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le troisième mandat : le curieux pessimisme des proches de Bouteflika

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  • le troisième mandat : le curieux pessimisme des proches de Bouteflika

    le troisième mandat : le curieux pessimisme des proches de Bouteflika



    Alors que les évènements donnent à croire que l’année qui s’ouvre sera celle de la consécration du président-candidat Bouteflika pour un troisième mandat, les éditorialistes de la presse algérienne, y compris ceux des journaux proches du clan présidentiel, se montrent nettement plus réservés.

    Ainsi l’éditorialiste du Quotidien d’Oran, un organe connu pour ses sympathies envers le président, se montre curieusement pessimiste : « Pour Bouteflika et son entourage, l'année 2008, envisagée comme un rendez-vous en apothéose avec le pays et son opinion., ne sera pas ce «fleuve tranquille» dont la fin de course conduirait à un plébiscite incontesté et incontestable. » Le journaliste s’appuie sur « l'aveu même de certains de ses partisans toujours acquis à son soutien »

    L’analyste explique ce scepticisme par le bilan économique et social du chef de l’Etat : « En plus de s'avérer l'année des déconvenues en terme de bilan économique, l'année 2008 risque, malgré le coup de pouce social donné par l'exécutif avec ses augmentations de salaires, d'être celle de tensions sociales aiguës parce que les effets de celles-ci ont été déjà largement annihilés par ceux de l'inflation galopante. Des experts tout ce qu'il y a de sérieux présagent même que la spirale inflationniste, pour des raisons exogènes au pays, va encore s'amplifier durant cette année 2008. Ce qui, évidemment, rendra à coup sûr encore moins crédible et audible le discours officiel positivant le bilan de l'action gouvernementale en matière économique et sociale. »

    La conclusion du Quotidien d’Oran tombe d’elle-même : « Il sera alors difficile dans ces conditions de convaincre qu'un troisième mandat pour Bouteflika serait la panacée aux problèmes que ses deux mandats accomplis n'auraient pu résoudre.

    Cela d'autant que le mode de gouvernance personnalisé à l'extrême exercé par ce dernier fait que les citoyens lui en imputeront le bilan en tous ses résultats. »
    L’éditorialiste du Jour d’Algérie, autre journal proche du chef de l’Etat, conforte cette analyse par un diagnostic des coulisses du FLN où explique-t-il, et contrairement à l’évidence, le rapport de forces n’aurait pas penché en faveur d’un troisième mandat. Selon lui, la session tant attendue de l’instance exécutive du FLN « s’est achevée autant dire en queue de poisson » et, ajoute-t-il, « le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a laissé en suspens le problème number one de cette fin d’année, qui est le troisième mandat pour le président en fonction. »

    Très affirmatif, l’éditorialiste écrit que « les partisans d’un troisième mandat ont dû comprendre à cette occasion toute la difficulté de l’entreprise, qu’ils avaient tendance à sous-estimer les premiers temps. En tout cas, une chose est sûre, ils pensaient vraiment qu’il suffisait de donner le mouvement à la machine à fabriquer le consensus, et celle-ci donnerait naissance en un rien de temps comme une marée montante qui viendrait à bout de toutes les réticences. Ils avaient l’air de croire qu’à la vue des motions de soutien affluant des quatre coins du pays, toutes ces attitudes négatives se dissiperaient d’elles- mêmes(…)S’il y avait au FLN des gens pour croire à ce conte politique, ils ont dû sortir de la dernière rencontre beaucoup moins niais qu’au moment où ils y entraient. Sans doute feraient-ils montre de beaucoup moins de spontanéité à l’avenir. »

    Bref, comme le dit l’éditorialiste d’El-Watan, dans un « pays (qui) tourne en rond, gaspille temps et argent, s’offre des idoles en carton, renoue avec les artifices de la confusion et s’installe dans le statu quo, l’essentiel pour le pays est-il réellement de réviser la Constitution pour revenir à la culture du parti unique ? L’important n’est-il pas de faire le bilan des réformes engagées ces dernières années ? »

    M.K.
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