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La bûche et les islamistes

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  • La bûche et les islamistes

    Des jeunes BCBG, des jeunes filles en jeans ou en hidjab se sont adonné au rituel de l’achat de la bûche.

    C’est dans le calme et la douceur du climat méditerranéen que le Nouvel An a été fêté à Alger. Le temps d’une nuit, la Blanche a renoué avec le goût de vivre d’antan et mis de côté les années de menaces et d’intimidations. Fini le temps où les islamistes radicaux bombaient le torse.


    Bien que le spectre de ce que l’on appelle Al Qaîda au Maghreb ait montré jusqu’à, récemment ses terribles capacités de nuisance, les Algérois et donc les Algériens ont préféré goûter aux joies de vivre plutôt que de céder aux sirènes d’une orthodoxie obscurantiste.


    En témoignent les chaînes interminables chez les boulangers-pâtissiers qui se sont surpassés en servant une clientèle désireuse de marquer les fêtes de fin d’année par la traditionnelle bûche. Toute une symbolique, une victoire en somme sur une guerre psychologique qui n’a pas dit son nom des années durant.


    En fait, dans les rues d’Alger et en cette fin de mois de décembre, le spectacle d’une population en quête de paix et de bonheur a fini par faire oublier toutes les atrocités. Nombreux sont les citoyens qui se sont rués sur les confiseries les plus connues de la place d’Alger pour commander, sans complexe, la fameuse bûche. Ainsi, on a pu observer à l’avenue Pasteur une procession d’hommes et de femmes qui affluaient vers les boulangeries. A quelques heures des douze coups de minuit, il faut bien trouver la fameuse bûche.

    A d’autres commerces de la capitale, voire du Grand Alger, c’est le même topo; des jeunes et moins jeunes, des hommes et des femmes BCBG ou jeunes hommes et jeunes filles en jeans ou en hidjab se sont adonné au rituel de l’achat de la bûche. Pour prendre le pouls de cette trépidante journée, nous n’avons pas manqué de nous mêler aux files d’attente qui se sont constituées ici et là. Partout, nous avons pu constater la même patience et un civisme exemplaire chez les clients.


    Tous affichaient, d’ailleurs, une mine sereine et enjouée, ce qui en dit long sur le chemin parcouru par cette Algérie désormais affranchie des années de plomb. Où, jadis, la simple exhibition d’un gâteau de fin d’année était péché et pouvait même attirer les foudres de guerre et le courroux des sanguinaires. Tous ceux que nous avons pu approcher et qui ne pouvaient déroger à la règle de festoyer, quitte à débourser 1 500 dinars pour une seule bûche. Quel contraste avec cette Algérie des années noires où, dans la rue, les regards étaient fuyants, faussement indifférents et méfiants? Et où dans la foule on ne pouvait distinguer que difficilement les silhouettes féminines qui étaient le plus souvent engoncées dans de strictes voiles.


    On s’observaient alors en chiens de faïence brisée. Et il y avait de la souffrance dans l’air. La noirceur ternissait la baie d’Alger. Tout cela semble bien loin aujourd’hui. La fièvre de ce lundi soir l’aura largement démontré. Quel auguste signe pour un pays qui commence à cicatriser ses blessures.


    Finalement, le majestueux spectacle de la fête du Nouvel An a été bel et bien consommé par les Algériens. Il a eu lieu au lendemain des échéances électorales qui ont vu la débâcle incontestable de la mouvance islamiste. Quinze années de terrorisme ont totalement transformé le rapport des Algériens à l’islamisme. Avec l’émergence de nouveaux courants d’expression politique voulus sans fioritures ni carcans et où la représentation féminine n’est pas des moindres.


    Aussi, le passage à l’an 2008 a définitivement sonné le glas d’une époque. Revêtant une grande connotation politique, sa célébration scelle définitivement le pacte du citoyen algérien et de la société algérienne avec la modernité et l’universalité. Mais et surtout l’affranchissement de toute une société du diktat obscurantiste.

    Salim BENALIA
    L'Expression du 2 Janvier 2008.
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

  • #2
    Bonsoir, la terre est toujours aussi ronde qu'il y à 24h.

    Aussi, le passage à l’an 2008 a définitivement sonné le glas d’une époque. Revêtant une grande connotation politique, sa célébration scelle définitivement le pacte du citoyen algérien et de la société algérienne avec la modernité et l’universalité. Mais et surtout l’affranchissement de toute une société du diktat obscurantiste.
    Ah le Hamoud Boualem de cette année à trop fermenté dans les entrepôts, je crois que le verre de la Dame était plein de bulles hier soir.....

    Un bûche signe de modernité!

    Non comment
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

    Commentaire


    • #3
      Moi aussi je trouve un peu bizzare de parler de la buche comme étant un signe de modernité. On va pas politiser la buche et le nouvel an non plus. Ca revient à créer des faux problémes et à chercher des poux là ou il y en a pas. On fonctionne toute l'année avec ce calendrier, et la buche c'est un bon gateau pour celui qui peut se permettre, sans plus...

      Au plaisir,
      66

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