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2007 la plus dure année pour les Algeriens

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  • 2007 la plus dure année pour les Algeriens

    C’est probablement sans regret que les Algériens égrènent les dernières heures de l’année qui s’achève. De 2007, ils retiendront certainement les meurtriers attentats du 11 avril puis ceux du 11 décembre. Ils n’oublieront pas que leur pouvoir d’achat n’a jamais été aussi mis à mal, que des milliers de jeunes ont péri en Méditerranée à la recherche d’un hypothétique Eldorado. 2007 a été socialement éprouvante, économiquement hésitante, politiquement confuse et culturellement médiocre.
    2007, une dure année s’achève…
    Incontestablement, les attentats qui avaient ciblé le 11 avril dernier le Palais du gouvernement, puis le 11 Décembre, le Conseil constitutionnel et une représentation de l’ONU marqueront à tout jamais les esprits. Le terrorisme «vaincu » selon la thèse officielle a frappé fort en s’attaquant à des symboles forts. En choisissant un mode opératoire encore inconnu en Algérie, les terroristes ont voulu adresser un message fort : leur capacité de nuisance reste intacte. Le premier attentat suicide a fait selon un bilan officiel 24 morts et plus de 200 blessés ; le second a fait au moins 41 victimes. Deux années après l’entrée en vigueur de la politique de réconciliation nationale, prônée par Bouteflika, les Algériens qui ont cru à ses «vertus» se sont réveillés sur une triste réalité : la réconciliation nationale a montré ses limites. Il ne suffit pas de dédouaner des terroristes pour assurer leur reconversion en «bons citoyens». Les deux terroristes qui se sont fait exploser étaient connus par les services de sécurité pour leurs activités terroristes. Le plus jeune d’entre eux était bénéficiaire des dispositions de la charte de réconciliation. Ces deux attentats qui ont ébranlé les Algériens n’ont visiblement pas fait douter l’inamovible ministre de l’Intérieur. Zerhouni avait, en effet, estimé qu’aucun dispositif sécuritaire ne pouvait être fiable à 100% et déclaré qu’il n’était pas question de revoir sa copie en la matière. Des déclarations contredites quelques jours plus tard par le patron de la DGSN qui annonçait ni plus ni moins qu’une purge au niveau des différents corps de sécurité qui, au cours de l’année, ont tout de même réalisé, de bons points en matière de lutte antiterroriste. Des «exploits» vite éclipsés par les attaques meurtrières.
    L’année de la pomme de terre, du lait, etc.
    A la menace terroriste, est venue se greffer une crise sociale rarement égalée. Jamais les Algériens n’ont autant subi les hausses des prix des produits de large consommation comme cette année. La pomme de terre est devenue par la grâce de la spéculation et la mauvaise gestion, un sujet d’importance nationale. Le tubercule a même fait l’objet d’un conseil interministériel. Et pour cause, cédé à 70 DA le kilogramme, il est devenu inaccessible pour de larges couches de la société. Comme un malheur n’arrive jamais seul, les consommateurs ont assisté impuissants à des hausses aussi vertigineuses qu’injustifiées des prix de l’huile, de la farine, et des produits laitiers. Les explications données par les pouvoirs publics au sujet de l’inflation que connaît le marché mondial n’ont convaincu personne. L’Algérien moyen, las des discours, n’arrivant plus à remplir décemment son couffin ne pouvait que constater l’absence de l’Etat. Le gouvernement, après avoir décidé de la baisse de la TVA pour les importateurs de la pomme de terre, n’a eu d’autres alternatives que d’avouer que cette démarche n’avait finalement profité qu’aux importateurs qui ont fait de bonnes affaires. A peine sortis de la «crise de la pomme de terre», les consommateurs ont appris avec stupeur que le lait faisait également objet de marchandage entre les transformateurs et le gouvernement qui n’a pas tenu ses promesses. Ce n’est qu’au terme d’une semaine de pénurie que le sachet de lait a enfin retrouvé son chemin vers les épiceries en attendant d’autres crises. C’est dans ce contexte que les fonctionnaires attendent désespérément les hausses des salaires promises par le gouvernement. Dernière mauvaise nouvelle en date : les augmentations ne seront pas applicables en janvier. Les protestations des syndicats autonomes n’ont visiblement pas eu d’effet sur les pouvoirs publics qui continuent de considérer les syndicats autonomes comme des personnes «infréquentables ». La misère et l’absence de perspectives ont encore marqué 2007 qui aura sans conteste mis sous les feux de la rampe des jeunes désespérés, si désespérés qu’ils préfèrent périr en Méditerranée que de rester en Algérie. On les appelle sommairement les harragas, un terme qui ne résume pas assez leur désespoir, leur malvie. 1500 d’entre eux ont été interceptés par les gardes-côtess, 83 corps en état de décomposition avancée ont été repêchés. Ni les images choquantes diffusées par la télévision, ni les témoignages de survivants ne dissuadent les candidats à l’immigration clandestine. Ils tombent entre les mains de passeurs qui les embarquent sur des barques de fortune. Beaucoup d’entre eux ont vogué des jours entiers au gré des vagues, grelottant de froid et mourant de faim avant d’être sauvés par les gardes-côtes. En 2007 la chance ne leur a pas souri, ils promettent de tenter leur chance autant de fois qu’il le faudra…
    Des caisses pleines, une politique économique hésitante
    Ces jeunes désespérés vivent pourtant dans une Algérie qui n’a jamais connu une telle aisance financière. Bénéficiant de la tendance à la hausse des cours de pétrole, l’Algérie a engendré pas moins de 100 milliards de dollars de réserves de change. Un matelas financier qui, visiblement, n’a pas servi à mettre en place une politique sociale efficace, encore moins une politique d’emploi adéquate. Les investissements étrangers tant attendus ne décollent toujours pas. Ils ne dépassent guère les quatre milliards de dollars. Les griefs retenus contre l’Algérie et à maintes fois réitérés par les investisseurs potentiels n’ont visiblement servi à rien. Aux investisseurs qui réclament plus de visibilité, les pouvoirs publics répondent en opérant d’étonnantes volte-face. La dernière en date concerne l’ouverture du capital du Crédit populaire algérien (CPA). Alors que le processus était finalisé et que les soumissionnaires en course connus, le gouvernement a surpris plus d’un en annonçant qu’il venait de surseoir à la décision d’ouvrir le capital de ladite banque. Une décision officiellement motivée par la conjoncture internationale qui ne se prêterait pas à ce genre d’exercice. C’est un véritable séisme qu’a provoqué cette annonce perçue comme un signe d’absence de politique à long terme. Comme pour mieux confirmer l’hypothèse, le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la Communication est revenu sur la décision d’ouvrir le capital d’Algérie Télécom. Alors que le processus était également en bonne voie, Boudjemaâ Haïchour n’a rien trouvé de mieux à dire que c’est au Conseil de gouvernement que revient la décision finale et c’est à lui de fixer le taux après examen du dossier élaboré par la banque espagnole chargée de l’audit de l’entreprise. Deux signaux forts qui, à eux seuls, renseignent sur la frilosité et la navigation à vue pratiquée par le gouvernement.
    Troisième mandat et abstention
    En politique, les choses ne se sont pas mieux passées. Comme pour maintenir les Algériens dans un éternel doute, le président de la République et son entourage immédiat maintiennent un faux suspense au sujet du troisième mandat que Bouteflika compte briguer. Les Algériens sont réduits à décoder les phrases des uns et à tenter de percer les mystères des non-dits des autres en attendant une annonce officielle qui viendrait mettre un terme à une situation kafkaïenne. En attendant, les relais du président se chargent de préparer l’opinion à l’éventualité de la révision de la Constitution. Fatigués de la politique, les électeurs ont pourtant exprimé tout le mal qu’ils pensaient des politiques. A l’occasion des législatives du 17 mai, ils ont boudé les urnes. Le taux de participation n’a pas dépassé les 36,51%, soit le plus bas depuis l’Indépendance. Le message lancé par l’électorat n’a pas été du goût de Zerhouni qui s’est fait un devoir d’adresser un questionnaire aux abstentionnistes. Ceux qui n’ont pas daigné répondre se sont vu tout simplement rayés des listes électorales et n’ont donc pas participé aux locales qui n’ont d’ailleurs pas suscité plus d’enthousiasme que les législatives. Ces dernières ont permis l’émergence du FNA, et consacré un léger recul du FLN. Ce dernier a visiblement souffert des dissensions qui le secouent depuis plusieurs mois déjà…
    Même le Mama ne sauve pas l’année !
    La culture quant à elle, n’a pu dépasser le cadre des festivités folkloriques et autres manifestations qui n’ont pas drainé beaucoup de monde. La manifestation «Alger, capitale de la culture arabe» pour laquelle un budget de plusieurs milliards de dinars a été débloqué, a déçu plus d’un. Les salles de spectacles sont restées désespérément vides et la manifestation n’a pas réussi à faire sortir Alger de sa léthargie. Si Khalida Toumi retient de 2007 «le Mama et 1001 titres, soit l’ouverture du Musée d’art moderne et contemporain et la publication de 1001 livres, il y a eu aussi la création du Musée de miniature, d’enluminure et de calligraphie». Les initiés n’ont pas été particulièrement marqués par cette manifestation. Même l’ouverture du Musée d’art moderne et contemporain n’a pas réussi à insuffler un semblant de dynamisme à une culture qui agonise. Le salon du livre, évènement censé donner un peu de peps a été cette année au cœur de la polémique. L’interdiction du livre du directeur du Matin a soulevé un tollé, car considérée comme une grave atteinte à la liberté. Ce ne sont là que quelques évènements phares qui ont marqué 2007. Une année à oublier ? oui, seraient tentés de dire beaucoup d’entre nous mais…. Bonne année 2008 quand même.
    Nawal Imès
    ... « La douleur m’a brisée, la fraternité m’a relevée, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté » Mémorial de Caen .

  • #2
    Mouhcouscous, bonjour et meilleurs voeux.

    Pas sûr que ça soit la plus dure mais la plus médiocre en gestion du pays si, car un STAFF gouvernementale tel que celui d'El Mouradia avec une rente pétrolière aussi importante et des résultats aussi médiocres couronné par des déclarations plus farfelues les unes que les autres, surtout celle de Temmar qui nous prédit un avenir sombre car le Monsieur est incapable de faire une projection avec sa politique plus que misérable il y a de quoi faire fi des atrocités des années passées et se confronté dans l'idée que se sont des incapables qui peuplent la tour d'ivoire.

    Sans parler de la situation sécuritaire à croire que l'Algérie découvre le terrorisme, entre temps ce sont les enfants du peuple qui sont envoyés aux abattoirs

    Aux côté de tout cela l'Algérien cherche ses repères pour se retrouvé, son état léthargique il le doit à sa passivité et son "silence" complice des corrompus qui gèrent le pays.

    Espérons que 2008 soit l'année du réveil.
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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    • #3
      Bonjour l'imprevisible ! et meilleurs voeux egalement ! !! , c'est surtout le pouvoir d'achat qui a eu un sacré coup , en fin commençant cette nouvelle année positivement, tout en espérant que le pire soit derrière nous .
      ... « La douleur m’a brisée, la fraternité m’a relevée, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté » Mémorial de Caen .

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      • #4
        Malgré nous nous devons de garder les meilleurs moment en tête

        Bonne année mes meilleurs voeux de bonheur !

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