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Bouteflika à Tamanrasset sous haute sécurité

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  • Bouteflika à Tamanrasset sous haute sécurité

    Dispositif impressionnant pour accueillir le président

    D’importantes annonces sont attendues de cet important et symbolique déplacement du chef de l’État dans le Grand-Sud algérien.

    Six septembre 2007-Six janvier 2008. Quatre mois, jour pour jour, après l’attentat kamikaze perpétré contre sa personne, un attentat par ailleurs avorté grâce à la vigilance des services de sécurité, non sans faire plusieurs victimes, le chef de l’État a décidé de sortir de sa réserve et de lancer, à partir de la capitale du Hoggar, Tamanrasset, un message aux forces du mal, notamment à la nébuleuse Al-Qaïda au Maghreb.

    En ce sens, et à la veille du premier jour de la visite du président Bouteflika dans le Grand-Sud algérien, un impressionnant dispositif de sécurité a été déployé pour assurer une sécurité maximale à ce déplacement, ô combien symbolique pour le premier magistrat du pays ! Un dispositif visible dès notre arrivée à In Salah où l’avion de type Hercule, qui a transporté près de 100 journalistes, a effectué une escale.

    En effet, en plus des escadrons de la Police et de la Gendarmerie nationales déployés, d’autres escadrons de motards sont arrivés à bord d’un autre avion Hercule pour sécuriser l’itinéraire de la délégation présidentielle. Il faut dire que cette importante visite de Bouteflika à l’extrême sud du pays intervient également près d’un mois après les deux attentats kamikazes perpétrés à Alger par le GSPC et une semaine seulement après le lâche attentat kamikaze contre la sûreté de daïra de Naciria, dans la wilaya de Boumerdès.

    Du coup, on s’attend ici à Tamanrasset à ce que Bouteflika fasse une déclaration sur le climat sécuritaire qui prévaut depuis le 11 avril 2007 quand le Palais du gouvernement a été ciblé par les terroristes. Et si le Président a choisi Tamanrasset et In Salah pour reprendre son bâton de pèlerin, les observateurs de la scène politique n’écartent pas l’hypothèse que le chef de l’État ait opté pour cette destination pour faire d’importantes annonces, surtout que la classe politique, pouvoir et opposition, attend que le président Bouteflika se positionne sur le dossier de la révision de la Constitution qui devra consacrer le troisième mandat.
    Et sur ce point précisément, M. Bouteflika a préféré laisser le suspense planer avant que tous les soutiens ne soient exprimés par les partis politiques et la société civile. Sur un autre plan, la visite de Bouteflika s’inscrit dans le prolongement du projet “Grand-Sud” lancé en 2004 et adopté en 2005 en Conseil des ministres.

    En effet, au-delà des inspections de terrain et des cérémonies d’inauguration des importants projets, entre ceux déjà achevés et ceux en cours de réalisation, la visite du chef de l’État se veut une bouffée d’oxygène pour la capitale du Hoggar et sa grande “périphérie”, In Salah, où il devra visiter le mégaprojet du transfert de l’eau vers Tamanrasset, d’un coût de plus de 100 milliards de dinars. Cela va sans dire que d’importantes annonces concerneront toutes les régions du Sud et des Hauts-Plateaux. Sur ce point précis, il faut signaler que M. Bouteflika va inaugurer le complexe universitaire situé à l’entrée principale de Tamanrasset, ainsi que d’autres infrastructures vitales pour cette grande région qui couvre 1 200 km de frontières, soit l’équivalent de toute la frontière fluviale du nord du pays.

    Même si rien n’a filtré sur tous les sites précis qu’il devra visiter, M. Bouteflika est attendu dans, tenez-vous bien, 30 escales, soit une quinzaine à Tamanrasset et une autre quinzaine à In Salah ! Et là aussi, d’aucuns s’interrogent sur le redéploiement du Président qui veut lancer un autre message et pas des moindres sur son état de santé.

    Il faut souligner qu’une forte délégation accompagnera, et pour la troisième fois, le chef de l’État à Tamanrasset, cette grande région qui commence à s’ouvrir sur le développement après tant d’années d’isolement, d’éloignement et de conditions de vie aussi précaires que rigoureuses.

    FARID BELGACEM (Liberté)
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