Annonce

Réduire
Aucune annonce.

5 attentats du GSPC déjoués en Kabylie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • 5 attentats du GSPC déjoués en Kabylie

    Les auteurs de ces attentats déjoués grâce à la vigilance des services de sécurité se sont scindés en plusieurs groupes, pour opérer de façon simultanée.

    Quinze jours à peine après les deux attentats kamikazes qui ont ciblé le Conseil constitutionnel, à Ben Aknoun, et le Haut- Commissariat aux réfugiés, à Hydra, voilà que les groupes armés du GSPC sont revenus à la charge dans la wilaya de Tizi Ouzou en perpétrant, mardi dernier vers 21h, plusieurs attaques simultanées, mais cette fois sans succès, contre les différents services de sécurité dans plusieurs localités de la wilaya.

    Le célibatorium de la police de la ville d’Azazga, une localité située à une quarantaine de kilomètres à l’est de Tizi Ouzou, le siège de la Garde communale d’Aït Ouarzedine, située à environ 5 kilomètres du chef-lieu de daïra de Tadmaït, ainsi que plusieurs barrages militaires, dont celui dressé sur la RN71 reliant Azazga à Bouzeguène, un barrage fixe à Aïn Zaouïa, dans la région de Drâa El-Mizan, et aussi un autre à Aïn El-Hammam constituent l’ensemble des cibles choisies par les groupes armés qui voulaient visiblement prendre à défaut la vigilance des services de sécurité, exactement comme durant la nuit du 27 février 2007 lorsqu’au moins six barrages militaires ont été simultanément attaqués.

    Cette nuit-là, les acolytes de Abdelmalek Droukdel n’ont réussi à faire aucune victime parmi les services de sécurité. Tout comme cette nuit du 27 février, les terroristes n’ont pu réussir à faire aucune victime, affirment des sources généralement bien informées. La riposte des services de sécurité, qui semblaient s’attendre à de telles attaques à n’importe quel moment, était tellement vive et énergique que les terroristes n’ont pas tardé, notamment au niveau des barrages militaires attaqués, à prendre la fuite à la faveur de la nuit.

    Seule d’ailleurs l’attaque du célibatorium de la police à Azazga aura duré plus d’un quart d’heure durant lequel les vitres et les murs ont été touchés par les balles tirées sur une distance qui laisse comprendre que le groupe armé n’était pas suffisamment équipé en moyens matériel et humain pour faire face aux services de sécurité. Que ce soit à Azazga ou dans les autres localités où les barrages militaires ont été attaqués, les terroristes ont tiré sur une distance d’environ 200 mètres, voire plus. Selon des sources sécuritaires, le rythme et la cadence des tirs laissaient facilement deviner que les terroristes se sont scindés en groupuscules de 5 à 10 éléments avant ces attaques simultanées.

    À travers cette action du genre spectaculaire, il est clair que l’objectif de l’ex-GSPC est avant tout un effet médiatique et aussi de démontrer à l’opinion publique que le terrorisme peut frapper quand il veut et où il veut, et ce, au moment même où l’on considère que l’organisation dirigée par Abou Mossâab Abdelouadoud sérieusement affaiblie par les multiples coups durs que lui ont fait subir les forces de sécurité, notamment après l’élimination d’un grand nombre de ses têtes dont le dernier abattu n’est autre que le numéro 2 de l’organisation Hamid Saâdaoui, et par ricochet, la logistique et les finances des groupes terroristes devaient être sérieusement affectées.

    Selon des sources au fait de la chose sécuritaire, un énorme “butin”, estimé à coups de milliards, aurait été d’ailleurs récupéré après l’élimination de Hamid Saâdaoui le 15 novembre dernier à Oued Aïssi. La reddition, ces derniers mois, d’un nombre considérable de terroristes à laquelle s’ajoutent les graves dissensions entre les différentes tendances au sein de cette organisation autour du mode opératoire prôné par Droukdel sont également de nature à aggraver la situation, déjà dure dans les maquis.

    Ce qui met à chaque fois le GSPC dans le besoin de réaffirmer sa “bonne santé” et sa capacité de frappe, et donc de perpétrer des attentats à effet médiatique. Ainsi, la wilaya de Tizi Ouzou, dont certaines zones les plus inaccessibles servaient seulement de bases arrière au terrorisme durant les années 1990, a été transformée par le GSPC, depuis le début de l’année 2006, en un véritable terrain d’opérations terroristes à effet médiatique assez important.

    À ce titre d’ailleurs, il y a lieu de rappeler qu’au moins une dizaine d’attentats d’envergure, dont celui de la gare routière de la ville de
    Tizi Ouzou, ceux perpétrés contre le commissariat de police de Mekla et de la BMPJ de Drâa Ben Khedda et aussi contre le président d’APW, des véhicules de gendarmerie à Takhoukht et d’autres encore ont été perpétrés dans cette région où l’activité terroriste prend diverses formes telles que le kidnapping, le racket, le vol de véhicules.

    Il est à souligner que cette série d’attentats n’a pas laissé longtemps insensibles les autorités qui se sont vues contraintes de revoir leur stratégie de lutte antiterroriste qui a, faut-il le reconnaître, commencé à donner ses résultats. Le nombre d’opérations puis de terroristes, dont d’importants “émirs” éliminés dans la région ne sont certainement pas de nature à démentir ces résultats.

    Samir LESLOUS (Liberté)
Chargement...
X