Sans tomber dans la théorie du complot, il faut admettre que les pays arabes n'ont pas toujours fait preuve de compensation ni d'un soutien sans faille lors des differents "malheurs" qui ont frappés l'Algérie, cet article d'El Watan en est une bonne illustration:
"Les Arabes, le terrorisme et nous
Le scandaleux sondage d’Al Jazira sur « la légitimité du terrorisme en Algérie » a été vécu chez nous à juste titre comme une véritable agression. Des leçons sont à tirer cependant, la première évidente est que la question du soutien au terrorisme ne saurait se circonscrire à ce média. Sa proximité avec Al Qaïda est certes objective mais elle s’inscrit dans la continuité d’une certaine hostilité de tout le Moyen-Orient à l’égard de l’Algérie. L’apogée a été la décennie 1990 lorsque les wahhabites et les Iraniens affichèrent ouvertement leur admiration au FIS avant que ne soit franchie la ligne rouge d’un soutien direct, militaro-financier, au GIA et à l’AIS. Quand ils ne lançaient pas des fetwas assassines, les grands chefs spirituels de la région se firent indifférents aux cris des suppliciés du terrorisme. Adhérant implicitement au boycott international décrété sur l’Algérie, les chefs d’Etat arabo-musulmans ne virent dans le terrorisme algérien que l’expérimentation propre à un « laboratoire », terme utilisé par certains dirigeants. Certes, l’hostilité s’est atténuée depuis le 11 septembre 2001 à la faveur de la mise à nu de la véritable nature du terrorisme mais le regard de la région sur l’Algérie n’a jamais fondamentalement changé, du fait notamment du poids de l’histoire. De tout temps le Machrek a eu sur le Maghreb un regard alliant paternalisme et condescendance teintés de mépris. Seule la monarchie marocaine, pour des raisons stratégiques et religieuses, eut droit à quelques égards. Elle les a, au demeurant, toujours, comme en témoigne le soutien à sa politique colonisatrice du Sahara occidental. Le potentiel révolutionnaire algérien acquis durant la guerre de libération et les choix socialisants de l’après-guerre n’ont jamais été vus d’un bon œil comme n’a pu être digéré le fait que Boumediene dise lors d’un sommet de chefs d’Etat que les musulmans ne doivent pas aller au paradis le ventre vide. Un propos sonnant au Moyen-Orient comme un appel à la subversion interne. Enfin, aux yeux des responsables de cette zone, voire d’une frange de la population, les Algériens ne peuvent prétendre à être des Arabes à part entière du fait de l’usage élargi qu’ils font de la langue française. Il est vrai aussi que sur cette question, comme sur d’autres, ils ont des relais en Algérie même. Aujourd’hui, chez nous, il s’agit de regarder le monde tel qu’il est, et surtout de ne pas se mentir à soi-même. Dans la zone arabo-musulmane, la sensibilité intégriste est très forte. Historiquement, l’Algérie n’a d’amis que chez les peuples qui souffrent, spécialement les Palestiniens qui ont toujours trouvé chez elle aide et soutien. Pour que change cette vision, surtout des populations, il faut que notre pays opère lui-même sa mue, c’est-à-dire qu’il se modernise et se confectionne une image valorisante : celle d’un pays démocratiquement avancé. Il n’y a que cette projection qui fera taire les ennemis et forcera l’admiration des peuples. S’agissant enfin de la lutte contre le terrorisme, l’Algérie doit elle-même mettre de l’ordre dans la maison, c’est-à-dire se doter d’une stratégie sans complaisance et sans jeux politiciens. Elle ne peut exiger des autres ce qu’elle se refuse de faire chez elle. "
"Les Arabes, le terrorisme et nous
Le scandaleux sondage d’Al Jazira sur « la légitimité du terrorisme en Algérie » a été vécu chez nous à juste titre comme une véritable agression. Des leçons sont à tirer cependant, la première évidente est que la question du soutien au terrorisme ne saurait se circonscrire à ce média. Sa proximité avec Al Qaïda est certes objective mais elle s’inscrit dans la continuité d’une certaine hostilité de tout le Moyen-Orient à l’égard de l’Algérie. L’apogée a été la décennie 1990 lorsque les wahhabites et les Iraniens affichèrent ouvertement leur admiration au FIS avant que ne soit franchie la ligne rouge d’un soutien direct, militaro-financier, au GIA et à l’AIS. Quand ils ne lançaient pas des fetwas assassines, les grands chefs spirituels de la région se firent indifférents aux cris des suppliciés du terrorisme. Adhérant implicitement au boycott international décrété sur l’Algérie, les chefs d’Etat arabo-musulmans ne virent dans le terrorisme algérien que l’expérimentation propre à un « laboratoire », terme utilisé par certains dirigeants. Certes, l’hostilité s’est atténuée depuis le 11 septembre 2001 à la faveur de la mise à nu de la véritable nature du terrorisme mais le regard de la région sur l’Algérie n’a jamais fondamentalement changé, du fait notamment du poids de l’histoire. De tout temps le Machrek a eu sur le Maghreb un regard alliant paternalisme et condescendance teintés de mépris. Seule la monarchie marocaine, pour des raisons stratégiques et religieuses, eut droit à quelques égards. Elle les a, au demeurant, toujours, comme en témoigne le soutien à sa politique colonisatrice du Sahara occidental. Le potentiel révolutionnaire algérien acquis durant la guerre de libération et les choix socialisants de l’après-guerre n’ont jamais été vus d’un bon œil comme n’a pu être digéré le fait que Boumediene dise lors d’un sommet de chefs d’Etat que les musulmans ne doivent pas aller au paradis le ventre vide. Un propos sonnant au Moyen-Orient comme un appel à la subversion interne. Enfin, aux yeux des responsables de cette zone, voire d’une frange de la population, les Algériens ne peuvent prétendre à être des Arabes à part entière du fait de l’usage élargi qu’ils font de la langue française. Il est vrai aussi que sur cette question, comme sur d’autres, ils ont des relais en Algérie même. Aujourd’hui, chez nous, il s’agit de regarder le monde tel qu’il est, et surtout de ne pas se mentir à soi-même. Dans la zone arabo-musulmane, la sensibilité intégriste est très forte. Historiquement, l’Algérie n’a d’amis que chez les peuples qui souffrent, spécialement les Palestiniens qui ont toujours trouvé chez elle aide et soutien. Pour que change cette vision, surtout des populations, il faut que notre pays opère lui-même sa mue, c’est-à-dire qu’il se modernise et se confectionne une image valorisante : celle d’un pays démocratiquement avancé. Il n’y a que cette projection qui fera taire les ennemis et forcera l’admiration des peuples. S’agissant enfin de la lutte contre le terrorisme, l’Algérie doit elle-même mettre de l’ordre dans la maison, c’est-à-dire se doter d’une stratégie sans complaisance et sans jeux politiciens. Elle ne peut exiger des autres ce qu’elle se refuse de faire chez elle. "
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