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Assassinat de Abane Ramdane, Les explications de Mehri.

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  • Assassinat de Abane Ramdane, Les explications de Mehri.

    A l’origine de la mort ou plutôt de l’assassinat de Abane Ramdane, il s’agit du différend qui l’opposait avec Krim Belkacem, et ce, après le départ du Comité de coordination et d’exécution (CEE) au Caire, en Egypte. Une telle version des faits a été celle dont a fait part le moudjahid Abdelhamid Mehri au cours de son intervention à l’occasion d’une rencontre-débat marquant la commémoration du cinquantenaire de la mort de Abane Ramdane.

    L’événement placé sous le patronage du président de la République et organisé par le ministère des Moudjahidine a eu lieu jeudi dernier au Centre nationale de l’armée CNR, à Alger. Lors de cette cérémonie, Abdelhamid Mehri, lui-même membre du CCE qui commandait à l’époque la Révolution algérienne, a noté que la liquidation de Abane a été précipitée en raison de deux principes que l’architecte du congrès de la Soumam défendait bec et ongles. Lesquels principes stipulaient la primauté du politique sur la militaire et de l’intérieur sur l’extérieur.

    «Le groupe qui avait déclenché la Révolution voyait d’un mauvais œil l’arrivée de Abane Ramdane comme étant un nouvelle force au sein du commandement de la Révolution qui risquerait, selon ce même groupe, de la dévier et de la compromettre», a révélé Abdelhamid Mehri. «D’un autre côté, Abane Ramdane avait une vision toute autre. Il prônait l’association de tous les Algériens en les unissant autour de la Révolution», a- t-il expliqué en ajoutant que «Abane m’avait dit en mai 1955 avoir pris attache avec Ferhat Abbas, les indépendants et l’Association des Ulémas musulmans algériens et qu’il était optimiste quant à leur adhésion à la Révolution».

    Par esprit de mauvaise foi chez certains et par ignorance chez beaucoup parmi les membres du CCE, les principes prônés par Abane Ramdane notamment lors de la tenue du Congrès de la Soumam en 1956, lui ont valu l’accusation d’avoir «dévier à la Révolution» poursuit M. Mehri. Les partisans de Krim ont d’ailleurs appelé à l’annulation des décisions du Congrès de la Soummam qui stipulait notamment la primauté de l’intérieur sur l’extérieur, apprend-on également du témoignage de Abdelhamid Mehri.

    «Abane a été accusé de dévier la Révolution à maintes reprises notamment lors de la réunion du CCE tenue à Tunis, vers la fin de l’été 1957 et à laquelle nous avons assisté en l’absence de Abane. Nous y avons été informés de l’existence d’un dossier qui condamnait Abane», explique-t-il. «Après une journée de débat, de nombreux frères ont refusé de cautionner cette condamnation à blanc à l’encontre de Abane sans consulter le contenu de ce dossier qui a finalement été retiré», a-t-il renchéri. Cependant, ces faits, même s’ils sont véridiques, n’ont pas empêché l’exécution de Abane et sur cette question l’intervenant Mehri n’a soufflé mot sur les véritables commanditaires de l’assassinat de l’architecte de la Révolution algérienne.

    La veuve de Abane a déjà pointé un doigt accusateur vers Abdelhafid Boussouf comme étant l’homme qui a «étranglé Abane Ramdane de ses propres mains», avait-elle déclaré dans un entretien paru dans le quotidien Liberté. «Boussouf savait qu’il allait tuer Abane. Les autres faisaient semblant de ne pas le savoir», a-t-elle indiqué.

    Abdelhamid Mehri poursuit son témoignage en soulignant qu’après la mort de Abane «nous nous sommes réunis au Caire où nous avons appris la vérité, ce qui a provoqué notre démission et celle des membres du CCE», a-t-il déclaré en faisant part de son refus «de mener la Révolution de cette façon». La genèse du conflit dans l’affaire Abane portait sur des divergences politiques qui auraient pu être aplanies si elles étaient traitées dans le cadre d’un débat et un dialogue approfondis, ce que les conditions de la lutte armée ne permettaient pas, a encore fait savoir Abdelhamid Mehri.


    Par Karim Aoudia
    Le Jour d'Algérie le 29 Déc 2007.
    Dernière modification par l'imprevisible, 29 décembre 2007, 06h57.
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

  • #2
    Un peu facile d'accuser Krim Belkacem qui est mort assassiné par les mêmes qui ont tués Abane Ramdane et qui ne peut donc plus se défendre ou dire ce qu'il s'est réellement passé. Pour innocenter les vivants il faut toujours accuser les morts car ils ne peuvent se defendre.........

    Abane Ramdane avait raison, c'est ceux de l'interieur qui ont priorité sur ceux de l'extérieur car il est tellement plus aisé de faire la révolution à l'exterieur sous couvert de gouvernements qui ont tout interêt à ménager la chèvre et le chou car nul ne sait de quoi sera fait demain.

    La preuve ceux de l'exterieur ont pris le pouvoir et n'ont de cesse de remercier ceux qui les ont bichonnés en leur déroulant tapis rouge et contrats avec des sociétés dites nationalisées........
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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    • #3
      C est un secret de polichinelle.

      Tout le monde voulait le pouvoir
      les plus forts l,ont eu poin final.
      Dernière modification par myra21, 29 décembre 2007, 14h57. Motif: erreur de sujet

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      • #4
        Tout le monde voulait le pouvoir
        les plus forts l,ont eu poin final.
        Les plus malins serait plus approprié!!! Quand tout au long de la guerre de libération on reste planqué bien au chaud, aux frontières et lorsque le cessez-le-feu est déclaré on rentre juché sur des chars egyptiens flambants neufs, j'appelle pas ça les plus forts...Le mot approprié en l'occurence c'est: opportunistes!!!
        "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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        • #5
          Mehri ne repète quece qui a éte il ya longtemps dit par les historiens.
          Abbane ramdhane á été éxecuté par un plan établi par les 3 B:
          Boussof,Ben tobal et Belkacem.
          Ceci s'est produit dans toutes les révolutions du monde.
          Ce qui nous interesse maintenant c'est que ca ne se reproduise plus ce genre de liquidation arbitraire.

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          • #6
            Ceci s'est produit dans toutes les révolutions du monde.
            Ce qui nous interesse maintenant c'est que ca ne se reproduise plus ce genre de liquidation arbitraire.
            Mais qu'en est il des conséquences????

            De Abane Ramdane aux kamikazes...

            En 1949, une crise éclate au sein du PPA. Cette crise a été nommée « crise berbériste ». En fait c’était un courant de pensée, né par opposition à l’arabisme que prônaient, à l’époque, Messali et consort. Les arabes venaient de subir une défaite, à plate couture, devant la petite armée israélienne fraîchement constituée. Dans son livre « les origines du 1er novembre », Benkhedda explique que les « berbéristes » ont fustigé cette humiliante défaite en disant qu’ils n’étaient pas des arabes et qu’ils ne se sentaient nullement concernés. Donc à l’époque déjà, il y avait une « scission » qui ne disait pas son nom. Il y avait ceux qui prônaient l’arabisme et ceux qui voulaient s’en prémunir, c’est-à-dire les « berbéristes ». Surviennent l’éclatement de l’O.S. et la dispersion des cadres du P.P.A. Aït Ahmed, que Ben Khedda accuse d’être du clan (berbériste), pour ne pas dire le cerveau, est envoyé (plutôt éloigné) au Caire, soit disant pour ne pas se faire arrêter. Avec le recul, on peut se demander s’il ne s’agissait pas d’un scénario pour que le courant de pensée berbériste n’ait aucun lendemain. C’est ainsi que la « scission » qui couvait avait été étouffée De mon point de vue, l’arabisme venait de prendre le dessus. Enfin bref.
            Plus loin, Ben Khedda raconte dans son livre qu’Aït Ahmed, accusé de trahison, l’avait sollicité pour témoigner en sa faveur devant la cour de sûreté de l’Etat. Ben Khedda, dit être parti volontiers apporter son témoignage qu’Aït Ahmed n’était pas un traître. Mais Ben Khedda n’a pas pu taire ses motivations profondes quant à ce témoignage. Ecoutons ce qu’il dit (à quelque chose près) dans le même livre : « « Si j’ai témoigné pour Aït Ahmed, c’est uniquement pour éviter qu’il devienne un martyr berbère » ». Sans commentaire.
            En 1958, Abane a été assassiné. La dépêche de Kabylie, au début de sa création, a bien voulu lui consacrer une grande partie. D’après des témoignes des personnes encore en vie (à l’époque du moins), l’Egypte et l’Arabie Séoudite étaient complices de son assassinat. C’était de bonne guerre. Il fallait éliminer tous ceux qui pouvaient remettre en cause l’arabité de l’Algérie. Ayant lu ses écrits après le Congrès de la Soummam, je suis arrivé à la conclusion que l’Algérie a cessé de produire des êtres de son genre. Abane représentait donc une grande menace pour « l’arabisme » qui est, en fait, toute une philosophie. En le tuant, le cours de l’histoire a été modifié. En le tuant, ils n’ont pas tué une personne mais ils ont tué la modernité, ils ont tué la démocratie, bref, ils ont tué toute une « philosophie » de la vie.
            Passons sur les circonstances troublantes de la mort d’Amirouche qui, selon un ancien de l’A.L.N. aurait pu être secouru.
            Pendant que les têtes pensantes se faisaient éliminer et pendant que d’autres réfléchissaient aux moyens d’abréger les souffrances du peuple, certains se préparaient déjà à prendre le pouvoir. Nous sommes seulement en 1958 ! Ben Bella, qui n’a jamais rien fait ni rien dit de bon, a fustigé à partir de sa cellule, le congrès de la Soummam. Bien plus tard, il n’a pas hésité à tenter d’assassiner une deuxième fois Abane (car la 1ère fois il était en prison). Un autre personnage qu’il n’est pas utile de nommer, a toute honte bue, ses toutes dernières années, fait de même. Ce dernier est issu de la tribu des Kutama, responsable de la venue en Berbérie des fatimides et par extension de l’invasion des banou Hillal (voir l’histoire des Berbères d’Ibn Khaldoun). Soit dit en passant.
            Nous constatons que, Abane, bien que mort, est un homme à abattre.
            Poursuivons :
            En 1962, l’indépendance venue, nous savons qui a pris le pouvoir. Des gens qui n’ont pas su ce qu’est la révolution. Toute l’élite révolutionnaire a été éliminée. L’arabisme, devenu l’arabo-islamique, accommodé à la sauce socialiste, voire communiste, s’est mis sur le trône. Les vrais héros (ou ce qu’il en reste): Ferhat Abbès, Boudiaf, Khider, Aït Ahmed, Krim, étaient soit éliminés, soit assignés à résidence, soit exilés.
            Il va sans dire que pour rester sur le trône, il faut instrumentaliser la religion. Il faut décrier l’occident, il faut utiliser à fond l’affaire palestinienne, il faut exhiber sans cesse le spectre du colonialisme et de l’impérialisme. Il faut instaurer une pensée unique et éliminer tous les opposants. Il faut bourrer les crânes en les amenant à croire que le changement est impossible ! Il faut arabiser l’administration, l’école, les esprits, pour créer un décalage entre les anciens et les nouveaux (ce qui est chose faite). Il faut supprimer le week-end universel. Et puis, il faut dire que l’arabisation ne veut pas dire « enseigner l’arabe comme langue de communication ». L’arabisation, c’est toute une civilisation.
            Mais pour être viable, la « superstructure » a besoin de richesses !. La distribution de la rente étant une condition « sine qua non » de sa viabilité.
            Enfin, c’est dans ces conditions que le mouvement des illuminés a fait son apparition.
            En arrêtant là, je ne pense pas vous voir laissés sur votre faim, car les résultats sont là. Nous les vivons tous les jours. Nous les subissons et nous continuerons de les subir tant que nous n’aurons pas pris conscience que l’avenir de nos petits enfants en dépend.

            A. Brahami
            "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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            • #7
              Abbane ramdhane á été éxecuté par un plan établi par les 3 B:
              Boussof,Ben tobal et Belkacem.
              Je me demande si Benbella ne figure pas dans tes B, sachant qu'il a déclaré en 2005 que Abane méritait plus que la mort!!!!!!!

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              • #8
                benbella l, a peut etre dit, mais il n, a pasparticiper.
                en ce moment il etait a la sante.(prison).
                Dernière modification par myra21, 29 décembre 2007, 17h58. Motif: Erreur de sujet

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