Tweet
Une réaction tournée directement vers l’Algérie, qui serait alors tenue pour responsable directe dans cette histoire «au cas où les hostilités armées reprendraient».
L’impact de la menace du Front Polisario «de reprendre les armes en cas d’échec du prochain round des négociations prévu entre le représentant légitime du peuple sahraoui et le Maroc, du 7 au 9 janvier», se fait déjà sentir vu la réaction plutôt violente du côté de Rabat. Une réaction tournée directement vers l’Algérie, qui serait alors «tenue pour responsable directe dans cette histoire dans le cas où les hostilités armées reprendraient». Ainsi, et une fois encore, le régime marocain ne rate pas une occasion pour clamer haut et fort et faire croire à qui veut l’entendre que «l’Algérie est partie prenante dans le conflit qui l’oppose depuis 1975 au Front Polisario».Cela alors que le monde entier sait que l’Algérie est considérée officiellement par l’ONU comme pays
observateur lors des négociations au même titre que la Mauritanie. A en croire les déclarations de Nabil Benabdellah, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement marocain, vendredi soir sur les ondes de la chaîne télévisée «El Djazira Maghreb», «un conflit armé avec le Front Polisario ne peut provenir que du territoire algérien». Car, a-t-il expliqué, «le Front Polisario ne possède pas de territoire propre à lui, mais est installé sur le sol algérien». Il se doit de rappeler à ce responsable marocain que les déclarations sahraouies qui ont enflammé la situation ont été faites à partir de la ville de Tifariti, dans les territoires occupés du Sahara occidental. Cette même ville qui a abrité du 14 au 21 décembre courant les travaux du 12e congrès du Front Polisario, et qui se trouve aujourd’hui concernée par un important programme de développement, avec les nombreux projets de construction en dur d’infrastructures d’utilité publique.
Le dernier en cours est la mosquée de la ville, dont le président de la Rasd, Mohamed Abdelaziz, a posé la première pierre le jour de l’Aïd Al Adha (Agence de presse sahraouie). Il est clair alors que la réaction marocaine aux déclarations des hauts responsables du Front Polisario n’est qu’une confirmation aux craintes de ces derniers, que le Maroc fera tout pour saboter le prochain round des négociations et par conséquent le processus de résolution du conflit vieux de 30 ans. Revenons à l’histoire de la reprise des armes en cas d’échec des prochaines négociations. Il y a lieu de signaler que la décision finale dans cette histoire sera officiellement votée par les participants au «prochain congrès extraordinaire que tiendra le Front Polisario entre juin et juillet 2008», selon les déclarations faites à Reuters par Mohamed Yeslam Baissat, ambassadeur de la Rasd en Algérie. Ce répit que s’accorde toutefois le Front Polisario est expliqué par le fait que la possibilité de la solution pacifique pour le conflit est toujours mise en avant par la partie sahraouie. Car et «malgré le fait que les Sahraouis veulent tous reprendre la lutte armée, le Front Polisario continue de privilégier pour le moment l’option diplomatique», avait souligné vendredi à l’APS, à partir de Tifariti, le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Abdelaziz. Lequel a tenu aussi à préciser que «la priorité est à la solution pacifique et aux négociations, mais celles-ci doivent être limitées dans le temps».
Par Habiba Ghrib
L’impact de la menace du Front Polisario «de reprendre les armes en cas d’échec du prochain round des négociations prévu entre le représentant légitime du peuple sahraoui et le Maroc, du 7 au 9 janvier», se fait déjà sentir vu la réaction plutôt violente du côté de Rabat. Une réaction tournée directement vers l’Algérie, qui serait alors «tenue pour responsable directe dans cette histoire dans le cas où les hostilités armées reprendraient». Ainsi, et une fois encore, le régime marocain ne rate pas une occasion pour clamer haut et fort et faire croire à qui veut l’entendre que «l’Algérie est partie prenante dans le conflit qui l’oppose depuis 1975 au Front Polisario».Cela alors que le monde entier sait que l’Algérie est considérée officiellement par l’ONU comme pays
observateur lors des négociations au même titre que la Mauritanie. A en croire les déclarations de Nabil Benabdellah, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement marocain, vendredi soir sur les ondes de la chaîne télévisée «El Djazira Maghreb», «un conflit armé avec le Front Polisario ne peut provenir que du territoire algérien». Car, a-t-il expliqué, «le Front Polisario ne possède pas de territoire propre à lui, mais est installé sur le sol algérien». Il se doit de rappeler à ce responsable marocain que les déclarations sahraouies qui ont enflammé la situation ont été faites à partir de la ville de Tifariti, dans les territoires occupés du Sahara occidental. Cette même ville qui a abrité du 14 au 21 décembre courant les travaux du 12e congrès du Front Polisario, et qui se trouve aujourd’hui concernée par un important programme de développement, avec les nombreux projets de construction en dur d’infrastructures d’utilité publique.
Le dernier en cours est la mosquée de la ville, dont le président de la Rasd, Mohamed Abdelaziz, a posé la première pierre le jour de l’Aïd Al Adha (Agence de presse sahraouie). Il est clair alors que la réaction marocaine aux déclarations des hauts responsables du Front Polisario n’est qu’une confirmation aux craintes de ces derniers, que le Maroc fera tout pour saboter le prochain round des négociations et par conséquent le processus de résolution du conflit vieux de 30 ans. Revenons à l’histoire de la reprise des armes en cas d’échec des prochaines négociations. Il y a lieu de signaler que la décision finale dans cette histoire sera officiellement votée par les participants au «prochain congrès extraordinaire que tiendra le Front Polisario entre juin et juillet 2008», selon les déclarations faites à Reuters par Mohamed Yeslam Baissat, ambassadeur de la Rasd en Algérie. Ce répit que s’accorde toutefois le Front Polisario est expliqué par le fait que la possibilité de la solution pacifique pour le conflit est toujours mise en avant par la partie sahraouie. Car et «malgré le fait que les Sahraouis veulent tous reprendre la lutte armée, le Front Polisario continue de privilégier pour le moment l’option diplomatique», avait souligné vendredi à l’APS, à partir de Tifariti, le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Abdelaziz. Lequel a tenu aussi à préciser que «la priorité est à la solution pacifique et aux négociations, mais celles-ci doivent être limitées dans le temps».
Par Habiba Ghrib
Commentaire