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Chakib Khelil s'exprime sur la flambée des prix du pétrole

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  • Chakib Khelil s'exprime sur la flambée des prix du pétrole

    “Un baril de brut à 100 dollars n'est pas nécessairement très élevé compte tenu de la forte demande pétrolière et des coûts de production d'or noir en hausse”. C’est ce qu’a déclaré, hier, le ministre de l’Énergie et des Mines M. Chakib Khelil. Le niveau de 100 dollars le baril, qui a été atteint pour la première fois, mercredi dernier, sur le marché de New York, doit être vu, explique-t-il, en fonction du prix réel, c'est-à-dire en en retranchant l'inflation. Or, le prix du pétrole n'a pas encore retrouvé, souligne-t-il, ses niveaux record de 1980 qui correspondraient à “entre 102 et 110 dollars” d'aujourd'hui selon les estimations. Pour lui, il reste “aujourd'hui très peu de régions à explorer” pour découvrir du pétrole. Les sources nouvelles d'hydrocarbures comme les sables bitumineux du Canada où les gisements en eaux profondes représentent, ajoute-t-il, des investissements énormes, d'autant plus que le coût des services pétroliers augmente. La demande pétrolière dans le monde est, estime-t-il, “très élevée de nos jours”. Elle est “tirée par la Chine et l'Inde mais aussi les pays du Moyen-Orient, dont la consommation augmente énormément”. Et d’arguer : “Quand on évalue cela, 100 dollars, ce n'est pas nécessairement un prix très élevé. Toute l'équation de la demande par rapport à l'offre a basculé.”

    Dans une interview qu’il a accordée à l'AFP, le ministre a réitéré que le prix du pétrole restera à ce niveau-là au 1er trimestre, c'est-à-dire autour de 100 dollars. Il juge que c'était un niveau quand même élevé. La hausse des prix, prévoit-il, va “probablement perdurer jusqu'à la fin du 1er trimestre pour se stabiliser durant le 2e trimestre”. M. Khelil, qui a pris au 1e janvier la présidence tournante de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a, rappelons-le, déjà prévu un tel scénario en novembre dernier. Il a estimé que les prix du pétrole se maintiendront à leur niveau actuel. Cela s’explique, avait-il précisé, par la forte demande enregistrée sur le marché international. “Les besoins seront de plus en plus importants notamment dans les quelques mois à venir à l’approche de l’hiver. La faiblesse des capacités de raffinage en est l’une des principales raisons. Les incertitudes géostratégiques telles que la situation en Turquie et l’Irak, constituent aussi l’autre facteur à l’origine de cette hausse”, disait-il. Le ministre avait évoqué également la dépréciation du dollar américain, provoquée par la crise aux États-Unis.

    Baisse de la demande de 2 millions durant le 2nd trimestre 2008 ?
    Il n’a toutefois pas écarté, une éventuelle baisse de près de 2 millions de barils de la demande vers le 2nd trimestre de l’année 2008. Ce qui engendrera, déclarait-il, une baisse légère des cours. Son analyse de l’époque montrait que l’offre sur le marché mondial est suffisante et toute demande est satisfaite par les producteurs. En novembre dernier à Riyad, Chakib Khelil rassurait qu'il n'y avait pas d'inquiétudes sur le marché du pétrole du fait que les réserves de l'Opep sont suffisantes pour répondre à la demande mondiale à long terme. “L'étude faite par l'Opep a montré que les réserves de pétrole des pays membres peuvent répondre à la demande mondiale en pétrole pour de longues années encore, mais la question est de savoir comment va évoluer cette demande”, a-t-il déclaré, au cours de la réunion ministérielle de l'Opep consacrée à la préparation du sommet des chefs d'État des pays de l'Opep.
    Selon les principaux intervenants lors de cette rencontre, la demande en pétrole allait augmenter pendant de longues années encore à la faveur des fortes croissances économiques enregistrées, notamment en Chine, en Inde et au Brésil. Cette demande peut être satisfaite par l'Opep, mais la question est de savoir à quel niveau l'organisation peut intervenir pour assurer l'équilibre du marché international, a-t-on souligné. Dans l’un de ses récents rapports, l’Opep précisait que la flambée des prix du pétrole commençait à avoir des effets sur la demande mondiale de brut dont la croissance de celle-ci (la demande) sera légèrement plus faible en 2007. “La croissance de la demande mondiale de brut pour 2007 devrait atteindre 1,2 million de barils par jour, soit 1,42%, ce qui représente une révision à la baisse de 100 000 barils par jour” par rapport à la prévision du mois d'octobre, indiquait l'Opep.

    “Les cours devraient se stabiliser plus bas que 100 dollars au second trimestre.”
    Le cartel a expliqué cette révision à la baisse par “l'hiver tardif en Amérique du Nord en parallèle avec les prix élevés du carburant qui semble réduire la consommation régionale de pétrole au 4e trimestre”. L'Opep a revu à la baisse ses prévisions de demande pétrolière mondiale pour 2008. Dans cette prévision, elle tablait sur une baisse de la demande mondiale dans la foulée du ralentissement économique aux États-Unis. “Nous ne pensons pas que les prix du pétrole vont monter, ni qu'ils iront au-delà de 100 dollars”, a expliqué M. Khelil. Les prix du pétrole devraient rester, selon lui, à leur niveau actuel jusqu'à la fin du premier trimestre 2008 environ, puis diminuer ensuite. “Je doute que les prix aillent au-delà de 100 dollars”, soulignait-il. Car “il y a abondance de pétrole et des craintes de récession” aux États-Unis. Il a aussi noté un affaiblissement de la demande en Chine et aux États-Unis, voire une baisse. Chakib Khelil a estimé qu'au deuxième trimestre, les cours de l'or noir “devraient se stabiliser plus bas” que 100 dollars, tandis que les stocks devraient “se renflouer”. Interrogé sur l'opportunité d'une hausse de l'offre pétrolière de l'Opep lors de sa réunion du 1er février, M. Khelil a répondu que l’organisation allait étudier l'approvisionnement du marché et la question de savoir si la baisse récente des stocks est “conjoncturelle” ou non, ainsi que les perspectives aux deuxième et troisième trimestres. Il a ajouté que l'Opep avait “déjà fait des gestes dans le passé”, comme lorsqu'elle avait augmenté sa production de 500 000 barils par jour en septembre. Toutefois, “cela n'a servi à rien” puisque les prix “ne sont pas vraiment tombés, ils ont augmenté”. Selon lui, la relation prix-production ou prix-stocks “n'est peut-être pas aussi forte que nous le pensons, elle est peut-être plus liée à la situation géopolitique et à la spéculation”.

    source : Liberté

  • #2
    maître corbeau perché sur la branche d'un arbre, tenant en son bec un jolie fromage.
    - et si tu nous faisais un commentaire, toi qui possède un si joli ramage aussi beau que ton plumage, dit le renard.

    La suite suite, les enfants la conaissent.

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