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Flambée de violences au Kenya après la réélection de Kibaki

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  • Flambée de violences au Kenya après la réélection de Kibaki

    Les réactions de protestation ont été immédiates. Quelques minutes seulement après l'annonce officielle de la réélection de Mwai Kibaki à la tête du Kenya, de violentes émeutes ont éclaté à Kibera et à Kisumu, deux quartiers pauvres de la capitale et bastions de Raila Odonga, le candidat de l'opposition. 12 personnes ont été tuées dans la journée portant à 18 le nombre de morts depuis jeudi, jour du scrutin.

    A Nairobi, le climat est tendu. Le gouvernement a ordonné la suspension de la diffusion de programmes montrant des images d'émeutes tandis que les forces de l'ordre ont réprimé avec violence des manifestations de l'opposition dans la capitale mais aussi dans d'autres villes du pays, comme à Kakamega, la capitale de la province Occidentale. «C'est le chaos ici et nous nous battons pour contenir la situation», a lancé un chef de la police locale. Les appels au calme du candidat nouvellement élu n'y ont rien changé. La police kényane a interdit dimanche en fin de soirée un rassemblement de l'opposition.

    Mwai Kibaki a été réélu président du Kenya en totalisant 4.584.721 voix contre 4.352.993 voix pour Raila Odonga, son adversaire, leader du Mouvement démocratique orange. Après l'annonce des résultats par la commission électorale, Kibaki a prêté serment tandis que l'opposition, qui accuse Kibaki de fraudes, a rejeté cette victoire.

    Si les Etats-Unis ont félicité Kibaki pour sa réélection, la mission d'observation de l'Union européenne, a exprimé «des doutes sur la justesse du résultat de l'élection». Et d'ajouter : «Nous regrettons qu'il n'ait pas été possible de traiter d'irrégularités dont l'UE et l'ECK (la Commission électorale Kenyane) avaient des preuves». L'UE cite l'exemple d'une des 210 circonscriptions du pays où le résultat de la présidentielle a été gonflé en faveur d'un candidat entre son annonce dans le centre de vote et celle faite par l'ECK à Nairobi.

    Elu pour la première fois en 2002, après deux échecs successifs à la présidentielle en 1992 et 1997 face à Daniel arap Moi, Kibaki est le troisième président kényan, après Daniel arap Moi et Jomo Kenyatta. Lors de la campagne pour le scrutin du 27 décembre, il avait promis un gouvernement «propre» en cas de réélection. Ses détracteurs l'accusent d'avoir échoué jusqu'ici dans la lutte contre la corruption, dont il avait fait l'une de ses priorités, et dans la réforme des institutions. Mais les bonnes performances économiques du pays lui ont valu de solides soutiens dans les milieux d'affaires kényans.

    source : le figaro
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