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Les attentats du 11 Décembre, la responsabilité de l'État.

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  • Les attentats du 11 Décembre, la responsabilité de l'État.

    Les familles des victimes des attentats d’Alger du 11 décembre outrées
    Djamel Ould Abbès pris à partie

    Les familles reprochent aux autorités le fait d’avoir remis en liberté des terroristes qui se font exploser par la suite devant des édifices publics en emportant avec eux des dizaines de vies. « Pourquoi lâcher les assassins et venir s’attaquer à Al Jazeera ? ».

    « Je ne fais pas de la politique politicienne. Mais en tant qu’Algérien, je suis outré par ce qu’a fait cette chaîne et je dois la dénoncer », a tenté d’expliquer le ministre de la Solidarité nationale. Une action en justice sera engagée contre la chaîne qatarie « pour apologie du terrorisme » par les familles victimes des attentats du 11 décembre.

    Mauvais quart d’heure pour le ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès ! Les parents des victimes du double attentat kamikaze d’Alger du 11 décembre, invités à la rencontre organisée hier au siège du ministère à Alger, l’ont vivement critiqué. Alors que les parents s’attendaient à une action tangible de la part de l’Etat pour punir les commanditaires de ces attentats, le ministre et ses invités, dont Farouk Ksentini, président de la commission nationale pour la promotion et la protection des droits de l’homme, ont préféré parler d’abord des indemnités et ensuite de la condamnation de la chaîne qatarie Al Jazeera « pour apologie du terrorisme ».

    Sidérés et choqués, les responsables des familles victimes de ces attentats ont vite réagi. « Nous ne comprenons pas ce qui s’est passé. Nous voulons la vérité, toute la vérité. Il faut que les commanditaires de ces attentats soient punis, c’est comme ça que nous ferons notre deuil », clame une dame, dont le mari est décédé lors de l’attentat ayant ciblé le siège du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) à Hydra. « Nous ne sommes pas demandeurs d’argent », lance une autre femme.

    Les familles reprochent également aux autorités le fait d’avoir remis en liberté des terroristes qui se font exploser par la suite devant des édifices publics en emportant avec eux des dizaines de vies. « Pourquoi lâcher les assassins et venir s’attaquer à Al Jazeera ? », demande, outrée, une dame. Affirmant qu’ils n’avaient pas été informés de l’ordre du jour de cette rencontre, les présents ont quitté la salle de réunion du ministère.

    La situation a duré plus de 15 minutes. Il a fallu l’intervention des cadres du ministère pour qu’ils retournent à l’intérieur dans la salle. Assommé par la volée de bois vert qu’il venait de recevoir, Djamel Ould Abbès a pris à nouveau la parole pour affirmer que l’objectif de la rencontre « n’était pas d’instrumentaliser la douleur des familles à des fins politiques ». « Je ne fais pas de la politique politicienne. Mais en tant qu’Algérien, je suis outré par ce qu’a fait cette chaîne et je dois la dénoncer », tente-t-il d’expliquer maladroitement.

    A l’ouverture de la rencontre, Djamel Ould Abbès a voulu rassurer les familles « en affirmant que l’Etat est solidaire avec elles et qu’il les prendra en charge ». « Les familles dont les maisons sont endommagées seront relogées provisoirement à Aïn Bénian en attendant la réfection des demeures touchées et la reconstruction de celles qui risquent de s’effondrer (5 maisons à Hydra) », dit-t-il. Une action en justice sera, par ailleurs, engagée contre la chaîne qatarie « pour apologie du terrorisme ».

    « Au nom de toutes les familles victimes de ces attentats, nous demandons à l’Etat de porter plainte auprès de la Cour internationale contre Al Jazeera », ont indiqué les représentants des familles dans une déclaration lue devant l’assistance. Les participants à cette réunion affirment que l’action est faisable et qu’un collectif d’avocats se chargera d’enclencher la procédure. « Il nous faut seulement la signature d’un représentant de toutes les familles », souligne-t-on.

    Madjid Makedhi
    El watan du 24 Déc 2007.
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf
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