Lors de sa douzième session, tenue les 8 et 9 décembre 2007, le conseil national du cercle politique d’Al Adl Wal Ihsane a adopté un document important intitulé “Lettre ouverte à toute conscience responsable”.
En voici le texte intégral.Au nom de Dieu, Le Tout Clément, Le Miséricordieux
Et que Sa prière et Son salut soient sur Son Noble Messager Mohammed
Lettre ouverte à toute conscience responsable
Le 7 septembre, journée nationale
Au cours des derniers mois de cette année 2007 prit fin cette série tragi-comique que le peuple marocain fut contraint de suivre, voire de participer partiellement à sa mise en scène sur le théâtre de la faillite politique.
La journée du 07/09/2007, les péripéties qui l’avaient précédée ou suivie, constitue une phase ultime de la débâcle politique que vit le pays depuis plusieurs décennies. Les élections de septembre, comme le feuilleton médiocre de la formation du gouvernement, a montré que la situation dans le pays ne cesse de se dégrader au fil des jours et que le gouffre ne cesse de se creuser entre le peuple et ses dirigeants : 80% des citoyens en l’occurrence ont exprimé leur refus du jeu.
A l’extérieur comme à l’intérieur, tout le monde s’est rendu compte de la gravité de la situation : les décideurs comme les masses soumises par la force, les forces actives et les libres consciences, les « acteurs politiques », si action politique il y a. En fait, il n’y a que le despotisme absolu en attendant que Le Tout Puissant fasse don de virilité à qui Il veut et leur inspire, après repentir, de rallier les rangs de ce peuple opprimé et humilié.
Sermons d’ermites en retraite ? Nullement !
Disons plutôt paroles de ceux qui ne désespèrent pas de Dieu, malgré les sombres perspectives et quoiqu’un orgueil sans nom se soit emparé de certains.
Espoir renforcé peut-être par les révisions opérées, immédiatement après les élections, par certains parmi ceux qui croyaient au jeu.Espérons qu’ils seront rejoints par tous.
Rappel
Dans ces circonstances, le mouvement Justice et Spiritualité adresse cette lettre au peuple marocain et à ses forces vives, de par ses principes de base : la sincérité, la transparence et la visibilité, tout en en assumant les conséquences, partant en cela des valeurs de notre foi. Elle vise par là à définir les responsabilités de ce qui se passe, à mettre en exergue les déviations flagrantes qui s’abattent sur ce pays et à réitérer les réclamations légitimes des enfants de cette patrie bien-aimée.
Tout au long de sa marche, le don octroyé par Dieu le mouvement Justice et Spiritualité n’a cessé de se confirmer : la sincérité et la transparence dont elle fit preuve tout au long des trois dernières décennies se manifestaient dans ses analyses et ses propositions : L’Islam ou le Déluge, La lettre royale du siècle aux yeux de l’Islam, Mémorandum à qui de droit.
Il est désolant d’évoquer la situation tragique du pays un demi-siècle après le départ des troupes coloniales, après une guerre de libération menée par le peuple marocain musulman dont le sang coula à flots dans toutes les régions du pays.Que Dieu bénisse les âmes de nos saints martyrs !
Après plus d’un demi-siècle d’espoirs et d’ambitions, voilà que le Maroc est devenu une vaste salle d’attente ouverte sur l’inconnu, suite à des erreurs monumentales et des initiatives dramatiques dont le système makhzénien assume l’entière responsabilité, ayant le monopole du véritable pouvoir ; les gouvernement qui se sont succédés n’ayant été que des exécutants.
Des chiffres et des souffrances
La cupidité des piliers du régime et leur insouciance vis-à-vis du véritable développement économique a fait que le Maroc s’est embourbé dans le sous-développement. Avec un PIB très faible ( 50 milliards de dollars), affaibli encore par le service de la dette extérieure et la réduction des dépenses, ce qui ne convient ni à sa position stratégique, ni à ses potentialités humains, agricoles, maritimes, industriels, miniers et touristiques.Un PIB dont le taux de croissance n’a pas dépassé durant ces 40 années 3,81%, ce qui est nettement inférieur au taux des pays en voie de développement pour la même période.
Pis encore, depuis 1999, le pays a connu une nette régression (3,33% contre 5,35% enregistré par les pays en voie de développement au cours de la même période) se faisant ainsi classer le Maroc derrière des pays non pétroliers comme la Tunisie, la Jordanie, l’Egypte et la Turquie.
La comparaison avec notre voisine l’Espagne-comparaison légitime, vue la ressemblance des conditions, des potentialités et de la situation géographique- dévoile la stérilité de l’expérience politique marocaine.Car voilà un pays tout proche qui a démarré dans un contexte pire que le nôtre (une guerre civile à la fin des années 30 qui a causé la mort de 400 000 personnes et des dégâts effroyables). Malgré cela, l’Espagne a pansé ses blessures et a démarré, modestement en 1956 puis en 1975, après l’instauration du système démocratique. Ce qui lui permit actuellement de réaliser un PIB dépassant 1100 milliards de dollars et un taux d’alphabétisation de 98% …plus que le double de celui enregistré par notre pays.
Une catastrophe nationale
L’enseignement ! Quel enseignement ? Qu’il est douloureux d’évoquer ce sujet.Car, malgré les déclarations pompeuses et les promesses successives depuis les années 50, les statistiques et les chiffres sont révélateurs : Selon les responsables à tous les niveaux de la hiérarchie, nous avons atteint un seuil jamais atteint auparavant. Et la réalité demeure plus tragique encore.
Le drame de l’enseignement au Maroc ressemble plus à une guerre impitoyable menée contre ce qu’il y a de plus précieux chez une nation ; son enfance et sa jeunesse : déscolarisation intense au primaire et au secondaire,encombrement qui prive le processus pédagogique de toute efficience , vente des établissements scolaires ,carence dans l’encadrement à tous les niveaux .Ceci alors que les coups de matraques sont distribués avec prodigalité aux cadres chômeurs et que le besoin en compétences se fait de plus-en-plus ressentir après l’hémorragie continue des cerveaux marocains vers l’étranger.
L’enseignement privé n’est pas, lui non plus, épargné par cette épidémie malgré sa faible contribution (6%) qui demeure bien en deçà de celle projetée au début (20%).
Mais le pire reste : une dégradation accélérée du niveau pédagogique et moral des étudiants dans tous les cycles, sauf quelques exceptions qui confirment la règle ; des vagues de jeunes transformés en véritables épaves humaines par une politique décapante .
Et avec cela, une parcimonie évidente dans les dépenses accordées à ce secteur alors que les milliards sont alloués avec largesse à des activités sans aucune utilité pour le peuple, comme les protocoles des visites officielles ( préparatifs, transport, résidence, repas, indemnités) ;des sommes dépassant parfois la valeur des projets inaugurés.
Ajoutons à cela les milliards soustraits en toute impunité de l‘argent public pour distraire les Marocains et leur faire croire que leur pays est devenu une destination privilégiée de tous dans le monde :trois candidatures à l’accueil de la coupe du monde du football,celle de Tanger pour organiser le salon commercial international … ceci dit sans que personne ne soit tenu au courant des sommes exorbitantes éparpillées ça et là et qui auraient suffi à recruter un nombre considérable de cadres chômeurs et financer nombre de projets prometteurs.
Quel avenir ?
Le drame de l’enseignement n’est pas unique en son genre.Le travail des enfants, les filles comme les garçons, est l’un des phénomènes qui place parmi les derniers en matière de droits de l’homme. Les statistiques officielles sont, à ce sujet, très révélatrices : plus de 30% d’enfants qui travaillent ont entre 7 à 17 ans, 90% d’entre eux ont de 10 à 14 ans. Phénomène alimenté par une déscolarisation accrue (400000 arrêts en une seule année) .Il n’en demeure pas moins que 30% des enfants travailleurs ne se sont jamais assis sur un banc d’école.
Mais de quel travail parle-t-on ? Les chiffres officiels parlent d’eux-mêmes : 31% n’ont pas de salaire, 53% ont un salaire bien plus faible que le SMIG. Quant à la couverture sanitaire, à l’alimentation et l’hygiène, elles sont hors de portée pour eux. D’autres chiffres décrivent l’isolement de ces innocents et la violence sous diverses formes qu’ils subissent. Si on ajoute à cela ces vagues culminantes d’enfants vagabonds, le tableau s’assombrit davantage : une délinquance menaçante et une criminalité galopante.
Nommons aussi le fléau de la drogue qui sévit dans les rangs de nos enfants et de notre jeunesse, scolarisés ou non, marchandises fatales qui se vendent comme des petits pains aux portes de nos établissements scolaires.
Un makhzen tentaculaire
La situation se complique davantage au Maroc, le régime makhzénien n’étant pas seulement un acteur politique dans la crise mais aussi et surtout un acteur économique principal de la souffrance de ce peuple. Rappelons sa gestion ambiguë de la richesse nationale et sa participation (à travers des compagnies tentaculaires comme l’ONA) à des capitaux qui détiennent le monopole de la quasi-totalité des secteurs économiques stratégiques : les principales industries alimentaires, les mines, les finances.Des bénéfices colossaux qui dépassent 10% du PIB (plus de 5 milliards dollars). Ceci alors que les prix des denrées alimentaires augmentent à une vitesse vertigineuse et en toute impunité, écrasant impitoyablement aussi bien la force d’achat des couches populaires démunies que celle des classes moyennes.
En voici le texte intégral.Au nom de Dieu, Le Tout Clément, Le Miséricordieux
Et que Sa prière et Son salut soient sur Son Noble Messager Mohammed
Lettre ouverte à toute conscience responsable
Le 7 septembre, journée nationale
Au cours des derniers mois de cette année 2007 prit fin cette série tragi-comique que le peuple marocain fut contraint de suivre, voire de participer partiellement à sa mise en scène sur le théâtre de la faillite politique.
La journée du 07/09/2007, les péripéties qui l’avaient précédée ou suivie, constitue une phase ultime de la débâcle politique que vit le pays depuis plusieurs décennies. Les élections de septembre, comme le feuilleton médiocre de la formation du gouvernement, a montré que la situation dans le pays ne cesse de se dégrader au fil des jours et que le gouffre ne cesse de se creuser entre le peuple et ses dirigeants : 80% des citoyens en l’occurrence ont exprimé leur refus du jeu.
A l’extérieur comme à l’intérieur, tout le monde s’est rendu compte de la gravité de la situation : les décideurs comme les masses soumises par la force, les forces actives et les libres consciences, les « acteurs politiques », si action politique il y a. En fait, il n’y a que le despotisme absolu en attendant que Le Tout Puissant fasse don de virilité à qui Il veut et leur inspire, après repentir, de rallier les rangs de ce peuple opprimé et humilié.
Sermons d’ermites en retraite ? Nullement !
Disons plutôt paroles de ceux qui ne désespèrent pas de Dieu, malgré les sombres perspectives et quoiqu’un orgueil sans nom se soit emparé de certains.
Espoir renforcé peut-être par les révisions opérées, immédiatement après les élections, par certains parmi ceux qui croyaient au jeu.Espérons qu’ils seront rejoints par tous.
Rappel
Dans ces circonstances, le mouvement Justice et Spiritualité adresse cette lettre au peuple marocain et à ses forces vives, de par ses principes de base : la sincérité, la transparence et la visibilité, tout en en assumant les conséquences, partant en cela des valeurs de notre foi. Elle vise par là à définir les responsabilités de ce qui se passe, à mettre en exergue les déviations flagrantes qui s’abattent sur ce pays et à réitérer les réclamations légitimes des enfants de cette patrie bien-aimée.
Tout au long de sa marche, le don octroyé par Dieu le mouvement Justice et Spiritualité n’a cessé de se confirmer : la sincérité et la transparence dont elle fit preuve tout au long des trois dernières décennies se manifestaient dans ses analyses et ses propositions : L’Islam ou le Déluge, La lettre royale du siècle aux yeux de l’Islam, Mémorandum à qui de droit.
Il est désolant d’évoquer la situation tragique du pays un demi-siècle après le départ des troupes coloniales, après une guerre de libération menée par le peuple marocain musulman dont le sang coula à flots dans toutes les régions du pays.Que Dieu bénisse les âmes de nos saints martyrs !
Après plus d’un demi-siècle d’espoirs et d’ambitions, voilà que le Maroc est devenu une vaste salle d’attente ouverte sur l’inconnu, suite à des erreurs monumentales et des initiatives dramatiques dont le système makhzénien assume l’entière responsabilité, ayant le monopole du véritable pouvoir ; les gouvernement qui se sont succédés n’ayant été que des exécutants.
Des chiffres et des souffrances
La cupidité des piliers du régime et leur insouciance vis-à-vis du véritable développement économique a fait que le Maroc s’est embourbé dans le sous-développement. Avec un PIB très faible ( 50 milliards de dollars), affaibli encore par le service de la dette extérieure et la réduction des dépenses, ce qui ne convient ni à sa position stratégique, ni à ses potentialités humains, agricoles, maritimes, industriels, miniers et touristiques.Un PIB dont le taux de croissance n’a pas dépassé durant ces 40 années 3,81%, ce qui est nettement inférieur au taux des pays en voie de développement pour la même période.
Pis encore, depuis 1999, le pays a connu une nette régression (3,33% contre 5,35% enregistré par les pays en voie de développement au cours de la même période) se faisant ainsi classer le Maroc derrière des pays non pétroliers comme la Tunisie, la Jordanie, l’Egypte et la Turquie.
La comparaison avec notre voisine l’Espagne-comparaison légitime, vue la ressemblance des conditions, des potentialités et de la situation géographique- dévoile la stérilité de l’expérience politique marocaine.Car voilà un pays tout proche qui a démarré dans un contexte pire que le nôtre (une guerre civile à la fin des années 30 qui a causé la mort de 400 000 personnes et des dégâts effroyables). Malgré cela, l’Espagne a pansé ses blessures et a démarré, modestement en 1956 puis en 1975, après l’instauration du système démocratique. Ce qui lui permit actuellement de réaliser un PIB dépassant 1100 milliards de dollars et un taux d’alphabétisation de 98% …plus que le double de celui enregistré par notre pays.
Une catastrophe nationale
L’enseignement ! Quel enseignement ? Qu’il est douloureux d’évoquer ce sujet.Car, malgré les déclarations pompeuses et les promesses successives depuis les années 50, les statistiques et les chiffres sont révélateurs : Selon les responsables à tous les niveaux de la hiérarchie, nous avons atteint un seuil jamais atteint auparavant. Et la réalité demeure plus tragique encore.
Le drame de l’enseignement au Maroc ressemble plus à une guerre impitoyable menée contre ce qu’il y a de plus précieux chez une nation ; son enfance et sa jeunesse : déscolarisation intense au primaire et au secondaire,encombrement qui prive le processus pédagogique de toute efficience , vente des établissements scolaires ,carence dans l’encadrement à tous les niveaux .Ceci alors que les coups de matraques sont distribués avec prodigalité aux cadres chômeurs et que le besoin en compétences se fait de plus-en-plus ressentir après l’hémorragie continue des cerveaux marocains vers l’étranger.
L’enseignement privé n’est pas, lui non plus, épargné par cette épidémie malgré sa faible contribution (6%) qui demeure bien en deçà de celle projetée au début (20%).
Mais le pire reste : une dégradation accélérée du niveau pédagogique et moral des étudiants dans tous les cycles, sauf quelques exceptions qui confirment la règle ; des vagues de jeunes transformés en véritables épaves humaines par une politique décapante .
Et avec cela, une parcimonie évidente dans les dépenses accordées à ce secteur alors que les milliards sont alloués avec largesse à des activités sans aucune utilité pour le peuple, comme les protocoles des visites officielles ( préparatifs, transport, résidence, repas, indemnités) ;des sommes dépassant parfois la valeur des projets inaugurés.
Ajoutons à cela les milliards soustraits en toute impunité de l‘argent public pour distraire les Marocains et leur faire croire que leur pays est devenu une destination privilégiée de tous dans le monde :trois candidatures à l’accueil de la coupe du monde du football,celle de Tanger pour organiser le salon commercial international … ceci dit sans que personne ne soit tenu au courant des sommes exorbitantes éparpillées ça et là et qui auraient suffi à recruter un nombre considérable de cadres chômeurs et financer nombre de projets prometteurs.
Quel avenir ?
Le drame de l’enseignement n’est pas unique en son genre.Le travail des enfants, les filles comme les garçons, est l’un des phénomènes qui place parmi les derniers en matière de droits de l’homme. Les statistiques officielles sont, à ce sujet, très révélatrices : plus de 30% d’enfants qui travaillent ont entre 7 à 17 ans, 90% d’entre eux ont de 10 à 14 ans. Phénomène alimenté par une déscolarisation accrue (400000 arrêts en une seule année) .Il n’en demeure pas moins que 30% des enfants travailleurs ne se sont jamais assis sur un banc d’école.
Mais de quel travail parle-t-on ? Les chiffres officiels parlent d’eux-mêmes : 31% n’ont pas de salaire, 53% ont un salaire bien plus faible que le SMIG. Quant à la couverture sanitaire, à l’alimentation et l’hygiène, elles sont hors de portée pour eux. D’autres chiffres décrivent l’isolement de ces innocents et la violence sous diverses formes qu’ils subissent. Si on ajoute à cela ces vagues culminantes d’enfants vagabonds, le tableau s’assombrit davantage : une délinquance menaçante et une criminalité galopante.
Nommons aussi le fléau de la drogue qui sévit dans les rangs de nos enfants et de notre jeunesse, scolarisés ou non, marchandises fatales qui se vendent comme des petits pains aux portes de nos établissements scolaires.
Un makhzen tentaculaire
La situation se complique davantage au Maroc, le régime makhzénien n’étant pas seulement un acteur politique dans la crise mais aussi et surtout un acteur économique principal de la souffrance de ce peuple. Rappelons sa gestion ambiguë de la richesse nationale et sa participation (à travers des compagnies tentaculaires comme l’ONA) à des capitaux qui détiennent le monopole de la quasi-totalité des secteurs économiques stratégiques : les principales industries alimentaires, les mines, les finances.Des bénéfices colossaux qui dépassent 10% du PIB (plus de 5 milliards dollars). Ceci alors que les prix des denrées alimentaires augmentent à une vitesse vertigineuse et en toute impunité, écrasant impitoyablement aussi bien la force d’achat des couches populaires démunies que celle des classes moyennes.
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