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Le Kenya élit son président et ses députés

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  • Le Kenya élit son président et ses députés

    http://fr.news.yahoo.com/rtrs/200712...bd5ae06_4.html

    Pays aussi peuplé que l'Algérie, le Kenya vote et c'est serré, l'opposant au président sortant Kibaki (Parti de l'unité nationale) est Raila Odinga (Mouvement démocratique orange) qui semble très bien placé selon les sondages. La fraude semble limitée.

    1er résultat demain AM.



    Sous forte surveillance policière, les Kenyans ont participé jeudi à des élections présidentielle et législatives précédées par des violences, assombries par des accusations de fraudes et qui s'annoncent comme les plus serrées depuis l'indépendance en 1963.

    Dans le bidonville de Kibera à Nairobi, des hommes en armes ont abattu une personne et en ont blessé deux autres près d'un bureau de vote. L'opposition a affirmé que trois de ses représentants étaient visés dans cette attaque.

    Dans plusieurs régions du pays, les retards dans les opérations de vote ont suscité des tensions, notamment dans le district de Kuresoi, où la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des électeurs furieux que leurs noms ne soient pas inscrits sur les registres électoraux.

    Le président Mwai Kibaki, 76 ans, qui avait chassé en 2002 du pouvoir le parti Kanu qui dirigeait le pays depuis 24 ans, pourrait à son tour être détrôné malgré un bon bilan économique.

    Son adversaire, l'homme d'affaires Raila Odinga, un ancien détenu politique sous le règne de Daniel arap Moi, jouit d'un fort soutien parmi de nombreuses tribus estimant que les Kikuyus, tribu du président, ont été trop favorisés sous sa présidence.

    Dès l'aube, des milliers de personnes, du littoral de l'océan Indien aux bidonvilles en passant par les hauts plateaux du centre, ont commencé à faire la queue devant les bureaux de vote, avant même leur ouverture à 06h00 (03h00 GMT).

    Les opérations de vote ayant débuté avec retard dans plusieurs régions, environ un quart des 27.000 bureaux de vote sont restés ouverts après la fin du scrutin à 17h00 (14h00 GMT), a indiqué la Commission électorale.

    Le chef de la mission d'observation de l'Union européenne, Alexander Lambsdorff, a déclaré qu'il n'avait pas constaté de fraudes.

    (...)

    Kibaki a voté dans sa circonscription d'Othaya, réputée pour ses plantations de thé et de café. Il a déclaré qu'il était certain de l'emporter.

    Près de 20.000 observateurs kenyans ont surveillé le déroulement du scrutin. "Il y a eu beaucoup de confusion à certains endroits car l'ECK (la commission électorale) a été submergée par le nombre d'électeurs", a déclaré Koki Muli, co-président d'un groupe d'observateurs.

    Le scrutin vise également à renouveler le Parlement.

    Le Mouvement démocratique orange (ODM) d'Odinga jouissait d'un léger avantage par rapport au PNU de Kibaki dans les sondages précédant le vote mais la plupart des politologues jugent la course trop serrée pour se hasarder à des pronostics.

    Ils ajoutent que la possibilité réelle d'une seconde alternance en autant de scrutin démontre la maturité de la démocratie kenyane, cinq ans après le départ du président Daniel Arap Moi, au pouvoir de 1978 à 2002.

    Malgré cette transition, le Kenya reste handicapé par les divisions ethniques et la faiblesse des partis politiques.

    Environ 14 millions de Kenyans, sur 36 millions d'habitants, étaient invités à voter. Les premiers résultats officiels devraient être rendus publics vendredi après-midi, mais les médias kenyans pourraient annoncer la tendance dès la nuit de jeudi à vendredi.

    Les réelles chances de victoire du candidat de l'opposition ont avivé l'intérêt des Kenyans pour le scrutin. La police a toutefois mis en garde les dirigeants politiques contre la tentation de provoquer des échauffourées entre factions.

    Quelque 60.000 policiers et militaires ont été déployés pour assurer la sécurité du scrutin. Le chef de la police nationale, Hussein Ali, a très clairement prévenu qu'il ne tolérerait aucun trouble: "Si cela signifie qu'il faut tirer, nous tirerons", a-t-il dit.
    Dernière modification par Alain, 27 décembre 2007, 18h58.

  • #2
    Résultats ici

    Odinga est en tête.

    C'est un vote ethnique : les Kikuyu du centre votant pour Kibaki, les autres pour Odinga.

    Le cas du Kenya (et de la Tanzanie, encore plus morcellée, mais finalement stable de ce fait ...) est intéressant car on voit comment un Etat Nation fonctionnant sur une base ethnique peut s'organiser et pratiquer une "alternance".

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    • #3
      Odinga avait un million de voix d'avance dans la nuit de samedi puis brusquement, plus que 30 mille puis maintenant c'est le président actuel Kibaki qui l'emporte !

      Fraude manifeste …

      Les kikuyus, de l'ethnie du président, sont pourchassés par les autres ethnies tandis que la police de Kibaki tire. Du coup sauve qui peut chez les kikuyus :

      Au moins 70'000 personnes ont été déplacées dans l'ouest du Kenya par les violences qui ont fait près de 300 morts dans le pays depuis les élections générales du 27 décembre, a indiqué la Croix-rouge kényane. Celle-ci a dénoncé "une tuerie insensée".
      Risque : dérive à l'Ivoirienne et même à la rawndaise (très peu probable) si Kibaki se met en tête de faire de la "haute stratégie" pour imposer son ethnie.

      On est partagé entre le ridicule et le tragique. Ridicule inefficacité politique, tragédie car il y a tant de souffrance qui en découle.

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      • #4
        J'avais posté ça juste avant les élections. On pensait à une alternance possible.

        Personne n'a répondu ni rebondi.


        La situation a complètement dégénéré.

        Le long des pistes, les portes des commerces pillés claquent au vent. Sur les collines, les bâtiments incendiés semblent d'atroces caries. Chaque jour, des maisons brûlent, des habitants sont chassés ou tués. Dans la région de Kipkelion, au coeur de la vallée du Rift, la tourmente post-électorale kényane s'est muée en un ouragan qui menace d'emporter la raison d'une des régions les plus fertiles, les plus peuplées et les plus mélangées du Kenya.
        Quatre jours plus tôt, près d'un millier d'hommes, des Kipsigi et des Nandi (groupe des Kalenjin), avaient monté des barrages avant de lancer une série d'attaques, "mettant le feu aux quatre coins de l'horizon". Ensuite, ils sont partis à l'assaut du monastère en bandes, armés d'arcs, de flèches, de gourdins et de machettes.
        Le fait que ce soit des armes blanches ne veut pas dire que ce soit peu dangereux, au Rwanda tout s'est fait à la machette ...

        Les attaques -de voisinage- se font sur une base ethnique. d'aucun parle de préparation, mais je doute de la large échelle :

        Mais ces derniers se trouvent toujours dans les environs. Pour s'en convaincre, il suffit de monter par un sentier à peine praticable jusqu'à Nyairobi. Sur cette éminence, en surplomb, se trouvaient commerces, école et habitations de Kikuyu. Tout est rasé. Albert, l'un des sinistrés, embrasse d'un geste les ruines d'une existence, et analyse : "Les attaques ont commencé partout au moment de l'annonce des résultats. De l'essence avait été stockée pour les incendies. Des groupes d'attaquants avaient été constitués. Des responsables politiques locaux s'occupaient de la logistique. Tout était préparé à l'avance."

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