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Cinquante-deux millions de dollars pour assurer le patrimoine de Sonatrach

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  • Cinquante-deux millions de dollars pour assurer le patrimoine de Sonatrach

    Sonatrach déboursera pour l’année 2008, 3,425 milliards de dinars (52 millions de dollars) pour assurer sur une période de 18 mois son patrimoine matériel et immatériel dont la valeur a été estimée à 2,566 milliards de dinars. Cette prime d’assurances affichera une baisse de près de moitié (43 %) par rapport à celle de l’année écoulée, ce qui représente une économie de 1,74 milliard de dinars (26 millions de dollars).

    Selon le directeur exécutif finances de Sonatrach, M. Ali Rezaïguiya, cela est dû au fait qu’il n’y a pas eu d’accidents majeurs sur les sites industriels du Groupe, et ce même si certains incidents ont été signalés, notamment au niveau du complexe de Skikda.

    En outre, la situation financière qui caractérise le marché international de la réassurance, l’introduction de la captive Sonatrach Ré et sa répercussion sur le relèvement des niveaux de rétention sur les risques ainsi que l’extension de la période de couverture de 12 à 18 mois ont également permis une réduction substantielle de la prime d’assurances, précise-t-on à Sonatrach.

    Le programme de couverture d’assurances pour 2008 concerne quatre principaux risques : le risque industriel, le contrôle des puits, la responsabilité civile et avitaillement et les appareils de forage. Les responsables des cinq compagnies d’assurances nationales, Cash, Caar, Caat, SAA et Trust retenues à l’issue de l’ouverture des offres commerciales qui s’est déroulée le 21 novembre dernier ont procédé au siège du Groupe Sonatrach à la signature des contrats dont la Cash s’est taillée la part du lion puisqu’elle assurera 82 % de la couverture, soit un montant de la prime de 2,8 milliards de dinars pour une valeur du patrimoine assuré estimé à 2,1 milliards de dinars.

    Cette compagnie s’est adjugée deux lots sur trois mis en compétition dans le cadre de l’assurance des risques industriels. Le dernier lot a été octroyé à la CAAR pour un montant de 240 millions de dinars. La CAAT a, quant à elle, décroché le contrat relatif à la responsabilité civile et à l’avitaillement, alors que Trust Algérie s’est positionné sur le contrôle des puits et la SAA sur l’assurance des appareils de forage.

    Le programme de couverture d’assurances entre dans le cadre d’un plan d’action plus large visant à maîtriser les risques, car selon M. Rezaïguiya, «tous les sites industriels sont susceptibles de présenter des risques». Afin d’identifier ces risques, la compagnie a effectué 36 visites sur ses installations industrielles dont 22 complexes de traitement de gaz et d’huiles, 4 complexes de GNL, 2 complexes de GPL, 3 raffineries de pétrole, 2 complexes pétrochimiques et 3 dépôts pétroliers.

    Des recommandations ont par la suite été proposées, mais 96 % d’entre elles portent sur des préoccupations légères qui nécessitent un faible investissement. Seulement 1 % des recommandations sont de catégorie C, celle des travaux à réaliser dans une période de 12 mois.

    Par ailleurs, une cartographie des risques a également été réalisée pour donner une vision des risques majeurs d’origine industrielle ou naturelle pouvant menacer les installations du Groupe et une actualisation des valeurs du patrimoine a été opérée.

    Une filiale de réassurance pour réduire les coûts Le 19 décembre, Sonatrach a outre créé une filiale au Luxembourg, Sonatrach Ré, appelée à devenir un fournisseur de capacités financières sur le marché de la réassurance. Selon M. Rezaïguiya, «la création de cette filiale a été nécessaire en raison des faibles capacités financières en Algérie qui ne sont pas en mesure de rembourser Sonatrach en cas de sinistre puisque 90 % des contrats de réassurances du groupe sont revendus à l’étranger, alors que la capacité nationale de réassurance ne dépasse pas 10 %».

    Sonatrach Ré prendra en charge à hauteur de 10 millions de dollars les risques industriels, le contrôle des puits et les appareils de forage. La filiale sera gérée pour une période d’une année par la société AIM (Aon Insurance Managers), spécialisée dans la gestion des captives d’assurances.

    La nouvelle filiale devrait être opérationnelle dès le mois prochain. Elle est dotée d’un capital de 20 millions d’euros dont 25 % ont été versés et elle est détenue conjointement par Sonatrach et Sonatrach International.

    source : le jeune indépendant
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