Dans quelques jours, une vaste campagne de sensibilisation et d’information sur la question du pouvoir d’achat et du niveau de vie des Algériens sera lancée par le Syndicat autonome de la Fonction publique (Snapap), avons-nous appris auprès de son président.
Cette campagne, qui va s’appuyer sur un dépliant diffusé à 50 000 exemplaires, vise à démontrer le réel niveau de vie des familles algériennes. Une façon de démystifier et de démontrer que les augmentations de salaires annoncées par le gouvernement ne s’appuient en aucune façon sur le coût réel de la vie aujourd’hui. Notre interlocuteur, en effet, nous a expliqué que des experts économistes et financiers algériens ont, lors d’un séminaire organisé par le Snapap au mois d’octobre évalué le «panier de la ménagère» avec pour référence des prix pratiqués sur le marché en octobre. Ce calcul qui a été fait «de manière scientifique» situe le coût du panier pour une famille de 5 personnes autour de 33 329 DA par mois ! Et cela pour toutes les régions, sauf le Sud où au contraire, il faut une augmentation de 30%. «Nous avons travaillé avec des experts selon des normes scientifiques, pour montrer qu’en tant que syndicalistes, lorsque nous avons dénoncé l’élaboration de la nouvelle grille de salaires en expliquant qu’elle ne correspondait à rien, qu’elle avait été confectionnée à la hâte pour faire taire les travailleurs, nous avions raison... ! Et que les Algériens et les travailleurs se doivent de revendiquer un pouvoir d’achat à la hauteur du niveau de vie... Plus grave, en l’espace de deux mois, les prix que nous avions pris en référence ont encore augmenté !», poursuit le représentant du Snapap. A la lecture du tableau qui dresse plusieurs chapitres, tels que la nutrition, le logement, l’habillement, la santé, le transport, la scolarité et les divers, comme la célébration de l’Aïd El Adha, etc... le lecteur découvre à chaque fois que ce sont les minimums qui ont été retenus comme référence de base. Par exemple, si l’on compte qu’une famille de 5 personnes ne consomme par mois que 2 kg de viande, 4l d’huile, 30 œufs plus les féculents, les légumes, 1 sac de semoule, 1 kg de café, (les produits de base), etc. la «facture» sera de plus de 13 200 DA ! C’est-à-dire que le SNMG à l’heure actuelle ne suffit même pas à couvrir les seules dépenses relatives à la nourriture... Dans ce tableau, l’on découvre encore que les dépenses consacrées aux soins sont des plus réduites, et c’est l’un des secteurs où les familles imposent le plus de restriction malheureusement. Aucun chapitre, par ailleurs, ne concerne ce que l’on peut appeler les loisirs ; rares sont les familles qui peuvent offrir ce «luxe» à leurs enfants. Ainsi, le prix de revient du panier de la ménagère, qui atteint les 33 300 DA fait que la majorité des travailleurs, des fonctionnaires et des familles algériennes vivent bien en-dessous du seuil de pauvreté. Pour s’en rendre compte il suffit d’aller à la rencontre des citoyens qui chaque jour montrent des signes extérieurs de leur misère. C’est l’entêtement et les faux fuyants pour ne pas dire mensonges de la politique salariale du gouvernement qui sont ainsi mis à nu par cette initiative et qui, poursuit notre interlocuteur, est aussi une occasion d’honorer le combat de Redouane Osmane qui est mort récemment.
- Le Soir d'Algerie
Cette campagne, qui va s’appuyer sur un dépliant diffusé à 50 000 exemplaires, vise à démontrer le réel niveau de vie des familles algériennes. Une façon de démystifier et de démontrer que les augmentations de salaires annoncées par le gouvernement ne s’appuient en aucune façon sur le coût réel de la vie aujourd’hui. Notre interlocuteur, en effet, nous a expliqué que des experts économistes et financiers algériens ont, lors d’un séminaire organisé par le Snapap au mois d’octobre évalué le «panier de la ménagère» avec pour référence des prix pratiqués sur le marché en octobre. Ce calcul qui a été fait «de manière scientifique» situe le coût du panier pour une famille de 5 personnes autour de 33 329 DA par mois ! Et cela pour toutes les régions, sauf le Sud où au contraire, il faut une augmentation de 30%. «Nous avons travaillé avec des experts selon des normes scientifiques, pour montrer qu’en tant que syndicalistes, lorsque nous avons dénoncé l’élaboration de la nouvelle grille de salaires en expliquant qu’elle ne correspondait à rien, qu’elle avait été confectionnée à la hâte pour faire taire les travailleurs, nous avions raison... ! Et que les Algériens et les travailleurs se doivent de revendiquer un pouvoir d’achat à la hauteur du niveau de vie... Plus grave, en l’espace de deux mois, les prix que nous avions pris en référence ont encore augmenté !», poursuit le représentant du Snapap. A la lecture du tableau qui dresse plusieurs chapitres, tels que la nutrition, le logement, l’habillement, la santé, le transport, la scolarité et les divers, comme la célébration de l’Aïd El Adha, etc... le lecteur découvre à chaque fois que ce sont les minimums qui ont été retenus comme référence de base. Par exemple, si l’on compte qu’une famille de 5 personnes ne consomme par mois que 2 kg de viande, 4l d’huile, 30 œufs plus les féculents, les légumes, 1 sac de semoule, 1 kg de café, (les produits de base), etc. la «facture» sera de plus de 13 200 DA ! C’est-à-dire que le SNMG à l’heure actuelle ne suffit même pas à couvrir les seules dépenses relatives à la nourriture... Dans ce tableau, l’on découvre encore que les dépenses consacrées aux soins sont des plus réduites, et c’est l’un des secteurs où les familles imposent le plus de restriction malheureusement. Aucun chapitre, par ailleurs, ne concerne ce que l’on peut appeler les loisirs ; rares sont les familles qui peuvent offrir ce «luxe» à leurs enfants. Ainsi, le prix de revient du panier de la ménagère, qui atteint les 33 300 DA fait que la majorité des travailleurs, des fonctionnaires et des familles algériennes vivent bien en-dessous du seuil de pauvreté. Pour s’en rendre compte il suffit d’aller à la rencontre des citoyens qui chaque jour montrent des signes extérieurs de leur misère. C’est l’entêtement et les faux fuyants pour ne pas dire mensonges de la politique salariale du gouvernement qui sont ainsi mis à nu par cette initiative et qui, poursuit notre interlocuteur, est aussi une occasion d’honorer le combat de Redouane Osmane qui est mort récemment.
- Le Soir d'Algerie
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