L’Algérie connaît actuellement une grave crise liée au traitement des déchets spéciaux et des restes de produits dangereux.
La mission française, spécialisée dans le secteur des déchets, a évalué la quantité des déchets industriels spéciaux entassés en Algérie à plus de 2, 8 millions de tonnes, alors que la production de déchets spéciaux a atteint 325 000 tonnes, incluant l’amiante et les insecticides.
Malheureusement, l’Algérie ne dispose pas actuellement des techniques nécessaires au traitement de ces déchets.
La mission a effectué une première opération qui a permis de recueillir les commentaires ou points de vue d’organismes algériens entre le 23 et le 25 juin 2007, cette opération a été suivie de plusieurs rencontres pour la découverte du marché des déchets en Algérie et la visite de sites comme les centres d’enfouissement technique, les hôpitaux et les sites industriels.
La solution technique retenue par l’Algérie pour le traitement des déchets ménagers est l’enfouissement, c’est pourquoi 65 centres d’enfouissement technique (CET) ont été lancés. Cependant la mission a dénoncé la fait que les CET a peine construits, sont déjà dépassés et « les mêmes problématiques se profilent : fuite de lixiviats, contamination des nappes phréatiques, et inadéquation des méthodes de traitement à la typologie des déchets ».
Le problème principal ne réside pas tant dans les déchets organiques que dans les déchets industriels, surtout spéciaux, à cause du retard technique et technologique de l’Algérie par rapport aux standards internationaux. Les déchets spéciaux sont concentrés dans les wilayas d’Alger, Béjaïa, Skikda, Annaba, Tlemcen et Oran. Le taux de déchets produits dans ces régions atteint 87 % avec une moyenne de 282 000 tonnes par an.
Par ailleurs, le problème des déchets médicaux et pharmaceutiques constitue un grave problème, étant donné que la quantité des produits périmés et des déchets hospitaliers oscille entre 12 000 et 15 00 tonnes par an.
Extrait du rapport :
SYNTHESE DE LA MISSION PREPARATOIRE
PROBLEMATIQUE DES DECHETS SOLIDES ET URBAINS
(en collaboration avec)
Selon l’Agence Nationale des Déchets en Algérie, la production de déchets ménagers est estimée à 7
Mtonnes/ an, chiffre en constante augmentation.
Les estimations chiffrées font état de 0,7kg/ hbt/ jour dans les grandes villes, contre 0,5kg/ hbt/ jour dans les villes plus moyennes.
La solution technique retenue par l’Algérie pour le traitement des déchets ménagers est l’enfouissement.
A ce titre, plusieurs centres d’enfouissement techniques (CET) ont été réalisés. Selon le MATET, 65 CET ont déjà été lancés/ sont achevés ou sont en cours d’étude.
C’est la loi 01-19 du 12 décembre 2001 relative à la gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets qui fixe les bases de la mise en place d’un Programme National de Gestion des Déchets Ménagers (PROGDEM).
Le schéma directeur a été défini et des appels d’offres sont lancés ou vont être lancés au niveau de chaque wilaya (48).
Pour la wilaya d’Alger, le schéma directeur est actuellement en cours d’élaboration.
La situation à Alger a beaucoup évolué ces dernières années puisque jusqu’en 1997, les ordures ménagères étaient déversées dans une décharge non contrôlée (2500 tonnes/ jour), la décharge de Oued Smar qui s’étend sur 30 hectares.
Depuis 1997, et suite à un début de contamination des nappes phréatiques du aux écoulements de la décharge, le CET de Ouled Fayed a été construit.
Il comprend 5 casiers sur 40 hectares. A ce jour, 1 casier (2 selon l’Ademe) est déjà rempli. A noter que l’ADEME et l’EPIC Net Com, en charge de la gestion des CET d’Alger, vont ouvrir à titre expérimental un nouveau casier.
La décharge de Oued Smar qui existe depuis 1978, devrait être fermée en 2008 et réhabilitée. En Juillet 2007, a été lancé un second appel d’offres national et international portant « Exécution des travaux de fermeture et de réamanégement de la décharge de Oued Smar (wilaya d’Alger) » (le premier appel d’offre avait été déclaré infructueux, compte tenu du trop faible nombre de soumissionnaires, d’après le MATET.
3 nouveaux CET sur la wilaya d’Alger devraient voir le jour. Les études sont déjà réalisées et d’ici 2007, les travaux devraient être lancés.
Plusieurs interlocuteurs rencontrés en Algérie ou en France dénoncent déjà le fait que les CET, à peine construits, sont déjà dépassés et que, très rapidement, les mêmes problématiques se profilent : fuites de lixiviats, contamination des nappes phréatiques, inadéquation des méthodes de traitement à la typologie des déchets.
En plus de la typologie des déchets (70% du contenu d’une poubelle algérienne est d’origine organique), le dimensionnement de Ouled Fayed n’a pas non plus tenu compte des paramètres climatiques : la forte humidité qui règne à Alger (800 mm/ an) renforce le caractère humide des déchets.
L’Algérie n’a pas fait le choix du compostage, malgré plusieurs expériences menées depuis les années 70 (unités de compostage de Badjarah, Blida et Tlemcen). Les responsables rencontrés au MATET n’excluent pas aujourd’hui d’y avoir réellement recours mais avancent que des freins restent encore à lever.
Les responsables du MATET par exemple, considèrent que l’échec relatif des expériences précédentes était davantage imputable au mélange des déchets qu’aux techniques elles-mêmes. Pourtant, selon l’ADEME, l’absence de tri sélectif ne peut pas constituer un frein réel, car 30% des déchets en Algérie sont recyclables.
Par contre, d’après l’ADEME, pour inciter les agriculteurs locaux à épandre le compost obtenu, il est nécessaire que le Ministère de l’Agriculture donne l’impulsion pour mettre en place une filière de valorisation du compost. Ce qui à ce jour, ne semble à l’ordre du jour, selon cette dernière.
La mission française, spécialisée dans le secteur des déchets, a évalué la quantité des déchets industriels spéciaux entassés en Algérie à plus de 2, 8 millions de tonnes, alors que la production de déchets spéciaux a atteint 325 000 tonnes, incluant l’amiante et les insecticides.
Malheureusement, l’Algérie ne dispose pas actuellement des techniques nécessaires au traitement de ces déchets.
La mission a effectué une première opération qui a permis de recueillir les commentaires ou points de vue d’organismes algériens entre le 23 et le 25 juin 2007, cette opération a été suivie de plusieurs rencontres pour la découverte du marché des déchets en Algérie et la visite de sites comme les centres d’enfouissement technique, les hôpitaux et les sites industriels.
La solution technique retenue par l’Algérie pour le traitement des déchets ménagers est l’enfouissement, c’est pourquoi 65 centres d’enfouissement technique (CET) ont été lancés. Cependant la mission a dénoncé la fait que les CET a peine construits, sont déjà dépassés et « les mêmes problématiques se profilent : fuite de lixiviats, contamination des nappes phréatiques, et inadéquation des méthodes de traitement à la typologie des déchets ».
Le problème principal ne réside pas tant dans les déchets organiques que dans les déchets industriels, surtout spéciaux, à cause du retard technique et technologique de l’Algérie par rapport aux standards internationaux. Les déchets spéciaux sont concentrés dans les wilayas d’Alger, Béjaïa, Skikda, Annaba, Tlemcen et Oran. Le taux de déchets produits dans ces régions atteint 87 % avec une moyenne de 282 000 tonnes par an.
Par ailleurs, le problème des déchets médicaux et pharmaceutiques constitue un grave problème, étant donné que la quantité des produits périmés et des déchets hospitaliers oscille entre 12 000 et 15 00 tonnes par an.
Extrait du rapport :
SYNTHESE DE LA MISSION PREPARATOIRE
PROBLEMATIQUE DES DECHETS SOLIDES ET URBAINS
(en collaboration avec)
Selon l’Agence Nationale des Déchets en Algérie, la production de déchets ménagers est estimée à 7
Mtonnes/ an, chiffre en constante augmentation.
Les estimations chiffrées font état de 0,7kg/ hbt/ jour dans les grandes villes, contre 0,5kg/ hbt/ jour dans les villes plus moyennes.
La solution technique retenue par l’Algérie pour le traitement des déchets ménagers est l’enfouissement.
A ce titre, plusieurs centres d’enfouissement techniques (CET) ont été réalisés. Selon le MATET, 65 CET ont déjà été lancés/ sont achevés ou sont en cours d’étude.
C’est la loi 01-19 du 12 décembre 2001 relative à la gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets qui fixe les bases de la mise en place d’un Programme National de Gestion des Déchets Ménagers (PROGDEM).
Le schéma directeur a été défini et des appels d’offres sont lancés ou vont être lancés au niveau de chaque wilaya (48).
Pour la wilaya d’Alger, le schéma directeur est actuellement en cours d’élaboration.
La situation à Alger a beaucoup évolué ces dernières années puisque jusqu’en 1997, les ordures ménagères étaient déversées dans une décharge non contrôlée (2500 tonnes/ jour), la décharge de Oued Smar qui s’étend sur 30 hectares.
Depuis 1997, et suite à un début de contamination des nappes phréatiques du aux écoulements de la décharge, le CET de Ouled Fayed a été construit.
Il comprend 5 casiers sur 40 hectares. A ce jour, 1 casier (2 selon l’Ademe) est déjà rempli. A noter que l’ADEME et l’EPIC Net Com, en charge de la gestion des CET d’Alger, vont ouvrir à titre expérimental un nouveau casier.
La décharge de Oued Smar qui existe depuis 1978, devrait être fermée en 2008 et réhabilitée. En Juillet 2007, a été lancé un second appel d’offres national et international portant « Exécution des travaux de fermeture et de réamanégement de la décharge de Oued Smar (wilaya d’Alger) » (le premier appel d’offre avait été déclaré infructueux, compte tenu du trop faible nombre de soumissionnaires, d’après le MATET.
3 nouveaux CET sur la wilaya d’Alger devraient voir le jour. Les études sont déjà réalisées et d’ici 2007, les travaux devraient être lancés.
Plusieurs interlocuteurs rencontrés en Algérie ou en France dénoncent déjà le fait que les CET, à peine construits, sont déjà dépassés et que, très rapidement, les mêmes problématiques se profilent : fuites de lixiviats, contamination des nappes phréatiques, inadéquation des méthodes de traitement à la typologie des déchets.
En plus de la typologie des déchets (70% du contenu d’une poubelle algérienne est d’origine organique), le dimensionnement de Ouled Fayed n’a pas non plus tenu compte des paramètres climatiques : la forte humidité qui règne à Alger (800 mm/ an) renforce le caractère humide des déchets.
L’Algérie n’a pas fait le choix du compostage, malgré plusieurs expériences menées depuis les années 70 (unités de compostage de Badjarah, Blida et Tlemcen). Les responsables rencontrés au MATET n’excluent pas aujourd’hui d’y avoir réellement recours mais avancent que des freins restent encore à lever.
Les responsables du MATET par exemple, considèrent que l’échec relatif des expériences précédentes était davantage imputable au mélange des déchets qu’aux techniques elles-mêmes. Pourtant, selon l’ADEME, l’absence de tri sélectif ne peut pas constituer un frein réel, car 30% des déchets en Algérie sont recyclables.
Par contre, d’après l’ADEME, pour inciter les agriculteurs locaux à épandre le compost obtenu, il est nécessaire que le Ministère de l’Agriculture donne l’impulsion pour mettre en place une filière de valorisation du compost. Ce qui à ce jour, ne semble à l’ordre du jour, selon cette dernière.
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