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Le pétrole vient de boucler, à la fin de l’année en cours, sa sixième année de hausse consécutif de son prix sur les marchés mondiaux.
Lors de la dernière cotation du jeudi 27 décembre, le light sweet crude, baril de référence aux Etats-Unis, avait clôturé la séance avec un prix de 97,69 dollars pour livraison en février.
Tandis que le brent, baril de référence de la mer du nord, était cotait à 95 dollars.
Ce niveau atteint ce jeudi 27 décembre serait une conséquence de l’assassinat de Benazir Bhutto.
L’année 2008 verrait-elle le baril dépasser le seuil psychologique des 100 dollars ? Cette hypothèse n’est pas écartée par les analystes des marchés pétroliers.
D’autant plus qu’en date du 21 novembre 2007, le light sweet crude, baril de référence aux Etats-Unis, avait atteint un record historique de 99,29 dollars avant de baisser quelques heures plus tard. Pour certains observateurs des marchés, l’époque du pétrole à bon marché est révolue. Et que l’actuelle tendance à la hausse des prix de l’or noir va durer dans le temps.
Ce nouveau cycle haussier des prix du pétrole a commencé en 2002. Cette année-là, le prix moyen du baril de pétrole avait atteint les 25,26 dollars.
Quatre ans auparavant, le pétrole avait touché le fond en atteignant 12,85 dollars le baril. Il remontera légèrement en 1999 à 17,90 dollars. En 2000, les prix vont amorcer une spectaculaire remontée en atteignant les 28,59 dollars avant de tomber à 24,90 dollars en 2001.
A partir de l’année 2002, le prix moyen du baril de pétrole amorcera une hausse graduelle mais parfois spectaculaire qui atteindra les 70 dollars en 2007. Durant les six dernières années, la hausse la plus importante a été observée en 2005 avec 40,07%. Elle sera suivie par celle de 2004 où l’or noir a connu une hausse de 33,64%. L’année 2006 verra une augmentation moyenne de plus de 20,3%. Tandis qu’en 2003, l’augmentation n’a été que de 14,76%. Pour l’année 2007 qui vient juste de se terminer, la hausse du prix moyen du baril de pétrole n’a été que légèrement supérieure à 7%. C’est la plus faible augmentation depuis l’année 2002. Faut-il alors conclure à une certaine stabilisation des cours du pétrole qui perdurera tout au long de la nouvelle année 2008 ?
Tout porte à le croire, disent certains analystes des marchés.
Premier facteur qui jouera un rôle décisif dans la stabilisation des marchés pétroliers, la situation géopolitique dans le monde. La tension sur le nucléaire iranien a baissé d’un cran après la publication d’un rapport américain. Ce dernier minimise la volonté de Téhéran d’acquérir la technologie nucléaire à des fins militaires. La situation en Irak tend, elle aussi, à se stabiliser après l’accalmie constatée ces derniers mois sur le terrain militaire. Tandis que la production de pétrole de l’Irak n’est pas très affectée par les actes de sabotage, nombreux depuis l’invasion de ce pays par les Etats-Unis. Au Proche-Orient, la reprise des négociations entre Palestiniens et Israéliens a fait en sorte de baisser la tension dans cette région très sensible. Tandis que l’aide promise par la communauté internationale au profit des territoires palestiniens aurait tendance à modérer les positions du Hamas. Enfin, dernier foyer d’instabilité, le Pakistan. La plus grande crainte des Occidentaux est que des fondamentalistes radicaux prennent le pouvoir dans ce pays et accèdent à l’arme nucléaire. Pour éviter ce scénario catastrophe, les pays occidentaux, à leur tête les Etats-Unis, apportent un soutien inconditionnel à Pervez Musharref. Mais ce dernier, après l’assassinat de Benazir Bhutto, est de plus en plus impopulaire dans son pays. Certains analystes n’écartent pas l’hypothèse d’un coup d’Etat militaire au Pakistan mettant au pouvoir un général plus où moins crédible et proche des Etats-Unis. Une solution qui pourrait calmer la colère de la rue et préparer les conditions pour de nouvelles élections au Pakistan.
Dans l’ensemble, une tendance à la baisse des tensions dans les zones de conflits dans le monde est attendue pour 2008. Une baisse qui dans le cas où elle se confirmerait influera sur les prix du pétrole. En moyenne, le prix du baril est majoré entre 10 et 20% par les tensions géopolitiques dans le monde.
Par ailleurs, sur le plan économique, le FMI a revu à la baisse les prévisions de croissance mondiale pour les situer à 4,8% en 2008. D’autres révisions ne sont pas à écarter dans les mois à venir. La crise des supprimes, dont les conséquences sur le système financier international n’ont pas encore été évaluées, influera négativement sur la croissance de l’économie américaine. Une influence qui se répercutera sur l’économie chinoise, dont les Etats-Unis constituent le premier marché. Un ralentissement de l’économie mondiale entraînerait inévitablement une baisse de la demande sur le pétrole. Il est attendu aussi au courant de la nouvelle année 2008 la fin de l’effondrement du dollar américain. L’arrêt de la baisse de la valeur du dollar face aux autres monnaies fortes comme l’euro et le yen aura des incidences sur les prix du pétrole. Mais malgré l’ensemble de ces facteurs qui auraient tendance à stabiliser le prix moyen du baril, certains analystes prédisent un pétrole encore plus cher en 2008. Selon une enquête menée par l’agence Reuters qui a interrogé 36 analystes, un prix moyen de 77,62 dollars a été avancé pour l’année prochaine. Ce qui représente une hausse de 7 dollars par baril pour le light sweet crude qui a terminé l’année 2007 avec 70,60 dollars. Ces prévisions sont-elles fiables ? Sûrement pas disent certains milieux d’affaires. Vu que plusieurs facteurs influent sur les marchés mondiaux du pétrole. Et que ce dernier nous a habitués à des changements brusques et parfois inattendus. Il suffit juste de rappeler le choc pétrolier de 1986 qui a fait passer le prix moyen du baril du pétrole d’une trentaine de dollars (valeur du dollar US de l’époque) à moins de 10 dollars l’espace de quelques mois. Et qu’en 1998, le pétrole est descendu au-dessous des 13 dollars avant de se redresser à partir de l’an 2000.
- La nouvelle Republique
Lors de la dernière cotation du jeudi 27 décembre, le light sweet crude, baril de référence aux Etats-Unis, avait clôturé la séance avec un prix de 97,69 dollars pour livraison en février.
Tandis que le brent, baril de référence de la mer du nord, était cotait à 95 dollars.
Ce niveau atteint ce jeudi 27 décembre serait une conséquence de l’assassinat de Benazir Bhutto.
L’année 2008 verrait-elle le baril dépasser le seuil psychologique des 100 dollars ? Cette hypothèse n’est pas écartée par les analystes des marchés pétroliers.
D’autant plus qu’en date du 21 novembre 2007, le light sweet crude, baril de référence aux Etats-Unis, avait atteint un record historique de 99,29 dollars avant de baisser quelques heures plus tard. Pour certains observateurs des marchés, l’époque du pétrole à bon marché est révolue. Et que l’actuelle tendance à la hausse des prix de l’or noir va durer dans le temps.
Ce nouveau cycle haussier des prix du pétrole a commencé en 2002. Cette année-là, le prix moyen du baril de pétrole avait atteint les 25,26 dollars.
Quatre ans auparavant, le pétrole avait touché le fond en atteignant 12,85 dollars le baril. Il remontera légèrement en 1999 à 17,90 dollars. En 2000, les prix vont amorcer une spectaculaire remontée en atteignant les 28,59 dollars avant de tomber à 24,90 dollars en 2001.
A partir de l’année 2002, le prix moyen du baril de pétrole amorcera une hausse graduelle mais parfois spectaculaire qui atteindra les 70 dollars en 2007. Durant les six dernières années, la hausse la plus importante a été observée en 2005 avec 40,07%. Elle sera suivie par celle de 2004 où l’or noir a connu une hausse de 33,64%. L’année 2006 verra une augmentation moyenne de plus de 20,3%. Tandis qu’en 2003, l’augmentation n’a été que de 14,76%. Pour l’année 2007 qui vient juste de se terminer, la hausse du prix moyen du baril de pétrole n’a été que légèrement supérieure à 7%. C’est la plus faible augmentation depuis l’année 2002. Faut-il alors conclure à une certaine stabilisation des cours du pétrole qui perdurera tout au long de la nouvelle année 2008 ?
Tout porte à le croire, disent certains analystes des marchés.
Premier facteur qui jouera un rôle décisif dans la stabilisation des marchés pétroliers, la situation géopolitique dans le monde. La tension sur le nucléaire iranien a baissé d’un cran après la publication d’un rapport américain. Ce dernier minimise la volonté de Téhéran d’acquérir la technologie nucléaire à des fins militaires. La situation en Irak tend, elle aussi, à se stabiliser après l’accalmie constatée ces derniers mois sur le terrain militaire. Tandis que la production de pétrole de l’Irak n’est pas très affectée par les actes de sabotage, nombreux depuis l’invasion de ce pays par les Etats-Unis. Au Proche-Orient, la reprise des négociations entre Palestiniens et Israéliens a fait en sorte de baisser la tension dans cette région très sensible. Tandis que l’aide promise par la communauté internationale au profit des territoires palestiniens aurait tendance à modérer les positions du Hamas. Enfin, dernier foyer d’instabilité, le Pakistan. La plus grande crainte des Occidentaux est que des fondamentalistes radicaux prennent le pouvoir dans ce pays et accèdent à l’arme nucléaire. Pour éviter ce scénario catastrophe, les pays occidentaux, à leur tête les Etats-Unis, apportent un soutien inconditionnel à Pervez Musharref. Mais ce dernier, après l’assassinat de Benazir Bhutto, est de plus en plus impopulaire dans son pays. Certains analystes n’écartent pas l’hypothèse d’un coup d’Etat militaire au Pakistan mettant au pouvoir un général plus où moins crédible et proche des Etats-Unis. Une solution qui pourrait calmer la colère de la rue et préparer les conditions pour de nouvelles élections au Pakistan.
Dans l’ensemble, une tendance à la baisse des tensions dans les zones de conflits dans le monde est attendue pour 2008. Une baisse qui dans le cas où elle se confirmerait influera sur les prix du pétrole. En moyenne, le prix du baril est majoré entre 10 et 20% par les tensions géopolitiques dans le monde.
Par ailleurs, sur le plan économique, le FMI a revu à la baisse les prévisions de croissance mondiale pour les situer à 4,8% en 2008. D’autres révisions ne sont pas à écarter dans les mois à venir. La crise des supprimes, dont les conséquences sur le système financier international n’ont pas encore été évaluées, influera négativement sur la croissance de l’économie américaine. Une influence qui se répercutera sur l’économie chinoise, dont les Etats-Unis constituent le premier marché. Un ralentissement de l’économie mondiale entraînerait inévitablement une baisse de la demande sur le pétrole. Il est attendu aussi au courant de la nouvelle année 2008 la fin de l’effondrement du dollar américain. L’arrêt de la baisse de la valeur du dollar face aux autres monnaies fortes comme l’euro et le yen aura des incidences sur les prix du pétrole. Mais malgré l’ensemble de ces facteurs qui auraient tendance à stabiliser le prix moyen du baril, certains analystes prédisent un pétrole encore plus cher en 2008. Selon une enquête menée par l’agence Reuters qui a interrogé 36 analystes, un prix moyen de 77,62 dollars a été avancé pour l’année prochaine. Ce qui représente une hausse de 7 dollars par baril pour le light sweet crude qui a terminé l’année 2007 avec 70,60 dollars. Ces prévisions sont-elles fiables ? Sûrement pas disent certains milieux d’affaires. Vu que plusieurs facteurs influent sur les marchés mondiaux du pétrole. Et que ce dernier nous a habitués à des changements brusques et parfois inattendus. Il suffit juste de rappeler le choc pétrolier de 1986 qui a fait passer le prix moyen du baril du pétrole d’une trentaine de dollars (valeur du dollar US de l’époque) à moins de 10 dollars l’espace de quelques mois. Et qu’en 1998, le pétrole est descendu au-dessous des 13 dollars avant de se redresser à partir de l’an 2000.
- La nouvelle Republique