samedi 22 décembre 2007 par Gari John
A Orly, la Police de l’air et des frontières a pris l’ex-puissant ministre délégué de l’Intérieur Fouad Ali El Himma pour un resquilleur. Il ne fait pas bon voyager avec la plèbe quand on débarque du Maroc
la france est pas bonne fille avec les anciens ministres de l’Intérieur marocain. Peu en cour après la mort d’Hassan II, son ancien nervi, feu Driss Basri, avait vécu sans papiers officiels à Paris durant près de dix-huit mois. Un brin déshonorant pour cet ancien habitué du XVI e arrondissement, mais pas humiliant. Ou du moins, pas autant que le savoureux contretemps qu’a connu l’ancien ministre délégué à l’Intérieur de Mohammed VI, Fouad Ali El Himma, lors de son dernier passage en France.
Sans doute dans l’idée de faire ses emplettes de fin d’année, l’ami Fouad a voulu voyager incognito à Paris. Plutôt que la voie royale, passeport diplomatique inclus et sans files d’attentes à la douane, le tout frais député de Rhamnas (région de Marrakech) s’est muni de son passeport ordinaire et d’un visa touristique délivré par les autorités consulaires françaises au Maroc.
Las, il ne fait pas bon voyager avec la plèbe en ces temps frais, qui plus est quand on débarque du Maroc.
Le sémillant Fouad, copain de virée de Sa Majesté Mohammed VI et proche d’entre les proches du roi, a eu droit à un contrôle d’identité en règle, sitôt débarqué à Orly, le 10 décembre dernier.
La police aux frontières (PAF) a cru flairer en El Himma un resquilleur. En gros, un immigré clandestin qui aurait usurpé l’identité de l’ancien ministre délégué à l’Intérieur. Bref un expulsable en puissance, et une opération qui aurait valu au zélé fonctionnaire de police les félicitations du bon ministre de l’immigration, de l’identité nationale, et dépendances, le gentil Brice Hortefeux.
Las, trois fois las, le poulet s’est rendu compte de la méprise. Et après quelques heures d’errement, a du se résigner à laisser entrer El Himma sur le territoire français. Le flic en a même été quitte pour présenter ses plus plates excuses à l’ami marocain. Et rebelote quelques jours plus tard. Le ministère lui-même a présenté ces plus plates excuses à Fouad, pour cette petite mésaventure.
Au moins El Himma a-t-il une petite consolation. Lui, dont feu Basri s’est toujours plaint – « je n’ai jamais réussi à le former », geignait souvent si Driss-, a tâté comme son maître les délices de l’accueil à la française.
A Orly, la Police de l’air et des frontières a pris l’ex-puissant ministre délégué de l’Intérieur Fouad Ali El Himma pour un resquilleur. Il ne fait pas bon voyager avec la plèbe quand on débarque du Maroc
la france est pas bonne fille avec les anciens ministres de l’Intérieur marocain. Peu en cour après la mort d’Hassan II, son ancien nervi, feu Driss Basri, avait vécu sans papiers officiels à Paris durant près de dix-huit mois. Un brin déshonorant pour cet ancien habitué du XVI e arrondissement, mais pas humiliant. Ou du moins, pas autant que le savoureux contretemps qu’a connu l’ancien ministre délégué à l’Intérieur de Mohammed VI, Fouad Ali El Himma, lors de son dernier passage en France.
Sans doute dans l’idée de faire ses emplettes de fin d’année, l’ami Fouad a voulu voyager incognito à Paris. Plutôt que la voie royale, passeport diplomatique inclus et sans files d’attentes à la douane, le tout frais député de Rhamnas (région de Marrakech) s’est muni de son passeport ordinaire et d’un visa touristique délivré par les autorités consulaires françaises au Maroc.
Las, il ne fait pas bon voyager avec la plèbe en ces temps frais, qui plus est quand on débarque du Maroc.
Le sémillant Fouad, copain de virée de Sa Majesté Mohammed VI et proche d’entre les proches du roi, a eu droit à un contrôle d’identité en règle, sitôt débarqué à Orly, le 10 décembre dernier.
La police aux frontières (PAF) a cru flairer en El Himma un resquilleur. En gros, un immigré clandestin qui aurait usurpé l’identité de l’ancien ministre délégué à l’Intérieur. Bref un expulsable en puissance, et une opération qui aurait valu au zélé fonctionnaire de police les félicitations du bon ministre de l’immigration, de l’identité nationale, et dépendances, le gentil Brice Hortefeux.
Las, trois fois las, le poulet s’est rendu compte de la méprise. Et après quelques heures d’errement, a du se résigner à laisser entrer El Himma sur le territoire français. Le flic en a même été quitte pour présenter ses plus plates excuses à l’ami marocain. Et rebelote quelques jours plus tard. Le ministère lui-même a présenté ces plus plates excuses à Fouad, pour cette petite mésaventure.
Au moins El Himma a-t-il une petite consolation. Lui, dont feu Basri s’est toujours plaint – « je n’ai jamais réussi à le former », geignait souvent si Driss-, a tâté comme son maître les délices de l’accueil à la française.
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