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Comment le cerveau décode la parole

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  • Comment le cerveau décode la parole

    Grâce à l’utilisation combinée d’électroencéphalogramme et d’IRM fonctionnelle, les scientifiques de l’INSERM ont progressé dans la compréhension des mécanismes qui dirigent la compréhension et la production de la parole dans le cerveau.

    Le cerveau humain à ceci de particulier qu’il est divisé en deux parties fonctionnant différemment l’une de l’autre. Par exemple, l’hémisphère gauche est dédié au décodage et la production de parole tandis que c’est la partie droite qui est dévolue à la reconnaissance de la voix de l’interlocuteur. Chez l’humain, comme dans beaucoup d’autres espèces animales, le cortex auditif gauche est plus développé que le droit et les neurones n’y effectuent pas tout à fait les mêmes taches. Cette différence structurelle pourrait expliquer pourquoi et comment le cerveau gauche interprète la parole.

    En utilisant différentes techniques d’observation : IRM fonctionnelle et électroencéphalogramme, les chercheurs de l’INSERM ont montré que les cortex auditif gauche et droit présentent une activité électrique neuronale de base différente. Ces oscillations spontanées, en modulant de façon globale et régulière la réponse individuelle des neurones du cortex auditif, pourraient agir comme un mécanisme de découpage des signaux auditifs. Ainsi, le cortex auditif gauche découperait l’information auditive plus rapidement que le cortex droit, ce qui le rendrait plus sensible aux variations rapides de la parole, lui permettant de distinguer les différents sons du langage (les phonèmes). Le cortex droit serait moins sensible aux phonèmes, mais plus sensible aux régularités acoustiques de la voix et aux variations lentes de la parole, importantes pour reconnaître l’interlocuteur.

    Dans le cortex moteur les chercheurs ont également observé des oscillations rapides (40 Hz) au niveau des régions qui commandent les mouvements de la langue, et des oscillations lentes (4Hz) au niveau de celles qui commandent les mouvements de la mâchoire. Cette autre différence suggère que les centres de commandement de l’audition et des mouvements moteurs ont interagi au cours de l’évolution pour optimiser la synergie entre les mécanismes d’écoute et de production de la parole humaine.

    Ces travaux, encore très théoriques, permettent aussi d’envisager l’étude des perturbations des propriétés oscillatoires des territoires cérébraux du langage dans les grandes pathologies de la communication humaine, telles que l’autisme infantile et la dyslexie.


    - NVLOBS
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