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La citoyenneté, a-t-elle une place dans la presse nationale ?

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  • La citoyenneté, a-t-elle une place dans la presse nationale ?

    par Abdelhak Abderrahmane Bensebia *


    Nous ne pouvons pas lire les discours du défunt président Boumédiène sans se souvenir de ce grand chantier des années 70 appelé l'Algérie, ou sans pleurer les meilleurs moments qu'a vécus notre pays.

    En réalité, cette intervention a pour ambition d'exposer le réel algérien, de se renseigner sur notre état, notre immobilisme mais surtout les facteurs qui ont anticipé notre déclin face à d'autres nations, encore jeunes.

    La première remarque que nous devons faire, en lisant la presse nationale, est l'absence d'un journalisme engagé, tant revendiqué aujourd'hui qu'au passé, un journalisme qui devait faire appel à notre patriotisme et à nos valeurs authentiques en vue de défendre les intérêts généraux de notre pays. En fait, l'absence de ce militantisme au sein de la société nous a rendus aussi aveugles et renfermés sur une culture nostalgique destructrice de fatalité et de matérialisme, qui a enfanté malheureusement toute une décennie noire, pleine de marasmes et de déchirure, sans que nous tirions la moindre conclusion que le terrorisme demeure le fruit de cette réflexion qui s'est éloignée de nos valeurs réelles et patriotiques.

    D'autre part, nous avons beaucoup oublié que si l'Algérie demeure debout, c'est tout simplement grâce à des hommes courageux, qui ont préféré et qui préfèrent la mort dans le champ de la gloire et de l'honneur au service de la patrie que de voir une Algérie soumise.

    En fait, ces hommes ont pris l'emblème national comme identité, l'étendard du martyr comme devoir et conviction éternelle, le courage comme une doctrine pour la gloire pour sauver notre pays. Ils meurent chaque jour pour une cause aussi juste et noble dans toutes les cultures de l'Humanité. Cependant, et malgré ces sacrifices pourtant douloureux et chers, notre culture quotidienne n'a pas tranché, et a beaucoup négligé une notion aussi chère et capitale depuis des années celle d'être « un martyr ».

    En revanche, cette notion est loin à considérer comme simple concept qui confirme l'appartenance à une communauté ou à une nation. Plus, il signifie le summum de la bravoure et du courage... le signe d'une réflexion aussi mûre et sincère, pourtant nécessaire pour construire une nation.

    En effet, cette introduction aussi longue n'est qu'une réponse à notre culture quotidienne, devenue matérialiste au détriment de la Nation, mais surtout à notre presse quotidienne qui oublie que ces courageux, qui tombent dans le champ de la gloire, sont des martyrs du devoir national et de l'Algérie. En fait, si nous voulons être vraiment sincères, nous devons dire la vérité telle qu'elle se présente, et de ne pas transmettre la version superficielle de l'information. Être journaliste signifie dans un premier temps être au service de la nation, de diffuser l'information après avoir subi un traitement minutieux, du fait que tant l'opinion internationale que nationale peut y accéder. Il est évident que pour faire sortir notre patrie des séquelles du terrorisme abject, nous devons tous coopérer, la presse nationale doit être aussi cet homme imbattable, courageux mais sincère, capable de participer à l'émergence d'un pays capable de se sortir de ses marasmes.

    D'une part, ce qui m'étonne le plus, c'est le rôle de notre presse qui est devenue immobile, sinon renfermée à elle-même ou en position de neutralité destructive. Elle cherche à diffuser l'information sans se contenter de blanchir l'image du pays, ou d'expliquer réellement que ce que les terroristes sont en train de faire c'est un crime contre notre Nation, notre religion, et par conséquent, contre les enfants qui aspirent de devenir des futurs cadres de l'Etat.

    Les attentats, qui ont secoué ce 11 décembre Alger, demeurent condamnables, les mots ne suffisent pas, les manifestations pacifiques n'auront aucun impact sur ces criminels, ces vampires qui cherchent le sang de nos enfants et de notre peuple.

    Ce qui est condamnable le plus, ce sont les mots : tués ou morts, utilisés dans notre presse nationale. On ne fait guère une distinction entre notre presse nationale et les différents médias qui s'acharnent contre notre pays, qui cherchent le moindre geste pour commenter et pour se venger du sang des Algériens. Ici, nous parlons des médias arabes, surtout Al Jazeera et Al Arabiya, sans compter les médias étrangers, qui ont déjà divulgué leurs visages en défendant la fameuse question : « Qui tue qui ? ».

    En parlant de la seconde, je me souviens d'un documentaire diffusé sur cette chaîne, qui a rendu notre Algérie, source de l'ignorance, en donnant la parole à des sanguinaires et des criminels, qui nous ont plongés dans une mare de sang et dans la terreur. Je me demandais, à ce moment, où est notre élite responsable, formée dans l'école algérienne, capable de répondre avec sincérité à ces illettrés ? Mon coeur a pleuré le sang en parlant à un ami, un cadre supérieur dans l'institution militaire.

    Pire encore, comment acceptons-nous de voir une chaîne comme Al Jazeera, diffuser en boucle la bande enregistrée d'un groupe de criminels revendiquant la mort de sept gendarmes-martyrs ou ceux qui revendiquent ces derniers attentats ? Où sont notre personnalité algérienne et notre dignité, se caractérisant par le refus de la soumission et l'immobilisme, face à une campagne médiatique provocatrice et acharnée ? La presse engagée doit riposter à chaque atteinte à la souveraineté nationale, elle est appelée plus qu'auparavant à intervenir en toute urgence pour pallier à un manque aussi flagrant de cette élite irresponsable.

    D'autre part, le plus grave dans notre situation est que nous connaissons tant le remède que la maladie, mais l'absence d'une conscience collective et patriotique nous plonge dans la déchirure. En fait, le terrorisme n'est que le reflet de notre image, de notre culture fataliste, de notre matérialisme au détriment de nos valeurs ; ce terrorisme est le symbole de notre déclin moral, de notre paralysie intellectuelle à l'égard des destructeurs et les criminels, faute aussi de nos idées souvent dépassées qui font beaucoup de comparaisons erronées, de nos réactions démesurées à l'égard de ce qui se passe autour de nous.

    Mais il est important de signaler encore une fois que notre réflexion est la victime d'une doctrine matérialiste qui se manifeste au détriment de la Nation, pourtant onéreuse, et l'absence d'une élite responsable, capable de faire la différence en intervenant rapidement. Notre déclin tient en réalité, à l'impartialité de cette élite et de notre presse.

    En effet, le concept d'élite ou d'intellectuel est le synonyme de la conscience. Sa défaillance est aussi fatale et n'est pas sans conséquence sur la société. Un intellectuel ne s'exilera que pour apprendre ou pour parfaire ses connaissances, malgré les défis ; une chandelle qui devra illuminer l'obscurité dressée par l'ennemi.

    Notre immobilisme face aux défis actuels est le signe d'un déclin et d'une médiocrité destructrice. À nous tous, j'incombe une telle responsabilité. Nous avons mis nos intérêts personnels avant toute considération patriotique. Où est notre dignité face aux mensonges diffusés par les médias étrangers ? Où est cette volonté digne qui a fait sortir une puissance coloniale avec force, courage et bravoure de notre pays ? Acceptons-nous de mourir pour l'Algérie, pays de la gloire et des martyrs ?

    à suivre ..........
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

  • #2
    Suite et fin

    Pour nous changer, nous devons exterminer notre égoïsme. Nous avons besoin d'un citoyen qui collabore en vue de détruire l'ennemi, un citoyen généreux, qui place les intérêts de sa patrie avant toute considération personnelle.

    Indépendamment de cette élite irresponsable, notre presse nationale est appelée à gérer la société et le citoyen vers le bien-être en demandant la collaboration de tous, en changeant de langage, mais surtout en traitant moralement et profondément l'information.

    Notre pays a besoin d'une démystification de notre état de réflexion, de valeurs patriotiques sincères. Il est erroné de considérer ces valeurs patriotiques comme simple signe émotionnel ou un mot qui se répète régulièrement. Il s'agit d'un tout, qui réclame une ouverture réelle sur la société, de travailler avec conscience en vue de libérer les futures générations des symptômes de l'égoïsme et le matérialisme.

    La presse, le citoyen, tous les actifs doivent manifester le sens de la créativité, le sens de la responsabilité et l'attachement à la patrie. Tout changement réel commencera par la famille, nos gestes, et enfin notre façon de penser.

    Pour sortir de notre situation aussi dangereuse, dans son état actuel, nous sommes appelés à adopter des idées constructives, venues de toutes les doctrines et les âmes conscientes, de développer nos actions en vue d'améliorer notre rendement productif, dans tous les domaines, d'instaurer la culture de la perfection, à partir de l'école.

    Le désir de sauver notre Algérie commence aussi par le sentiment d'un être menacé qui fera déployer tous les efforts pour se protéger. Le citoyen comme la presse surtout, doit avoir conscience que le pays est un acquis important, qui proclame un travail fondé sur une conscience responsable, collective et individuelle. Aussi, il est nécessaire de mettre l'accent sur la culture de la paix, de partage et l'esprit de la modernité, mais surtout de l'authenticité comme signe de maturation sociale et psychologique. En guise de conclusion, la presse algérienne doit sortir de son emboîtement et son isolement culturel de la société, en faisant appel à toutes les personnes pouvant redonner à l'Algérie sa blancheur et son authenticité. Elle est aussi appelée de se sortir de son état d'emboîtement, fondé sur une culture matérialiste qui se plonge dans la médiocrité et dans l'impartialité.

    Les attentats ne s'arrêteront jamais tant que nous n'avons pas pris la parole pour dénoncer, pour sortir de notre impartialité et de dire la vérité: les victimes des attentats sont appelées des Algériens, des Martyrs, qui acceptent de rester dans le pays que de se réfugier dans leurs maisons, ou de prendre les valises. Ils meurent en défendant, en protégeant la patrie.

    La presse nationale est appelée à être engagée, qui doit mettre en service la notion du martyr comme concept majeur, qui témoigne de la présence et l'attachement à un peuple, désirant plier la page noire des années 90, tout en affirmant que cet acte noble demeure le signe d'une citoyenneté aussi réelle, mais authentique dans ses fondements.

    Notre Algérie a besoin de nous tous, sans complexe et sans préjugés démesurés. Dire la vérité et sauver la patrie débutent par la presse, le leitmotiv qui fait fonctionner la société, du fait que toutes les couches sociales peuvent y accéder. Encore une fois, elle doit répondre en toute urgence à toute atteinte à la souveraineté nationale, tout en restant dans sa vocation traditionnelle, celle d'informer l'opinion nationale.


    * Doctorant en Analyse du discours, Université d'Oran


    Le Quotidien d'Oran.
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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    • #3
      Dire la vérité et sauver la patrie débutent par la presse, le leitmotiv qui fait fonctionner la société, du fait que toutes les couches sociales peuvent y accéder.
      Mais le peuple est-il prêt à entendre la vérité ???? Beaucoup de journalistes ont été tués ou enlevés ou emprisonnés car ils écrivaient la vérité et le peuple victime de l'autre presse ne les a pas soutenu. Alors demander encore aujourd'hui à des journalistes de risquer leurs vies me parait prématuré car le peuple ne croira pas la vérité....
      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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      • #4
        faut prendre le temps

        Texte à médité très longuement !



        Bonne lecture
        “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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        • #5
          Salaam,

          Voilà bien un texte à lire tranquillement avec une bonne tasse de thé. Merci l'
          Imprévisible de l'avoir soumis sur FA.
          Mon analyse personnelle est arrivée a un diagnostique différent: Nous (algériens) ne manquons pas de civisme, nous ne manquons pas non plus de chauvinisme et autre patriotisme; ce qui nous manque c'est LE SERIEUX.
          ᴎᴏᴛ ᴇᴠᴇᴎ ᴡᴙᴏᴎɢ!

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          • #6
            L'imprevisible

            Je l'ai bien lu mais peut être n'en faisons nous pas la même analyse........
            Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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            • #7
              Bonjour !

              Le Texte de Monsieur Bensebia est appel du coeur, je ne m'aligne pas sur tous ses dire, il y a un manque d'objectivité à mon sens dans son écrit, car il ne prend pas assez de recul mais c'est un cris du coeur celui d'un algérien qui ose prendre sa plume et mettre des mots sur ses blessures.

              Un réflexion qui pour ma part m'a longuement fait réfléchir!

              La léthargie du peuple et de la presse s'aligne sur celle des incapables, d'El Mouradia, qui légitiment le combat des larves, qui s'essaient malgré le sang verser des algériens, de nous convaincre de l'extinction des larves, de leur faiblesse et j'en passe.

              Je ne suis pas complètement d'accord avec vous Monsieur Bensebia, il y a des plumes révolutionnaires, qui tiennent les consciences des masses populaires à leurs bouts, mais ces plumes sont muselées, noyées sous les décombres de la concorde civile qui continue à nous "berner" et à nous plonger dans un état "comateux".

              La citoyenneté est un devoir avant d'être un droit, il est du devoir des dirigeants du pays de garantir à tout membre de la nation les moyens de se former afin de devenir citoyen et d'en jouir.

              Non Monsieur la presse Nationale n'est pas en mode "silencieux" c'est l'Etat qui est en mode "veille" (dodo) et ce depuis que la tour d'ivoire à pris la décision de dérouler le tapis rouge aux larves rampantes.

              Si des charognards se délectent du malheur du pays, c'est que l'occasion leur a été donnée mieux le champs d'investigation leur a été ouvert alors que nos plumes ont été "déplumées".

              Monsieur Bensebia quand un STAFF gouvernemental n'a pas de stratégie de communication et en plus il s'offre le luxe de "faire taire" la presse du pays et de tenir en otage les médias lourds, la "décharge" du Golf qu'est "Al Jazeera" est en mesure de se faire de l'audimats sur les cadavres des Algériens.

              Quand le 1er responsable de la sécurité des Algériens, à savoir Zarhouni , déclare que les attentats tels que ceux du 11 décembre sont la preuve de l'affaiblissement des larves, il y a de quoi avoir des doutes de la santé mentale des squatteurs d'El Mouradia.

              Non Monsieur avant de vous en prendre à la presse nationale, bien que votre coup de gueule soit justifié, il convient de vous adressez aux 1ers responsables qui ne sont autres que Le président de la république qui jusque là est en mode "silencieux" et sa suite.....

              Notre Algérie a besoin de nous tous sans complexe et sans préjugés démesurés. Dire la vérité et sauver la patrie débutent par la presse, le leitmotiv qui fait fonctionner la société, du fait que toutes les couches sociales peuvent y accéder. Encore une fois, elle doit répondre en toute urgence à toute atteinte à la souveraineté nationale, tout en restant dans sa vocation traditionnelle, celle d'informer l'opinion nationale.
              Au STAFF d'El Mouradia de prendre les devants et de donner l'exemple.
              Dernière modification par l'imprevisible, 31 décembre 2007, 15h46.
              “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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              • #8
                d'accord avec l'imprevesible .. c'est le systeme bouteflika qui a vidé le champs politique algerien , l'a decimé par son 'celui qui est contre nous ,est contre l'algerie ',c bouteflika et zerhouni qui interdisent les rassemblement , les marches, les greves, c bouteflika qui s'est accaparé la telé,où on lit ses messages de felicitaion interminables au prince de la papouasie alors qu'on n'y discute pas du terrorisme , de la corruption, et encore moins du changement politique ..c bouteflika en fin de compte qui a tué le debat politique , qui a decouragé l'opinion publique .. c l'ssassin de la politique en algerie , en 10 années il a fait disparaitre ce que les algeriens ont acquis en 10 années de guerres contre le terrorisme .

                qd a la presse elle a tj étét marginale fo pas se voiler la face , elle a malgres elle gagné son combat cotre le terrorisme , mais perdu son combat pour le professionalisme , mais la presse n'est qu'une partie ,qu'un outil parmis tant d'autres ..
                en verité ...en verité... je vous le dis .. si un grain de blé tombe en terre et ne meurt pas ,il restera seul , mais s'il meurt ,il donnera beaucoup de fruits . evangile

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                • #9
                  La première remarque que nous devons faire, en lisant la presse nationale, est l'absence d'un journalisme engagé, tant revendiqué aujourd'hui qu'au passé, un journalisme qui devait faire appel à notre patriotisme et à nos valeurs authentiques en vue de défendre les intérêts généraux de notre pays.
                  après les terroristes, qui ont tué pas mal de valeureux journaliste, la bande à Boutef et venu étoufé le poussin dans l'oeuf, et le peu de libérté araché par le sang, s'est volatilisé avec Boutef!!

                  Pour nous changer, nous devons exterminer notre égoïsme. Nous avons besoin d'un citoyen qui collabore en vue de détruire l'ennemi, un citoyen généreux, qui place les intérêts de sa patrie avant toute considération personnelle.
                  En un mot le patriotisme, mais à vrai dire c'est quoi être patriote?????

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