou à se tourner les pouces et à contempler ce mur sans jamais prendre le soin de l'étudier minutieusement et de trouver ses failles et ses points faibles et d'élaborer la stratégie adéquate pour le neutraliser ou minimiser ses éffets
                Hey tout en leur honneur, vu les prix nobel qui dirigent le polisario, tout est possible, qu'ils avancent donc

                Qui vivra verra
                Exactement.

                Commentaire


                • #9
                  Envoyé par im_cool
                  le prmier cherche a finir et le deuseme a se rejoui :22:
                  Non franchement l'Algérie ne se réjouit pas pour ce genre de tragédie.

                  Elle aurait tant aimé que le Maroc devient sage et raisonnable et accepte de laisser librement ce peuple choisir son destin en toute souvrainté, et que la région renoue définitivement avec la paix et la stabilité.

                  Mais hélas, M6 est un jeune roi innexpérimenté et impulsif, qui ne fait que jouer avec le feu et qui s'en sortira le premier brulé.

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                  • #10
                    Envoyé par ayoub7
                    Nan ca ne brisera pas la "volonte" ca la fera disparaitre On n'agresse pas une armee en esperant recevoir des fleurs en echange.
                    Mais oui c'est vrai ça, c'est l'état d'ésprit typique de toute armée coloniale mais je te laisse deviner qui a toujours gagné aprés

                    Envoyé par ayoub7
                    Hey tout en leur honneur, vu les prix nobel qui dirigent le polisario, tout est possible, qu'ils avancent donc
                    Continue à rever encore et considérer le vieux machin marocain comme la plus parfaite des réalisations millitaires.

                    Comme les israéliens ont pensé naivement que leur Merkava est le char le plus sécurisé au monde, ils ont bien gouté à la bonne surprise aprés

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                    • #11
                      Mais oui c'est vrai ça, c'est l'état d'ésprit typique de toute armée coloniale mais je te laisse deviner qui a toujours gagné aprés
                      Les marocains avec leur volonte inebranlable ou 350.000 de ses citoyens, femmes hommes et vieillards se sont mobilises pour reprendre leur integrite territoriale des mains du colon.


                      Elle aurait tant aimé que le Maroc devient sage et raisonnable et accepte de laisser librement ce peuple choisir son destin en toute souvrainté, et que la région renoue définitivement avec la paix et la stabilité.
                      C'est la ou reside le probleme, Alger s'est tjs pris et se prend tjs pour l'ONU Elle n'a ni a aimer ni a detester ce que le Maroc ou ce que les papouasiens font, le gouvernement algerien a une mission tres claire, s'occuper de ses citoyens... C'et en essayent de metter son nez la ou il devrait etre ailleurs qu'il se perd. Mais que voulez-vous, l'ideologie mes amis, l'ideologie.

                      Mais hélas, M6 est un jeune roi innexpérimenté et impulsif, qui ne fait que jouer avec le feu et qui s'en sortira le premier brulé.
                      Tres impulsif et tres inexperimente, rien a dire... On vous laisse l'experience.. vu ce qu'elle produit... no comment...

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                      • #12
                        dans l'histoire,aucune armé de liberation n'as gagner une guerre contre une armé reguliere.
                        les francais ont ecraser l'armer de liberation algerienne.c une decision politique qui a donner l'independance a l'algerie,la preuve est que apres l'independance les dirigent algerien etait des politicien pas des moujahidin(boutef and co n'ont jamais combatu).

                        au vietname,c une decisiob politique qui a fait cesser la guerre ,car les etat unie ont gagner la guerre au sol et dans l'air.

                        si le polizario n'accepte pas l'autonomie bah il sera obliger de faire la guerre ,mais cette fois il la fera de tifariti a 60 km du mur de deffence,tindouf sera loin,l'algerie sera loin,et la mort sera plus proche.

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                        • #13
                          Aux Marocains

                          le problème se réglera quand les marocains arrêterons de dire que Tindouf, ..Telemcen appartiennent au Maroc.

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                          • #14
                            trois soldats marocains nous observaient d’une falaise à quelques centaines de mètres de leur ligne de démarcation. Les Chleuhs, comme les appellent les Sahraouis.
                            c'est ce que je dis depuis toujours, il y a des arabes qui veulent cree un autre pays arabe dans une terre purement amazigh. ces chleuhs comme ils les apelent sont sur leur tere et si un arabe veut cree un nouveau pays arabe il n'a qu'a aller au yemen ou le midle east en general.
                            je suis sahraoui mais je veus vivre avec nos frere berbers et fassi et biensur les arabes dans un seul pays stable.

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